Jour 9 : Samedi 23 septembre 2023


Après mon petit déjeuner, je me suis engagée sur les pistes de l'île au volant de ma fidèle Fiat, prêt à explorer le nord-ouest de Fuerteventura.

Ma première destination est la mystérieuse Playa del Bajo, surnommée la "Popcorn Beach". Cette plage unique en son genre est recouverte de rhodolithes, de petites algues marines qui, avec le temps, prennent l'apparence de grains de maïs soufflé. Les vagues les déposent délicatement sur le rivage, créant un paysage étrange et fascinant. La plage, préservée par des initiatives locales, offre un cadre paisible et des eaux claires, idéal pour une détente contemplative et la capture de souvenirs photographiques.



 


Respectant les directives de préservation, j'ai arpentée cette plage extraordinaire, m'imprégnant de la beauté de cet écosystème unique. Les associations locales ont lancé une campagne de sensibilisation, rappelant aux visiteurs de profiter de cet endroit exceptionnel tout en préservant son intégrité. Un moment de communion avec la nature, où le doux craquement des "popcorns" sous mes pieds se mêle au murmure apaisant des vagues.


 
 


Mon périple ensuite me conduit vers le pittoresque village de pêcheurs de Majanicho. En dehors des sentiers touristiques, ce village préserve son authenticité à travers ses maisons blanches aux volets colorés et sa petite église dédiée à Nuestra Señora del Pino. Une halte recommandée pour les voyageurs en quête d'expériences authentiques, où chaque rue raconte une histoire de la vie maritime et de la tradition locale.


 
 


Poursuivant mon exploration, j'atteins la Playa el Hierro, où le rugissement de l'océan attire mon attention. Installée sur le sable, j'observe les surfeurs dompter les vagues déchaînées, capturant l'énergie indomptée de l'océan dans leurs mouvements gracieux. C'est un moment de pause bien mérité, un spectacle vivant !


 
 


Alors que je continue mon périple le long de la côte, une série de petites criques à l'eau limpide attirent mon attention. Les vagues douces et le scintillement du soleil sur l'océan créent une toile de fond parfaite pour mon voyage. Mon chemin me mène au phare de Tostón, aussi connu sous le nom de phare d'El Cotillo. Érigé en 1897, ce phare majestueux se dresse près du village d'El Cotillo, telle une sentinelle maritime. En compagnie des phares de Martiño sur l'île des Lobos et de Pechiguera à Lanzarote, il forme un triangle lumineux essentiel pour les navires naviguant dans le détroit de la Bocayna, entre Fuerteventura et Lanzarote. Aujourd'hui, ce phare abrite le musée de la pêche traditionnelle majorera, témoignant du riche héritage maritime de la région.

 
 


Poursuivant ma route, je me dirige vers El Cotillo, considéré comme l'un des plus beaux villages côtiers d'Espagne. Ses joyaux incluent des criques de sable blanc, parfaites pour les bains de soleil, les sports nautiques, ou tout simplement pour s'émerveiller devant leur beauté naturelle. En plus de ses attraits naturels, le village offre des trésors historiques pour les amateurs de tourisme culturel.

Ma première escale me conduit à la plage de la Concha, où la marée basse révèle un récif naturel en forme de fer à cheval. Les jours venteux, les corralitos, de petits murs circulaires en pierre volcanique construits par les habitants, offrent un abri bienvenu. Le sable d'une finesse exceptionnelle, les eaux cristallines et la proximité avec plusieurs restaurants font de cet endroit un lieu privilégié pour se détendre.


 


La faim me tenaille, je déniche un café charmant où je savoure un délicieux sandwich accompagné d'un café revigorant.

 


Poursuivant ma découverte d'El Cotillo, je m'imprègne de l'atmosphère tranquille de ce village au charme maritime. Les maisons, toutes peintes en blanc avec des portes bleues, confèrent à l'ensemble une esthétique harmonieuse. C’est une destination parfaite pour une déconnexion totale et une immersion dans la quiétude maritime.

 
 


Je continue ma découverte du village et j’arrive au château Tostón. Construit au XVIIIe siècle pour protéger la ville des attaques de l’Afrique du Nord, des Anglais et des Français. En effet, l’île de Fuerteventura était un point stratégique pour le commerce des céréales, du bétail et de la cochenille. Cette forteresse est une tour circulaire de grand diamètre faite de pierre de lave grise.

