Jour 7 : Jeudi 21 septembre 2023

Le réveil en douceur est marqué par la magie d'un spectacle inoubliable sur la grande terrasse de mon appartement, où mes yeux s'ouvrent sur le lever majestueux du soleil. La promesse d'une journée exceptionnelle se dessine déjà à l'horizon, accompagnée par l'arôme alléchant du petit déjeuner que je me prépare.

 


Après avoir savouré mon petit dejeuner, mon itinéraire me conduit vers l'île de Lobos, un petit coin de paradis situé à seulement 15-20 minutes en ferry au nord-est de Corralejo.

Le rendez-vous est fixé au pittoresque Muelle de Corralejo, où je m'apprête à embarquer. Le ferry qui relie Corralejo à Lobos offre une traversée rapide de 20 minutes.

Dès l'approche de l'île, le paysage volcanique se dévoile Un panneau instructif rappelle les règles de préservation de cet espace protégé, classé réserve naturelle depuis 1982 et intégré au parc naturel des dunes de Corralejo en 1987.


 
 


Intriguée, je me dirige d'abord vers le centre d'informations, situé en face du quai, où des détails captivants sur la géologie, la faune et la flore de l'île m'attendent.

Le nom de l'île, « Lobos » trouve son origine dans les loups de mer qui peuplaient autrefois ses rivages. Les conquérants espagnols ont attribué ce nom en référence à la colonie de phoques moines, les « lobos marineros » qui s'étaient établis sur l'île. Dès le débarquement, d'étranges statues de loups marins, les fameux Lobos, ponctuent le sol, témoignant de cette histoire maritime.


 
 


Commence alors mon exploration de l'île, suivant les sentiers bien balisés qui mènent vers la Playa de la Calera et la plage de La Concha, à gauche.

La boucle pédestre offre une immersion totale dans les multiples facettes de l'île, préservée de toute intrusion motorisée. Les chemins sinueux dévoilent des paysages variés, entre plages sauvages, dunes, lagunes, et une nature à l'état pur.


Après une pause à la plage de La Conche, dont la forme en demi-cercle et la baie protectrice créent un tableau de bleus éblouissants, je m'engage dans les eaux cristallines de cette anse à la silhouette coquillée. La plage doit son nom évocateur, signifiant « coquille » en espagnol, à sa configuration unique, étendue au pied de La Caldera, la principale élévation de l'île de Lobos. C'est à cet endroit idyllique, propice à la baignade, que je découvre un petit parc à thèmes dédié au phoque moine, espèce ayant laissé son empreinte sur l'îlot.

 


Mon périple se poursuit vers les marais salants de Marrajo, situés à l'extrémité de la plage de La Caleta. Ces marais salants récents, dépourvus de constructions annexes, dévoilent une harmonie entre vasières, cristallisoirs et un puits. Leur préservation remarquable confère une atmosphère particulière à cet endroit de l'île, ajoutant une touche de charme à cette escapade insulaire.

 


La prochaine étape me conduit vers l'ascension de Montana La Caldera, le plus grand cratère de l'île qui s'élève majestueusement à 123 mètres au-dessus du niveau de la mer. Je gravie la pente du volcan et au sommet, une vue époustouflante récompense mes efforts. Les panoramas s'étendent à perte de vue, capturant la beauté brute de l'île de Lobos, encadrée par l'océan d'un bleu infini. D’ici j’ai une belle vue sur Fuerteventura et sur l’île de Lanzarote. Chaque détail de l'île de Lobos se dévoile : les plages sauvages, les dunes sculptées par le vent, les lagunes paisibles, et au loin, l'horizon infini de l'océan Atlantique.

 
 
 


Après avoir savouré la majesté du sommet de la Montana La Caldera, je me lance à travers un paysage changeant, où les dunes, les roches et le sable créent une toile de fond naturelle saisissante. Chaque pas me plonge davantage dans ce décor unique, où la nature façonne un tableau éphémère de beauté brute.

