Jour 4 : Lundi 07 novembre 2022


7 novembre = BONNE FÊTE KARINE !!

A Lanzarote partout où l’on regarde on voit des volcans !! L'île de Lanzarote compte 110 volcans principalement situés dans le parc national de Timanfaya et le parc naturel des volcans.

C’est sous un beau ciel bleu que nous partons découvrir le parc national de Timanfaya. Les volcans et les champs de laves vierges de ce parc national de 5 000 hectares constituent l'un des spectacles visuels les plus pittoresques des Îles Canaries. Inaltérée par la main de l'homme, ni la végétation ni le climat n'ont eu le temps de modifier la beauté pure de cette terre rouge et jais de la réserve de la biosphère de l'UNESCO.


  


Pour visiter le parc Timanfaya il existe 3 options :

 - En rando avec un Ranger : le nombre de places très limité pour participer à des visites en petits groupes lors de promenades spéciales dans d'autres sections du parc, 3 heures de marche et il faut absolument réserver.
- balade à dos de chameau : très touristique, le tour à dos de chameau est une petite promenade sur l'un des volcans.
- ou en autocar : c'est la principale façon de voir le parc.

Etant donné que j’ai prévu des randos dans la journée, nous ne prenons pas l’option avec le ranger. Quant à la promenade à Chameau, je n’aime pas ce genre d’attraction donc nous partons pour la visite en Bus.

Nous arrivons au parc à l’ouverture (9h) et je vous conseille d’y aller tôt. Il y a déjà quelques voitures. On accède facilement au parc depuis LZ-67 où se trouve le symbole El Diablo créé par César Manrique.

Après avoir présenté nos billets d’entrées, nous roulons jusqu'à un grand parking sous le restaurant. Le tour en bus part régulièrement du restaurant El Diablo pour prendre la Ruta de los Volcanes qui serpente à travers les cratères.

La région volcanique du parc national de Timanfaya s'étend sur un quart de l'île environ. Entièrement composé de sols volcaniques, nous sommes éblouit par ce paysage volcanique qui apparait comme d'un autre monde avec des roches de lave lisse et sablonneuse à côté de gros blocs rocheux et pointus, passant du noir, à l'orange, au rouge.


  

  

  


Le volcan de Timanfaya est le seul volcan actif de Lanzarote. Avec des températures allant de 100 à 600 °C à seulement 13 m de profondeur, son sol est criblé de spectaculaires geysers de vapeur et de belles fumerolles. Cependant, tous les autres volcans de Lanzarote sont répertoriés comme éteints ou dormants.


  

  


Les coulées de lave ont créé un écosystème dominé par les formes les plus variées, le paysage ne semble pas être de la planète Terre. Contrairement à d’autres parcs nationaux canariens, la végétation de Timanfaya ne se démarque pas par sa luxuriance. Toutefois, les lichens y sont très présents. Ils représentent le triomphe du végétal, même dans des atmosphères aussi hostiles que celle-ci.


  


Au restaurant El Diablo, on peut voir la pièce où sont grillés les plats par la chaleur du volcan. À seulement 2 m de profondeur, une piscine de lave à 400 °C est employée à la cuisson des aliments dans ce restaurant.


  


Nous quittons ce décor science-fiction fait de lave et du magma ravis de notre visite. En partant nous découvrons qu’il y a une énorme queue de voitures (voir la photo ci-dessous) …nous avons bien fait d’y aller à l’ouverture.


  




Nous nous dirigeons à l’est du parc national de Timanfaya pour aller randonner au volcan El Cuervo. En bordure de la LZ56 entre Mancha Blanca et La Asomada et non loin de la Montana Colorada on trouve le cratère du volcan El Cuervo. Vu depuis la route ce volcan n’a pas l’air très impressionnant, il est donc facile de l’ignorer mais le volcan El Cuervo mérite amplement un arrêt pour en faire le tour et pénétrer dans son cratère.

Pour la petite histoire, le volcan El Cuervo fut l’un des premiers à entrer en éruption en 1730. Il est reconnaissable à son intense couleur noire.

Pour y accéder, il y a un parking au début du sentier. Le reste du parcours est très bien indiqué, impossible de se perdre. Nous empruntons le sentier qui traverse une mer de lave et en bordure on y trouve quelques panneaux explicatifs. Nous sommes au cœur d’un paysage lunaire.

Une fois arrivé à la base du cratère nous prenons le chemin vers la droite. Au bout de quelques minutes au pied du volcan nous atteignons une ouverture sur la gauche. C’est ici que nous pouvons pénétrer dans le cratère. Tout autour du volcan le cadre est quelque peu apocalyptique. Ce paysage nous fait prendre conscience du pouvoir d’un volcan, de ses éruptions et de la lave sur l’ensemble du décor.


  

  

  


Le sentier descend dans le fond du cratère. La descente se fait facilement et sans risque.

Nous observons sur le sol un empilement de fragments de lave projetés par les éruptions qui se sont soudées entre eux quand ils étaient encore chauds. Ces fragments sont le fruit d’un événement cataclysmique qui a modifié l’ordre des choses de cette île.

Au cœur du cratère il règne une atmosphère de paix, c’est silencieux…Nous profitons de ce moment serin. C’est extraordinaire d’être ici, se retrouver face à un tel spectacle de la nature nous donne l’impression d’être tout petit.

