Jour 3 : Dimanche 6 novembre 2022

Nous prenons notre petit déjeuner sur notre terrasse, trop cool les vacances !


  


La journée débute par une balade au bord de la plage. Notre appartement est situé à 5 minutes à pied de playa Grande. Comme son nom l’indique playa Grande est la plus grande plage de Puerto del Carmen. Composée de sable fin, la plage s’étendant sur près d’un kilomètre. Elle est bordée par une promenade bien aménagée, des restaurants et des bars sont sur le long du parcours.

Avant de partir, j’avais pris contact avec un club de plongée pour réserver des sorties plongées (prévues pour mardi et vendredi). Nous devons passer au club juste pour faire les papiers. Nous nous dirigeons au club c’est l’Aquasport Diving, un centre familial situé à Puerto del Carmen. Mais le club est fermé, ils doivent être déjà partis pour plonger…pas grave on ira plus tard.

Notre logement est à quelques pas du club. Nous prenons nos affaires et nous montons dans la voiture pour partir en visite.


  




En chemin, nous faisons le plein de la voiture. L’essence est moins chère ici que chez nous et ce sera l’unique fois du voyage où nous ferons le plein. A la station, c’est un pompiste qui fait le plein pour nous. Il n’est même pas nécessaire de descendre de sa voiture, il suffit de dire combien nous voulons d’essence, les pompes sont équipées de boutons qui permettent d’indiquer pour combien d’euros on veut mettre de carburant.

Nous arrivons à « Los Jameos del Agua », premier centre d’art, de culture et de tourisme créé par César Manrique.

Peintre, sculpteur, architecte et artiste multidisciplinaire, César Manrique (1919-1992) est né à Arrecife, Lanzarote. Il a utilisé l'île elle-même comme toile naturelle pour son projet. Son amour pour sa terre natale se reflète dans ses œuvres, un respect pour l'environnement naturel et pour la tradition architecturale locale. En 1978, il a reçu le prix mondial de l'écologie et du tourisme.

Pionnier de l'écologisme, sa vision extraordinaire de la relation entre la nature et l'homme imprègne la grande majorité de son œuvre. Dans tout l'archipel, on peut constater que son art est un hommage aux îles Canaries et à sa terre natale. Des petits coins qui parlent d'eux-mêmes et que l'on peut visiter pour être en harmonie avec l'environnement.

Sur le parking de Jameos del Agua, se trouve une sculpture, un symbole que César Manrique a conçu pour ce site. Ici c'est une version du crabe, belle sculpture mais qui ressemble plus à un homard...


  


Los « Jameos del Agua » sont nés après l’éruption du volcan de la Corona. Le mot « jameo » vient de la langue des Guanches, un peuple autochtone des îles Canaries. Il désigne le creux qui apparaît après l’effondrement du tunnel de lave, en l’occurrence le tunnel de lave de la Corona.

L’espace se compose de trois orifices (jameos). Le « Jameo Chico » est la cavité par laquelle on accède à l’intérieur et où se trouve le restaurant, ainsi qu’une entrée cachée du célèbre tunnel de l’Atlantide. Le « Jameo Grande » abrite la piscine, et le « Jameo de la Cazuela » se trouve derrière la scène de l’auditorium.

Pour atteindre le fond du tube de lave, nous descendons un escalier à l'intérieur de la première grotte : Jameo Chico. Nous sommes au niveau du restaurant de Jameos del Agua.


  


Après le restaurant, il faut descendre encore quelques marches pour se rapprocher du lac.
La lagune cristalline d’environ 7 mètres de profondeur se situe sous le niveau de la mer, c’est la filtration de l’eau de mer qui en est à l’origine. Ce curieux écosystème volcanique abrite quelque 77 espèces endémiques de grand intérêt scientifique, parmi lesquelles se distingue le Munidopsis Polymorpha. Il s’agit du célèbre crabe aveugle, qui sert de protagoniste et de symbole du centre.  Le crabe aveugle est en voie d’extinction, les métaux étant très dangereux pour eux et c’est pour cette raison qu’il est strictement interdit de jeter des pièces de monnaie.

Nous nous asseyons un moment au bord du lac pour observer les tout petits crabes blancs, parfois appelés Jameitos.


  

  


Pour atteindre la section suivante de la visite, nous marchons le long du lac et montons quelques marches.


  

  


Nous arrivons ensuite à Jameo Grande et face à la plus connue des piscines de Lanzarote. La piscine est entourée de palmiers et d'autres plantes tropicales. Elle contraste avec la roche de lave sombre. On a envie d’y faire un plouf mais la baignade est interdite.




