Jour 2 : dimanche 6 octobre 2024


Premier réveil sur l'île, nous nous s’installons pour un petit déjeuner en terrasse, il fait bon…voilà, ça, ce sont les vraies vacances : pas de bruit, juste le doux son des vagues en fond et un bon petit dej.

Après ce top départ, on se prépare pour la journée. Direction le sud de l’île, l’aventure nous attend !

En chemin, on décide de faire une halte devant une petite église perchée, réputée pour son point de vue incroyable. Mais aujourd’hui, les nuages en ont décidé autrement : impossible de voir à plus de deux mètres devant nous. La blague commence, on se dit en rigolant : « Il est où le gardien de l’église ? Et je dis « monsieur vous êtes là » en direction de l’église qui est fermée. Et, comme si un esprit de l’île voulait nous jouer un tour, une voix résonne soudainement… du sac de Karine : « Rejoignez l’itinéraire. » C’était son GPS, qui s’est réveillé pile au moment où on cherchait notre fameux « monsieur ». Timing parfait pour nous déclencher un bon fou rire ! Voilà, première journée sur l'île et déjà les éclats de rire sont au rendez-vous.


  


  


La Route des volcans est surement la randonnée la plus célèbre de l’île. Elle fait voyager à travers les « paysages lunaires » de cratères créés par les différentes éruptions historiques de l'île. Il s'agit d'un parcours exigeant d'environ 23 kilomètres qui commence au refuge El Pilar et se termine jusqu'au phare de Fuencaliente. Au cours du sentier on peut voir que la végétation a repris du terrain en donnant lieu à un contraste spectaculaire de noirs et de verts, on peut aussi promener à travers les anciennes coulées volcaniques.

Dans la zone où se termine la Route des Volcans se trouve le volcan de San Antonio. Le Volcan San Antonio est situé dans la partie méridionale de l’île de La Palma, près du village de Fuencaliente, faisant partie du complexe volcanique connu sous le nom de Dorsal de Cumbre Vieja. Avec une altitude de 657 mètres, sa dernière éruption a eu lieu en 1677. Aujourd’hui, il est inactif et recouvert de végétation.

Pendant son éruption, qui a duré du 17 novembre 1677 au 21 janvier 1678, ses laves ont généré des coulées basaltiques couvrant une superficie de 6 500 000 mètres carrés, formant la plate-forme côtière ou l’île basse dans la région de Punta Larga et Playa Echentive, qui a ensuite été affectée par l’éruption du Teneguía en 1971.

Notre exploration volcanique commence au centre des visiteurs du Volcan San Antonio, un lieu captivant qui nous transporte instantanément dans l’histoire mouvementée de l’île. À l’intérieur, chaque panneau et chaque vidéo détaillent la vie tumultueuse des volcans de La Palma, révélant des siècles de formation géologique. En parcourant les différentes salles, nous découvrons non seulement la complexité de ce paysage, mais aussi un simulateur de tremblement de terre… l’occasion parfaite de ressentir, pour quelques secondes, la force brute de la Terre.

  

  

Nous prenons ensuite le sentier menant au cratère. Le chemin est bordé de vues imprenables sur la côte et, au fur et à mesure que nous avançons, l’imposant cratère du San Antonio se dévoile. Son pourtour parfait trace un cercle qui semble infini, et là, devant nous, le Teneguía apparaît, fier et impressionnant. En contrebas, il est presque irréel, son cratère témoignant de sa dernière colère en 1971, jusqu’à ce que l’île vive un nouveau bouleversement avec l’éruption de 2021. Ici, chaque pas nous rappelle la puissance de la nature et la fragilité de notre place face à elle.

Nous marchons autour du cratère, sentant sous nos pieds la chaleur qui s’élève du sol, comme un vestige des éruptions passées qui nous murmure l’histoire volcanique de La Palma. Ce lieu unique, où le passé et le présent se rencontrent, nous offre une vue inoubliable sur ces géants endormis, un souvenir gravé pour longtemps.

     

  

Le belvédère du volcan de San Antonio offre la journée des vues spectaculaires sur le cratère et les versants du volcan, il devient la nuit une véritable fenêtre sur l'Univers. Le belvédère astronomique du volcan de San Antonio est situé le plus au Sud de la zone qui présente la plus grande netteté possible, idéale pour l'observation des étoiles.

