L'excitation du départ est à son
comble ! Karine me rejoint chez moi, armée de sa bonne humeur,
et nous voilà sur la route vers Barcelone, avec notre
pique-nique et une humeur de feu. Les kilomètres défilent sans
embouteillage, et entre éclats de rire et pause-café bien
méritée, le trajet s'annonce prometteur. Arrivées à l'aéroport, nous décidons de flâner dans les boutiques pour absorber un peu de cette ambiance de voyage qui flotte dans l'air. Soudain, un monsieur passe près de nous, émanant une odeur… inoubliable. En voulant souffler à Karine un simple "il put", mon cerveau en ébullition me fait sortir "il pou". La confusion est totale – et le fou rire aussi ! "Ça y est," disons-nous, "on a déjà l’accent espagnol où les 'u' se transforment en 'ou' !" Notre avion décolle à 16h10 pile, et nous voilà en train de survoler les nuages. En plein vol, nous décidons d'anticiper et nous préparons la liste des courses pour la semaine. Nous atterrissons à 18h55 (heure locale), prêtes pour l’action. En mode "duo d’experts", Karine se charge des valises pendant que je pars récupérer notre bolide de location, une Seat Ibiza qui attend notre touche d’aventure. |
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Direction la grande surface ! On s’attaque à notre liste et en deux temps trois mouvements les courses sont faites. A la caisse, le caissier nous gratifie d'un accueil chaleureux. Après notre passage express à la grande surface, nous voilà sur la route pour l’appartement, à une heure de là. Mais attention, ici, les routes ne sont pas de tout repos : sinueuses, plongeant entre montagnes et vallées, et la nuit qui tombe. C’est parti pour une ambiance un peu mystique. Nous nous installons donc dans la voiture avec toutes ses options : Clim, écran de recul, régulateur de vitesse … Par contre, impossible de trouver la commande des phares ! Les veilleuses s’allument automatiquement, mais le tableau de bord reste noir. Je teste les boutons, les commandes…rien…Après plusieurs kilomètres dans le flou, Karine me demande de stopper la voiture. Je me gare quand soudain deux immenses phares qui nous sortent de l’obscurité arrivent vers nous et se gare derrière. Pensant que c’est la police – on se prépare à s’excuser pour nos talents d’exploratrices de bouton, mais non, c’est juste un bus ! On éclate de rire. En fin de compte, le mystère se résout : le bouton des phares se cache tout en bas à droite. Nous reprenons la route et avec les phares enfin activés, c’est comme si nous avions redécouvert le monde. Qui aurait cru qu’allumer les phares serait le premier défi de ce voyage ? Mais voilà que La Palma nous réserve une nouvelle énigme. Nous atteignons enfin le village d'« El Remo », et… pas d'adresse complète ! La mission : retrouver notre appartement en pleine nuit, avec pour seules indications le nom du village. Nous traversons le bourg jusqu'à en sortir, et là, miracle : des gens dînent tranquillement sur leur terrasse. Ni une, ni deux, j'arrête la voiture au milieu de la route et me lance en espagnol pour demander de l'aide. Le monsieur au téléphone tente un appel pour nous, sans succès. C’est alors qu'une dame s’exclame qu’elle connaît peut-être l’endroit ! Pendant que je continue de discuter, une voiture arrive, Karine manœuvre la voiture pour ne pas bloquer la route. Notre sauveuse, abandonnant son repas et ses invités, monte alors sur son vélo et nous propose de nous guider. Karine, déjà au volant, conduit, et nous voilà, en procession nocturne, derrière notre guide improvisée. En arrivant à l’appartement, nous devons faire un créneau pour garer la voiture. Je suis censée guider Karine, mais… je continue à discuter avec notre bienfaitrice, je ne l’aide pas du tout ! Karine gère tout de A à Z et réussit un créneau digne des pros. On laisse ensuite notre charmante guide retourner à son dîner, le cœur rempli de gratitude pour cet accueil si chaleureux et cette aide inattendue qui fait déjà des vacances un souvenir inoubliable. |
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Une fois nos affaires rangées, nous nous installons sur la terrasse pour profiter de l'air doux de la nuit. Le silence est agréable, seulement rompu par le murmure de nos conversations. La soirée s’annonce tranquille quand, au détour du sentier, une dame passe avec une poussette. Nous la saluons, échangeons quelques mots, et découvrons qu'elle promène le bébé pour l'endormir. Elle semble ravie de discuter avec nous. Quelques minutes plus tard, la voilà qui revient, mais cette fois… avec un plat de paella ! Ébahis et touchés, nous nous regardons, réalisant la chaleur et la générosité des habitants. Elle repasse ensuite, accompagnée de sa belle-sœur, pour échanger quelques mots supplémentaires. Cet accueil est exceptionnel ; on se sent déjà chez nous. |
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Bercés par cette hospitalité, nous réalisons qu’il est temps de dormir pour être en forme demain, car une journée d’exploration nous attend. La Palma nous réserve bien des merveilles ! |
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