  

  


Juste derrière la piscine on découvre l’auditorium. D’une capacité de 550 personnes l’auditorium naturel est constitué de pierre basaltique qui offre une acoustique magnifique et hors du commun. La scène est située à l’intérieur d’une section du tunnel de lave, ce qui lui confère une beauté et un son unique. La position des sièges suit la pente naturelle du sol, qui va de l’accès au « Jameo Grande » à l’ouverture du « jameo » suivant. C'est le seul au monde à se trouver dans une grotte de lave.


  


La dernière section de la visite abrite le musée Casa de los Volcanes, un centre volcanologique d'intérêt scientifique et culturel.

Les Jameos del Agua sont un bel exemple de l'harmonie entre l'art et la nature. César Manrique a su exploité une partie de l'intérieur du tunnel volcanique avec une beauté extraordinaire !


  

  


Nous reprenons la voiture pour aller visiter la « Cueva de los Verdes » (Grotte des Verts) qui est située tout près de Jameos del Agua.

La « Cueva de los Verdes » est une formation unique en termes de paysage et extraordinaire d’un point de vue volcanologique. C’est la première fois que je vais rentrer à l'intérieur d'un tube de lave !!
L'expérience est complètement différente de Jameos del Agua car il n'y a pas d'installation humaine sauf de la lumière et nous sommes complètement sous terre, donc aucune lumière extérieure n'entre.

La formation du tube de lave provient de l'éruption du volcan La Corona il y a 3 à 4000 ans. Le dessus de la rivière de lave s'est refroidi et s'est solidifié en une croûte et l'intérieur coulait encore. Plus tard, le ruisseau s'est drainé, ne laissant que la croûte.

Le tube est long de 7 km à l'intérieur des terres et continue sous la mer sur 1,5 km. C'est l'un des tubes les plus longs qui passent sous la mer, c'est pourquoi on l'appelle souvent le tunnel de l'Atlantide.

Au 17ème siècle, les grottes représentaient une cachette pour les habitants lorsque des pirates arrivaient à Lanzarote. Le nom de la grotte de los Verdes n’a rien à voir avec les couleurs que vous pouvez trouver à l’intérieur. Il existe plusieurs versions sur l’histoire de ce nom : d’après un certain Charro Sosa, les juifs, qu’on appelait les Verts, s’y cachaient lors de la persécution par les chrétiens. On dit aussi que la famille Verdes y aurait vécu.


  


La visite de Cueva de los Verdes est une visite guidée d’une heure et nous permet d’explorer 2 km du tube de lave.

C’est fascinant de pouvoir marcher ici ! En respectant l’environnement naturel, la main de l’homme se limite à aménager le chemin qui nous conduit à travers la grotte, ainsi qu’à ajouter la lumière et le son ambiants, qui s’intègrent parfaitement, créant ainsi une atmosphère d’une étrange beauté teintée de poésie.

Au fil de la visite on réalise bien la puissance de la Terre qui a créé le tunnel. On peut y observer les nombreuses couches de lave des nombreuses éruptions.

Dans la grotte, il y a une salle de concert, similaire à celle de Jameos del Agua.


  

  


Nous nous dirigeons ensuite à Punta de Mujeres. Le petit village de pêcheurs est une belle et paisible station balnéaire.

Le charmant village de Punta Mujeres est calme. Nous nous installons près de la plage pour manger en contemplant les bateaux de pêche se balançant tranquillement sur cette superbe eau cristalline et turquoise.

Le village aux maisons blanches a su conserver son atmosphère traditionnelle. Sur deux kilomètres Punta Mujeres est parsemés de piscines naturelles et font du village la capitale des piscines sur l'île. Les plages sont dotées de piscines alimentées par la marée. Comme la mer est parfois trop agitée pour se baigner, ces piscines séparées de l'océan sont des endroits prisés pour se rafraîchir.


  

  

  


A 10 km de Puntas Mujeres nous allons voir le village d’Haria.

Haria est situé dans la vallée du même nom, également connue sous le nom de “Vallée des mille palmiers”. La légende dit que dans le passé les familles plantaient un nouveau palmier chaque fois qu’un enfant naissait : un palmier si c’était une fille et deux palmiers pour chaque garçon. Avec le temps, la vallée de Haria est devenue la partie la plus verte de Lanzarote et est maintenant connue comme la vallée des 1000 palmiers.

La vallée d’Haria a été formée à la suite de l’éruption des 3 volcans qui l’entourent : La Atalaya, Los Helechos et La Corona. En raison des éruptions, les ravins d’Elvira Sanchez et Tenesia se sont interconnectés et la vallée de Haria s’est formée. Cette zone est l’endroit le plus fertile de Lanzarote, en raison des pluies qui sont plus fréquentes que dans le reste de l’île. Aussi, en raison de son emplacement et le fait qu’elle est entourée de volcans, Haria est à l’abri des vents et est l’une des zones les plus humides de Lanzarote.