Le design et la position de ce belvédère permettent de découvrir les mouvements et le coucher du Soleil au crépuscule, avec l'aide de traînées d'étoiles qui marquent les changements de saison. Il dispose également d'un poteau qui donne la direction de l'Étoile Polaire ainsi qu'un planisphère qui aide à localiser les constellations de la Grande Ourse et de Cassiopée. Il est situé à une altitude de 633 mètres au-dessus du niveau de la mer.

  



Après l’aventure volcanique, nous décidons de redescendre vers la côte pour une pause détente et un pique-nique bien mérité, notre destination : la plage d’Echentive, aussi appelée Playa Nueva. La plage de Echentive est l'une des plus récentes de l'île ; en effet, elle est née en 1971 suite à l'éruption du volcan Teneguía. Partie intégrante du monument naturel des volcans de Teneguía, elle est située dans un site d'une grande beauté. Elle mesure environ 275 mètres de long.

La plage est couverte de sable noir volcanique, une étendue sombre et mystique qui contraste avec le bleu profond de l’océan. Ici, les vagues viennent lécher le rivage avec force, donnant une impression de puissance brute et sauvage.
  

  

Nous installons notre pique-nique face à la mer, admirant cette plage. L’atmosphère est paisible, presque contemplative, et l’air marin, chargé d’iode, nous enveloppe.

Assises face à la mer, nous décidons de composer un sandwich au fromage pour parfaire ce pique-nique. Le fromage, parsemé de fines herbes, nous met l'eau à la bouche. Il semble crémeux et prometteur, digne d’un festin en bord de mer. Mais dès la première bouchée, la réalité nous rattrape : pas une seule trace de saveur ! Ce fromage est fade, entre deux éclats de rire, on se résigne à déguster notre repas sans l'explosion de goût espérée, en profitant malgré tout de la vue spectaculaire.

  

La plage de Echentive dissimule de magnifiques mares naturelles où l'on peut se baigner et se détendre, même lorsque la mer est agitée. La piscine naturelle de l’Aljibe est une oasis d’eau turquoise.

     

Après notre pause à la plage d’Echentive, nous reprenons la route vers un lieu tout aussi unique : les salines de Fuencaliente. En approchant, nous apercevons des reflets blancs étincelants qui contrastent magnifiquement avec le noir de la terre volcanique environnante. Ce site classé d’Intérêt Scientifique est bien plus qu'un simple champ de sel ; c’est un refuge pour des oiseaux migrateurs.

Il y a deux phares. Le premier a été ouvert en 1903 et se compose d'une tour en pierre de 12 mètres à l'avant d'une maison d'un étage. Il a été gravement endommagé par un tremblement de terre en 1939 et a dû être considérablement reconstruit. La maison du gardien sert pour loger un centre d'interprétation pour la réserve marine sur l'île.

Le nouveau phare a été mis en service en 1985. C'est une tour en béton rouge et blanc de 24 mètres de haut construite à côté de l'ancien phare. Avec une hauteur focale de 36 m au-dessus de la mer, sa lumière peut être vue jusqu'à 14 milles marins (26 km) et émet trois éclairs de lumière blanche toutes les 18 secondes.

  

En déambulant entre les bassins, la beauté saisissante du paysage nous submerge : chaque nuance de blanc, de noir, et de bleu est une œuvre d’art en soi. Le ciel et la mer s’associent pour créer une palette vivante qui, à chaque pas, semble changer de ton et de texture.

L'eau de l'océan coule entre la pierre et la boue, formant un labyrinthe où le soleil l'évapore et condense le niveau de salinité. Se produisent alors de magnifiques effets de couleur, allant du jaune au bleu, en passant par le rose. Les petits cristaux brillent et sont collectés de manière artisanale, formant des pyramides qui sont ensuite séchées par l'air.

     

  

Nous faisons un petit détour jusqu’au bord de l’eau, où la mer vient rencontrer les salines.

  

  

Après avoir quitté les salins de La Palma, nous nous engageons, sur des chemins caillouteux pour rejoindre un coin plus sauvage : les plages « Playita cerca de malpais y las cabras ». Ce lieu, perdu dans un paysage désertique, dévoile des rivages intacts, où les vagues viennent s'écraser avec force, et où l'on se sent vraiment loin de tout.