Ma prochaine destination est le phare perché sur une colline, une ascension qui révèle des panoramas à couper le souffle. En progressant, la vue s'élargit, dévoilant sur ma droite le « saladar del faro », une lagune aux eaux calmes, et à l'infini, l'océan atlantique. À ma gauche, se dessine l'île de Lanzarote, tandis qu'en arrière-plan, toute l'étendue de l'île de Lobos se dévoile, avec Fuerteventura en toile de fond. Le Faro de Martiño, érigé en 1863, se profile à l'horizon. L'un des plus anciens phares des Canaries, il fut habité jusqu'en 1968 avant d'être automatisé. Sa présence impose une pause contemplative, capturant l'histoire maritime de cet îlot préservé.


 
 


Le voyage se poursuit avec une métamorphose du décor, m'amenant aux Las Lagunitas, un marais salé soumis à des inondations régulières à marée haute. Cette zone, étrangement verdoyante au cœur des paysages désertiques, offre une oasis de vie et de repos pour les oiseaux migrateurs. Les petites lagunes, baptisées « Las Lagunitas », se remplissent d'eau de mer à marée haute, créant un écosystème hors du commun. Là, la nature s'exprime avec une vitalité surprenante, attirant de nombreux oiseaux migrateurs qui trouvent refuge dans ce milieu singulier.

 
 


Un petit observatoire au bord du chemin offre aux amateurs d'ornithologie un point d'observation privilégié pour contempler cette vie qui triomphe même dans des environnements en apparence hostiles.

 
 


Ensuite le chemin me conduit vers El Puertito, un hameau pittoresque qui se dessine comme un petit village de pêcheurs, bordant la mer avec une simplicité charmante. Les maisons, construites avec les pierres locales, arborent des toits plats recouverts d'un enduit blanc, témoignant de l'authenticité de cet habitat.  

Au cœur de cet enclave, se dévoile un incontournable de l'île : le ponton d'El Puertito, immortalisé maintes fois sur les réseaux sociaux. C'est depuis ce lieu emblématique que tant d'enfants et d'adultes se lancent dans les eaux claires, créant un lagon presque clos par les roches. Le ponton devient un symbole de joie et d'évasion, un point d'accès privilégié vers les plaisirs de la mer.


Lors de ma visite et pour la petite histoire ici même sur ce ponton, un couple de touristes a attiré l'attention de tous. Ils se tenaient au bout du ponton, entourés par le murmure doux de l'océan, et un sentiment de suspense flottait dans l'air. Les regards curieux des autres visiteurs se sont concentrés sur ce tableau inattendu. Soudain, le monsieur s'est agenouillé au bout du ponton et dans sa main tendue, scintillait une bague, symbole d'un engagement à vie. Devant l'assemblée silencieuse, il a formulé la question intemporelle, celle qui résonne à travers les âges : « Veux-tu m'épouser ? » Sa femme à peine a-t-elle dit « oui » que le suspense a été brisé par un tonnerre d'applaudissements par tous les touristes autour. Nous sommes devenus les témoins privilégiés de cette déclaration d'amour.

 
 


Je m'accorde une pause bienvenue en plongeant dans les piscines naturelles qui ponctuent la crique au sable blanc. Abritées des vagues, ces eaux cristallines offrent l'endroit idéal pour une baignade rafraîchissante. La sensation du sable sous mes pieds et la clarté de l'eau créent une expérience sensorielle inoubliable, inscrivant cette crique comme un joyau préservé dans le récit de ma journée.

 
 


Le temps s'écoule, mais les souvenirs demeurent alors que je reprends le ferry pour le retour à Corralejo. La journée n'est pas encore achevée, car je décide de m'immerger une dernière fois dans la nature exceptionnelle de l'île. Je vais dans le parc naturel des dunes de Corralejo, où je m'engage dans une balade entre les dunes dorées.

 
 


Puis vient l’heure du coucher de soleil sur les dunes de Corralejo, les teintes chaudes du soleil déclinant teintent le ciel d'orange et de pourpre, créant une toile vivante au-dessus du désert de sable. En tant qu'admiratrice des couchers de soleil, je suis comblée par cette dernière étreinte de lumière.

 

 

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