Nous roulons à présent vers Guatiza, dans la municipalité de Teguise pour aller visiter le Jardin de Cactus. Le jardin est la dernière grande œuvre de César Manrique à Lanzarote, une création fascinante qui abrite environ 4 500 spécimens de cactus de quelque 500 espèces provenant des cinq continents.

Depuis la route, nous pouvons apercevoir le grand cactus métallique qui marque l'entrée. Une fois à l'intérieur nous faisons une pause à la cafétariat pour boire un coup.


  

  


César Manrique a eu l'idée de transformer une ancienne carrière, d'où le picon était extrait (sable/gravier volcanique). En raison de son implantation dans une ancienne carrière, ce jardin botanique ressemble à un amphithéâtre avec des terrasses de chaque côté. L'avantage est qu'il protège les plantes du vent qui peut parfois être très fort.


  

  


Le moulin à vent se tient sur la pierre noire et reste un des meilleurs endroits pour une vue panoramique du jardin.

Après 20 ans de création, l’œuvre donne vie à une architecture pleine d’éléments décoratifs et sculpturaux qui s’intègrent à l’environnement, renforçant encore davantage sa beauté naturelle. La présence de pierres volcaniques et de monolithes de basalte transformés en sculptures, résultant de l’époque où la terre était extraite, est remarquable.


  

  


Le respect pour l'environnement naturel est une des clés de l’œuvre architecturale de César Manrique, et se reflète dans le Jardin de Cactus, entièrement intégré dans le paysage de l'île.

Le contraste du vert contre le sol sombre et le ciel bleu est époustouflant ! Le lieu est très photogénique. Le décor est véritablement poétique en termes de formes, de textures et de couleurs. C'est vraiment le bonheur pour un photographe.


  

  

  


Sur la route LZ-1, nous faisons un arrêt à Stratified City, connue en espagnol sous le nom d'Antigua rofera de Teseguite.

Située juste en face du ravin « Barranco de las Piletas », la ville stratifiée est une série de restes de roches volcaniques qui ont été façonnées par le vent et le temps.


  


Cette curiosité géologique fait penser aux paysages de l’ouest américain. Les formations rocheuses sont pour la plupart grises et parfois de plusieurs mètres de haut. Nous faisons une promenade à l'intérieur des terres pour voir toute l'étendue des rochers.


  

  

  


De retour à Puerto Del Carmen nous filons profiter de la plage. Puerto del Carmen est une enclave privilégiée qui possède 8 kilomètres de plages à l’abri du vent. C’est à playa Grande que nous allons nous baigner, eaux calmes, sable doré, tout est parfait pour passer un bon moment.

À côté de cette belle grande plage, se trouve Playa Chica, qui, comme son nom l’indique, est plus petite. Playa Chica est un spot de plongée sous-marine d’une grande richesse de vie aquatique. Les coulées de lave de la plage, qui se prolongent dans la mer, sont un rappel constant des origines volcaniques de l’île de Lanzarote.

Plus loin se trouve los Pocillos, une plage au calme, aux eaux transparentes et au sable doré. Son nom vient des petites flaques ou « pocillos » que la mer laisse au milieu du sable, en se retirant. Cette plage est plus venteuse que les autres plages de Puerto del Carmen. Los Pocillos est donc idéale pour les sports tels que la planche à voile et le kitesurf.

Les autres plages de Puerto del Carmen sont Matagorda, Peña Grande, Playa de Lima, Pila de la Barrilla et Los Fariones.

Nous terminons notre journée par un coucher de soleil à Playa Grande : superbe !!


  


A l’appartement nous mangeons sur notre terrasse. Nous discutons tranquillement quand deux tourterelles sont venues nous rendre visite pour picorer quelques miettes. Sauf qu’elles se disputent et se mettent à voler au-dessus de nos têtes. Bon si c’est pour se disputer ce n’est pas la peine de venir nous voir !! Après des grands gestes, elles sont parties…

Le soir c’est agréable de se balader sur la promenade du bord de mer. A Puerto del Carmen, on trouve un large choix de restaurants où tous les types de cuisines y sont représentées : Canarienne, Chinoise, Tex-mex, Indienne, Française, Anglaise, … Les bars et pubs sont aussi nombreux.

La ville possède des centres commerciaux modernes et des zones commerciales le long de sa large côte. Dans ces boutiques, qui comprennent des marques connues et de petits stands, on y trouve des souvenirs, des bijoux, des parfums, de l’artisanat, des vêtements à la mode, ….


  

 

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