     

Nous reprenons ensuite la route, cette fois vers la Montaña de Lajio. Là-bas, une courte marche nous attend, mais elle en vaut la peine. Les sentiers offrent un panorama époustouflant. Devant nous s’étend la mer d'un bleu profond, bordée par les souvenirs marquants d'une éruption qui a laissé ses traces en 1971. La beauté sauvage de La Palma continue de nous surprendre, entre volcans et océan, un spectacle aussi fascinant qu'intemporel.

  

  

On poursuit notre route vers Puntalarga. Puntalarga est une petite plage qui, comme la plupart de celles que l'on trouve dans la région, est composée de sable noir. Elle a vu le jour grâce à trois coulées de lave qui se sont jetées dans la mer, créant une petite baie qui abrite cette plage d'un peu plus de 100 mètres de long.

  

  

  

Nous roulons à présent vers El Remo. En route, nous faisons une halte au mirador mirador de las hoyas. Depuis le mirador, on peut voir les cultures en terrasses de bananiers qui descendent en pente douce vers la mer.

Les bananes de La Palma, comme dans le reste des îles Canaries, sont réputées pour leur goût sucré et leur texture particulièrement crémeuse. Elles appartiennent à une variété appelée Plátano de Canarias, une variété de banane qui, grâce au climat subtropical et aux sols volcaniques de l'île, se distingue par sa saveur plus intense et son arôme.

Le bananier est la principale source d'économie de l'île de La Palma, avec le tourisme. Environ 40% de la superficie cultivée à La Palma est dédiée à la culture des bananes.  

     

Plus bas sur la route, nous faisons une nouvelle halte sur un petit mirador. D’ici nous avons une vue plongeante sur Puerto Naos.

Puerto Naos est un village balnéaire surtout connu pour sa grande plage de sable noir volcanique. Le village est aussi un spot prisé pour les activités nautiques comme le parapente, car les courants thermiques de la région sont parfaits pour les amateurs de sensations fortes. Des parapentistes colorés sont souvent visibles dans le ciel au-dessus des falaises.

  

Après quelques kilomètres de Puerto Naos, nous arrivons à El Remo, notre village.

El Remo est un petit village pittoresque situé sur la côte ouest de l'île de La Palma. Le village est charmant avec son atmosphère authentique, loin des foules touristiques. Niché entre la mer et les montagnes, il offre des vues imprenables sur l'océan Atlantique et les paysages environnants. La convivialité des habitants contribue à l'ambiance chaleureuse de El Remo.

La plage d’El Remo, située dans une baie de galets et de sable noir, s’étend sur environ 150 mètres. Ce littoral se caractérise par ses petites criques à l’ondulation modérée qui créent des zones tranquilles pour la baignade.

  

  

  

Après une promenade à la plage, nous continuons avec une balade dans le village. Nous explorons les ruelles étroites et sinueuses du village, bordées de maisons traditionnelles aux façades colorées et aux balcons fleuris. La simplicité et l'authenticité de l'architecture locale reflète l'héritage culturel des Canaries.

  

     

  


En cette fin de journée, nous nous asseyons sur un banc en bois, face à la mer, un endroit parfait pour contempler le paysage. Ce sera notre banc, celui où nous retournerons tous les soirs pour admirer le coucher de soleil.

Nous avons une bière bien fraîche à la main, et chaque gorgée est un petit plaisir partagé, un toast à notre amitié et aux moments simples de la vie. Le soleil, tel un artiste, commence à teindre le ciel de nuances dorées et orangées, transformant l’horizon en un tableau vivant.

En scrutant l’immensité de l’océan, nous échangeons des rires et des histoires.

Nous restons là, sur notre banc, le regard fixé sur l'horizon. Une fois le soleil disparu, le ciel s’assombrit doucement, laissant place à une voûte étoilée qui scintille de mille feux. Les étoiles commencent à apparaître, une à une, comme des petits diamants accrochés au ciel. Nous nous émerveillons devant cette toile céleste, admirant la beauté du cosmos qui s'étend au-dessus de nous.

  

     

La nuit avance, il est temps d’aller dormir car demain nous attendent de nouvelles aventures.

 

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