 
 


L’une des plages les plus connues d’El Cotillo est la Piedra Playa, également connue sous le nom de plage Aljibe de la Cueva. Ses vagues la rendent populaire auprès des amateurs de sports nautiques tels que le surf et le kitesurf. L’accès est quelque peu difficile, mais cela en vaut la peine pour profiter de cette plage vierge de plus d’un kilomètre de long.

 


Enfin, je termine ma visite du village par l’église Nuestra Señora del Buen Viaje, qui est la sainte patronne d’El Cotillo. Il s’agit d’un petit sanctuaire du XVIIe siècle dont la vierge participe à deux processions au cours de l’année. Dans l’une d’elles, la vierge est transportée dans des bateaux décorés tout en se souvenant de ceux qui sont morts en mer.

 


Après avoir exploré les charmes d'El Cotillo, je roule en direction de la majestueuse montagne de Tindaya. Considérée comme sacrée et magique par les anciens aborigènes de Fuerteventura, cette imposante formation rocheuse émerge fièrement du paysage aride et plat de l'île. À plus de 400 mètres d'altitude, elle se dresse comme un monolithe sculpté par le temps, protégé aujourd'hui en tant que "monument naturel".

Tindaya dévoile des caractéristiques morphologiques uniques, résultat d'un intense processus d'érosion. Composée principalement de trachyte, un matériau similaire au marbre, la montagne témoigne de l'histoire géologique de l'île. Mais ce n'est pas seulement pour ses formations rocheuses que Tindaya est vénérée. Plus de 300 gravures rupestres d'une grande valeur archéologique ornent ses flancs, des contours de pieds taillés par les aborigènes, témoignant d'une connexion profonde avec le sacré.


 
 


Continuant mon itinéraire, je me dirige ensuite vers le Point de vue de Vallebron, également connu sous le nom de Point de vue de Degollada de Valle Grande. Cet endroit offre une perspective exceptionnelle sur la montagne sacrée de Tindaya. Après avoir garé ma voiture sur le parking dédié, je m'engage dans une ascension de 10 à 15 minutes jusqu'à atteindre le sommet de la colline. Le belvédère Degollada de Valle Grande, plus familièrement appelé belvédère de Vallebron, se situe sur le versant nord-ouest de la Montaña de la Muda. De là, la vue s'ouvre sur la partie nord-ouest de l'île, mettant en relief la silhouette imposante de Tindaya, ainsi que les panoramas sur El Cotillo, Los Pedregales et le sud de l'île.

Au sommet du belvédère, je m'imprègne de la splendeur de cette terre contrastée, où la magie des anciennes croyances et la force de la nature se rencontrent. Les rayons du soleil illuminent le paysage.


 


Ensuite, ma route m'emmène vers La Oliva, un charmant village qui respire l'histoire. La place principale de La Oliva dévoile son charme authentique, dominée par l'élégante église Notre-Dame des Candélabres datant du XVIIIe siècle. L'intérieur de l'église, orné d'un plafond mudéjar réalisé par l'artiste baroque espagnol Juan Carreño de Miranda.

 
 


La Oliva, élue cité du gouverneur militaire de Fuerteventura entre le XVIIIe et le XIXe siècle, offre un contraste singulier. Son apparence de bourg de campagne ayant évolué en sous-préfecture de province témoigne des époques révolues qui ont marqué l'île. Autrefois le grenier de Fuerteventura, La Oliva a connu un changement radical avec le déclin de l'élevage de chèvres et l'avènement du tourisme. Cependant, la plaine, inchangée, persiste avec ses cônes volcaniques, témoins d'une époque où ces montagnes étaient vénérées par les Guanches.

 


Je passe devant la Casa de los Coroneles. La Maison des Colonels, exemple remarquable de l'architecture militaire canarienne. Actuellement en cours de restauration, elle témoigne de l'oligarchie militaire qui gouvernait l'île.

 


Une pause gourmande s'impose à la terrasse d'un café où je profite de l'atmosphère paisible de La Oliva.

 


Non loin de là, je me rends à Villaverde, un petit village sans prétention, mais doté de deux moulins qui surplombent le paysage. Introduits par les colonisateurs au XVIIIe siècle, ces moulins à vent ont transformé l'économie de l'île en favorisant la culture des céréales. Le paysage rural de Fuerteventura est ainsi marqué par ces constructions en maçonnerie de pierre, boue et chaux, au design circulaire et en forme de cône tronqué. Ces moulins, autrefois au cœur de l'économie agraire, sont aujourd'hui des témoins pittoresques de l'histoire de l'île.

 
 


Mon dernier soir sur l'île de Fuerteventura se déroule à Corralejo, où je me perds dans une balade nocturne à travers la ville.

 
 

 

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