Jour 2 : Samedi 16 septembre 2023 => VOL à destination de     Fuerteventura


Le réveil sonne à une heure où même les coqs hésitent à chanter, mais la perspective de nouveaux horizons m'arrache du sommeil avec une énergie digne d'un super-héros en quête de vacances.

Après une douche et une séance d'habillage éclair, je file à ma voiture et je roule vers le parking de l’aéroport.  Ma voiture promptement abandonnée dans le parking, c'est à bord d'une navette aéroport que je m'envole vers de nouveaux horizons.

À l'aéroport, l'enregistrement se déroule vite ainsi que le passage des formalités de sécurité. Je m'octroie un pause petit-déjeuner gourmande.

Embarquement imminent avec la compagnie Vueling, dont le nom évoque l'idée de voler avec allégresse. À 07h40, nous décollons vers l'inconnu, ou du moins vers l'aéroport de Fuerteventura.

À peine descendue de l'avion, je me retrouve devant le tapis à bagages, et comme par magie, ma valise apparaît devant moi plus rapidement que le lapin d'un illusionniste.

Tel Flash, je me suis précipitée vers le comptoir de location de voiture, où les clés m'attendaient comme un trésor caché.
En un claquement de doigts (ou plutôt, de clés), me voilà au volant, prête à dompter les routes sinueuses de Fuerteventura.

L'île m'ouvre ses bras comme une vieille amie, et l'aventure peut enfin débuter.

 


À bord de ma Fiat fraîchement louée, je m'aventure sur les routes sinueuses de l'île de Fuerteventura. Alors que j'ai déjà exploré les îles voisines, dès les premiers kilomètres, l'atmosphère s'est métamorphosée, et une étrange sensation m'envahie. C'est comme si j'ai quitté la Terre pour me retrouver sur une autre planète, un monde où le désert et la lune se sont donnés rendez-vous.

Les paysages, arides et majestueux, semblent provenir d'un tableau interplanétaire. Chaque virage de la route dévoile un nouveau panorama, une nouvelle facette de cette planète étrange où les terres brûlées par le soleil semblent se fondre avec le ciel azur.


Je fais une halte au Musée du Fromage Majorero.

 
 


Le musée compte différents espaces, organisés autour d’une cour centrale, dédiés aux différentes zones thématiques:
- l’origine volcanique de l’île, l’orographie, la flore et la faune.
- La chèvre majorera (le berger, le troupeau et le lait) et le Fromage Majorero.
- Histoire, Culture et Gastronomie du Fromage Majorero.
- Salle de Dégustation et Magasin.


La colonisation des îles a entraîné l’introduction de l’agriculture et de la technologie appropriée pour leur exploitation. De nouvelles céréales du Nouveau Monde, telles que le maïs, ont également été introduites. Et c’est ainsi que les colonisateurs ont introduits les moulins à vent sur l’île. L’emplacement est dû aux facteurs climatiques de la région, où la présence constante des alizés garantissait une source d’énergie constante. Ces moulins à vent ont été construits dans des endroits ouverts, où la présence du vent était constante, constituant l’un des traits les plus caractéristiques du paysage rural de l’île de Fuerteventura.

 
 


Le musée se trouve dans une magnifique bâtisse d’un style typique avec les murs à la chaux blanche et les éléments en bois. Au milieu se trouve une cour intérieure. Il est possible de monter sur la terrasse et d’avoir une vue d’ensemble sur le site et l’île.

Le petit musée présente l’origine volcanique de l’île et les particularités de sa biodiversité. Puis dans d’autres salles il est expliqué les processus de fabrication du fromage.

 
 


À l’extérieur, je visite le jardin de cactus. Il y a moins de variété que dans le fameux jardin de cactus de Lanzarote, mais la visite est bien sympa.

 
 


Donc après avoir vu les différentes étapes de fabrication quoi de mieux que de passer à la dégustation, j’opte pour une assiette avec plusieurs morceaux de fromages avec différentes durées d’affinage. Miam un régal !!

 


Je reprends la route en direction du sud de l’île. En parcourant les routes de Fuerteventura, je ressens immédiatement une atmosphère unique. Les vastes étendues désertiques et les collines ondulantes créent une impression de grandeur et d'isolement, et me transporte dans un monde étranger et distinct.

Les nuances de brun, d'ocre et de noir des paysages volcaniques contrastent avec le bleu vif du ciel et l'azur profond de l'océan Atlantique qui l'entoure. La route s’étend devant moi et serpente à travers les collines et les vallées, chaque virage révèle un nouveau panorama à couper le souffle. Les reliefs sculptés par le vent et l'érosion racontent l'histoire géologique fascinante de l'île. J’ai l’impression de découvrir un monde à part.


 


Visite du petit village agricole de Tiscamanita où depuis la route nous voyons bien les moulins. Normal puisque le village abrite le centre d’Interprétation des Moulins. Ici on apprend sur les différentes céréales qui y sont cultivées et l’histoire de tous les systèmes qui s’emploient pour les moudre : mortiers, moulin manuels, moulin à vent, moulins à farine mû par un cheval, « moulinas » … et un des produits par excellence : le gofio.

Le gofio est devenu un symbole de la culture canarienne. Il s’agit d'une farine élaborée à partir de céréales grillées, principalement du maïs (appelé « millo » aux Canaries) ou du blé.

Dans le village, on peut également voir les champs d'Aloe Vera de la ferme de Tiscamanita. Cette ferme cultive des aloe vera et fabrique des produits cosmétiques à base de cette plante, contenant 99% de substance naturelle d'Aloe Vera, aux propriétés hydratantes, anti-âge, et bien d'autres!


 


Pour les amoureux de road trip si vous voulez voir des paysages à couper le souffle, je vous conseille d’emprunter la fameuse route FV-30. Elle serpente entre les collines dorées et les paysages sont sublimes.

 


Me voilà au sud de l'île, armée de ma réservation Airbnb je vais rejoindre mon appartement. Mon hôte, avant mon arrivée m’avait envoyé des photos pour accéder facilement au logement. Je dois me rendre dans une résidence et la grille d’entrée n’est pas fermée m’a assuré mon hôte.

C'est ainsi que, je parviens devant la fameuse grille. Toutefois, le destin semble s'être moqué de moi, car la grille est fermée à double tour. Une légère sueur froide me parcourt l'échine, et je scrute les environs en vain. Vais-je devoir escalader ?? Je scrute les lieux comme une détective cherchant un indice mais personne à l'horizon... Là, résignation. Pas le choix, je décide de braver ma peur du téléphone en espagnol. Mon hôte répond et, après une série d'échanges dignes d'un épisode de "Lost in Translation", elle réalise mon égarement. "Ah, vous êtes à la résidence à quelques rues de là !" Guidé par la voix compatissante de mon hôte, je reprends la route et j’atteints finalement la grille jumelle (qui aurait pu être séparée à la naissance), et je trouve mon logement.

Je dépose mes affaires et je repars vers ma mission suivante : les courses !! Le panier se remplit, la caisse enregistreuse chante son refrain, et voilà ma mission accomplie.

Direction la plage de "Playa Costa Calma, la mer m'appelle, et je m'immerge dans ses eaux rafraîchissantes, repensant avec amusement à ma quête de la grille perdue.


 


Ensuite, je poursuis par une longue promenade sur la plage.

 
 


La nuit tombe, et je regagne mon repaire. Repas concocté avec mes trésors de supermarché et, le ventre plein, je m'endors, riche de mes péripéties.

 
 

 

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