Jour 8 : vendredi 21 juin 2024
Ce matin, après notre petit-déjeuner en terrasse baigné par la douceur de Porto Pollo, nous nous préparons pour une randonnée. Le village regorge de chemins balisés et promet de belles découvertes dans le maquis corse. Nous arrivons au point de départ, le balisage orange de la route départementale 757 en vue. Mais soudain, Karine réalise : elle porte ses baskets et non ses chaussures de randonnée. Pas de panique : « Tout est sous contrôle », elle rebrousse chemin jusqu’au chalet pour récupérer ses précieuses chaussures. Pendant ce temps, je profite de cette pause pour voir la plage, à deux pas de là. Voilà que Karine revient, cette fois chaussée comme une pro des sentiers. Prêtes à repartir ? Pas tout à fait. Elle s'exclame soudain : « Mes bâtons ! J’ai oublié mes bâtons ! » …. « Tout est sous contrôle » Cette fois, c’est mon tour je file les récupérer. Enfin, équipées de la tête aux pieds et parées à toute éventualité (on l’espère), nous empruntons le sentier marqué d’un balisage orange. Le maquis corse s’ouvre à nous, rempli de promesses d’aventure. La randonnée peut commencer, sous contrôle bien sûr… du moins jusqu’au prochain épisode ! |
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Le sentier s’élève rapidement, bordé d’un muret de pierres d’un côté et d’une clôture de l’autre. À chaque pause dans l’ascension, un regard en arrière offre une vue plongeante sur Porto Pollo, encadré par les collines verdoyantes et le bleu intense de la Méditerranée. Arrivés au sommet, la vue s’étend au loin jusqu’à la plage de Cupabia, une étendue de sable doré qui nous attire irrésistiblement… mais notre itinéraire en boucle nous entraîne vers une autre route. Nous pénétrons plus profondément dans le maquis et descendons jusqu’à apercevoir entre les arbres la silhouette de la tour génoise de Capanella. Nous nous arrêtons, profitant du calme environnant, et échangeons quelques mots avec un couple rencontré en chemin. Ensemble, nous poursuivons notre randonnée, le chemin serpentant derrière la tour pour entamer une descente plus douce. Au croisement, nous bifurquons à gauche pour rejoindre une piste qui nous mène jusqu’au lotissement "Panorama de Porto Pollo", avant de descendre en direction de la "Résidence de Punta". Après la "Punta," la mer s’ouvre devant nous et nous terminons notre descente, atteignant à nouveau le cœur du village. |
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De retour au chalet pour un déjeuner bien mérité, Karine décide de se reposer, tandis que la vue de la plage de Cupabia, aperçue depuis les hauteurs, reste gravée dans mon esprit. Je chausse mes chaussures de rando à nouveau, sac à dos prêt, et me lance dans une nouvelle randonnée, cette fois-ci, jusqu’à cette plage tant convoitée. Je m’engage sur un sentier qui grimpe à travers les arbustes. Après quelques kilomètres de marche, le sentier amorce une descente, et peu à peu, entre les branches, du turquoise apparaît. La plage de Cupabia s’étend devant moi. L’eau est d’un turquoise saisissant, et le sable blanc offre un contraste magnifique. Il y a peu de monde, et je profite de cet instant suspendu dans le temps, observant la mer scintiller sous la lumière de l’après-midi. Je savoure ce cadre idyllique. Après ce moment de pause, je reprends le chemin du retour vers Porto Pollo, les images de cette plage en tête. Cette randonnée aller-retour de 15 kilomètres m’a offert des vues inoubliables et une connexion avec la nature sauvage de la Corse. |
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A mon retour de rando avec Karine, nous partons à la plage pour se rafraîchir et se délasser. Le sable chaud nous accueille, et l’appel de l’eau turquoise est irrésistible. L’eau est bonne et nous nageons tranquillement. Soudain, Karine sursaute et s’exclame : « Quelque chose m’a touchée dans le cou ! » L’alerte est donnée. Un poisson curieux ? Une algue envahissante ? Un monstre marin ? Suspense. Mais après une enquête rapide et un regard mi- étonné, mi- hilare, la vérité éclate : ce n’était que… la ficelle de son maillot. Nous nous regardons, et c’est la fin. Un fou rire nous prend, un de ces rires incontrôlables qui montent du ventre et éclatent en vagues, plus puissantes que celles de la Méditerranée. Problème : nous n’avons pas pied, et notre hilarité menace sérieusement notre équilibre aquatique. Entre deux éclats de rire, Karine décide que survivre est la priorité. Elle nage vers le bord à toute allure, me laissant seule au milieu de l’eau. Une fois de retour sur la plage, je la rejoins et lui lance : « Tu aurais pu me sauver, quand même ! » Elle répond en riant : « Je savais que tu allais t’en sortir. « tout est sous contrôle !» Qui aurait cru qu’une simple ficelle de maillot de bain pouvait provoquer une telle épopée ? Après notre baignade animée et un bon fou rire, retour au chalet pour une douche bien méritée. Revigorées et prêtes pour une nouvelle aventure, nous prenons la route vers Propriano, une station balnéaire nichée au cœur du golfe du Valinco. En arrivant, nous garons la voiture près de l’église Notre-Dame de Miséricorde, depuis celle-ci il y a un joli point de vue. |
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Nous débutons notre balade sur l’avenue Napoléon III, artère principale de la station, où les boutiques et terrasses se succèdent. Ici, le temps semble suspendu, entre l’élégance du passé de village de pêcheurs et la modernité d’une destination touristique prisée. Nous continuons jusqu’aux quais, où la vie bat son plein. Il y a des boutiques, les bars et restaurants au bord de l’eau. Aujourd’hui, Propriano est encore plus festive : la fête de la musique est au programme ! Les groupes s’installent peu à peu… |
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Après avoir flâné, nous nous dirigeons vers la plage du Lido. Nous choisissons une terrasse de restaurant avec vue sur la mer pour notre souper. L’air marin ouvre l’appétit, j’ai trop faim !! Mon assiette arrive …surprise ! Devant moi, pas une simple portion, non. Une véritable montagne de frites dorées trône dans mon assiette, défiant toutes les lois de la gastronomie raisonnable !! Bon, j’avoue je n’ai pas pu tout finir. En tout cas, ici, on ne rigole pas avec les portions ! |
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Le spectacle continue avec le coucher du soleil : des nuances d’orange, de rose et de violet embrasent le ciel, et nous restons là, émerveillés. |
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La nuit tombant, nous retournons vers les quais. |
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Sur les quais, un groupe entonne des chants corses traditionnels, et nous nous arrêtons pour écouter. La puissance des voix, l’harmonie des polyphonies et l’émotion qui s’en dégage nous transportent. En continuant notre promenade, nous atteignons une petite place où un groupe de blues joue. Plus loin, un autre groupe, l’ambiance est… différente. Les chansons ont un petit goût d’antan, peut-être un peu trop pour nous. Après quelques morceaux, nous décidons qu’il est temps de rentrer. Sur le chemin du retour, nous rions de notre journée. |
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