A la sortie du cratère on continue la randonnée en prenant à gauche. Nous longeons le pied du cône volcanique. On trouve ici et là quelques arbustes dont la couleur verte tranche avec le noir de la cendre volcanique.

Nous rejoignons ensuite le chemin ramenant vers le parking.


  

  

  


Nous reprenons la voiture juste pour faire même pas 2 km et se rendre au parking de la Montaña Colorada.

A peine après avoir sorti notre pique-nique que des corbeaux viennent nous voir…


  


Juste après notre repas nous commençons notre rando autour de la Montaña Colorada. Ce volcan tire son nom de sa couleur rougeâtre, formé par des oxydes de fer dans la lave.

Au fond du parking un petit chemin part vers la droite pour débuter la balade circulaire autour du cratère. Tout le long des kilomètres du sentier, on trouve des panneaux explicatifs en anglais, allemand et espagnol.  


  

  


La Montaña Colorada date de l'époque de l'éruption Timanfaya des années 1730.  Il s'agit d'un volcan de type strombolien, dont l'éruption explosive a pour caractéristique de projeter des cendres, des lapilis (petits fragments de lave), mais aussi des bombes volcaniques.

Nous passons d’ailleurs à côté de la bombe volcanique, énorme projection de lave. C’est hallucinant la taille !! On image bien comment devait être l’éruption ! Il y a tout autour plusieurs autres bombes volcaniques de plus petite taille.


  

  


Les pentes rouges du volcan contrastent sur fond de ciel bleu. Le paysage est superbe. Au loin, on aperçoit les silhouettes des autres volcans.

Des lichens poussent ici, et quelques buissons, avec des pélargoniums.


  

  

La boucle nous ramène au parking. Nous reprenons la route et en chemin nous faisons une halte à la Geria et ses vignes. Les vignes à Lanzarote sont une curiosité à voir !

Malgré le peu de végétation sur l’île et un sol essentiellement volcanique, on y produit malgré tout du vin.

Et ici les vignes sont assez uniques. Les viticulteurs ont creusé des entonnoirs (hoyos) de plusieurs mètres de diamètre, ou des tranchées (zanjas), afin d’atteindre la terre plus argileuse située sous la couche de cendres et ont planté des ceps qui développent leurs racines dans le sol sous-jacent resté humide. Cette technique (appelée enarenado) permet de cultiver la vigne sans irrigation dans une région soumise à une intense insolation et qui reçoit à peine 150 ou 200 mm de pluie chaque année. Tout le sol est recouvert de « picon », un type de petite roche de cendres volcaniques. Cette roche a la particularité de capturer l'humidité, la pluie et la rosée tout en évitant l'évaporation. Elle fournit juste ce qu'il faut pour faire pousser des raisins parce qu'il n'y a pas d'irrigation dans aucunes les vignes. Et pour se protéger contre le vent, les locaux ont construit de petits murs pour protéger les plantes des alizés.

La protection typique est en demi-cercle mais on peut aussi trouver des murs droits qui facilitent la récolte faite à la main. Cette technique de culture de la vigne a façonné des paysages extraordinaires au milieu d’un décor lunaire où les vignes représentent, par petites touches de couleurs, le seul signe apparent de la présence d’une vie végétale. Sans le vouloir, l’homme a ainsi créé, à l’échelle d’un paysage, une véritable œuvre d’art ayant inspiré de nombreux artistes dont César Manrique.
 

  


De retour à Puerto Del Carmen, nous passons au club de plongée pour faire les papiers. Nous complétons les papiers, puis nous passons à l’essayage des combinaisons de plongée. Alors là comme dire…dehors il fait 27 degrés, nous revenons de rando, nous avons bien transpiré. Oupsss…bon finalement essayage réussi : c’est bon le matos est prêt pour demain. Le club nous donne rendez-vous pour demain à 8h30 à playa chica.

Pour cette fin de journée, nous faisons un peu de farniente et baignade à la piscine de notre résidence. Karine prend des risques en nageant au milieu de la piscine car nous n’avons pas pied et à chaque fois que l’on se regarde nous avons un fou rire !! Et croyez-moi c’est dangereux de rire et nager en même temps car il y a un gros risque de noyade !!





Puis vient l’heure idéale, le lieu idéal, nous nous asseyons sur la plage et le spectacle commence : la magie du coucher de soleil !

Le soleil jaunit, joue à devenir orange, rose, en se reflétant dans les nuages épars et dans le miroir de la mer. Nous profitons du moment, les montagnes à l’horizon s’habillent de tons rougeâtres. Aucune tombée de nuit ne ressemble à la précédente. J’adore le feu que le soleil dessine dans le ciel chaque fois qu’il se couche.

Comme les dernières minutes de la lumière solaire passent rapidement. Comme la nuit est pressée de prendre la relève du jour. Comme elle le fait joliment.

Un moment magique, cette contemplation éphémère apaise la conscience et nous offre un bref sentiment de plénitude. Une parenthèse enchantée…


  

  


C’est donc totalement zen que nous partons manger et nous finissons notre journée par une balade nocturne sur la grande promenade en bord de plage en écoutant les musiciens qui jouent dans les bars. Et en passant aussi plusieurs fois devant le glacier où il y a les beaux serveurs…

 

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