Jour 8 : Samedi 12 octobre 2024


Dernier jour à La Palma. Le matin commence tranquillement : petit déjeuner sur la terrasse puis, il faut bien se résoudre à tout ranger dans la voiture et à rendre les clés de notre appartement.

En sortant du village, on s’offre un dernier arrêt à Charco Verde Beach, au sud-ouest de l’île. Cette petite plage d’à peine 150 mètres de long, est lovée entre les falaises. Ce matin, l’idée est surtout de s’approcher de ce vieux bateau rouillé qu’on aperçoit chaque jour au retour. La coque, rongée par le temps et le sel, a un charme décalé, un air de liberté qu’on immortalise en photo.


     


A présent direction Santa Cruz, la capitale de l’île, où nous avons prévu de passer notre dernière journée.

Fondée le 3 mai 1493 par Alonso Fernández de Lugo, Santa Cruz fut un port important sur la route entre l'Europe et les colonies d'Amérique. La ville atteignit son apogée au XVIe siècle et devint le troisième port d'Europe après Anvers et Séville. Site d'intérêt historique et artistique, ses églises abritent une importante collection d'art religieux flamand. Un ensemble unique de balcons en bois sculpté qui surplombent la mer mérite également le détour.

Nous débutons la visite de la capitale par une balade sur la longue promenade qui longe la plage.  La promenade est bordée de palmiers, bancs et petits restaurants.

Mais voilà que l’appel de la nature se fait sentir. Direction l’office de tourisme pour trouver des toilettes, et on nous envoie gentiment vers le port. Le port, d’ailleurs, n’est pas qu’un simple quai : c’est le cœur battant de Santa Cruz, un carrefour où l’histoire et la modernité se croisent. Avec ses siècles de commerce maritime, il a longtemps été un lien essentiel entre les Canaries, l’Espagne et même les Amériques. Et bien sûr, aujourd'hui encore, il est animé avec ses ferries et ses bateaux de croisière.

Nous cherchons, mais les fameuses toilettes sont introuvables. Finalement, un restaurant local nous sauve la mise.


     


Nous nous dirigeons vers l’Ascenseur de la Luz. Cet ascenseur panoramique offre une vue sur la ville, le port et la mer. Il permet d’accéder à la partie haute de la ville comme les quartiers de San Telmo et alentours.

Alors que je m’apprête à appuyer sur le bouton, un homme surgit, criant « No! » d’une voix qui ferait sursauter même les statues. S’ensuit une explication en espagnol ?? Puis, il nous dit en anglais : « It’s my job! » Visiblement, l’ascenseur, c’est son domaine ! Il appui donc sur le bouton puis nous montons.

Au sommet, nous faisons un petit tour et quelques photos.  

Il est temps de redescendre. Mais en revenant vers l'ascenseur, voilà que notre gardien fait une nouvelle apparition. Cette fois, il marmonne (en espagnol, bien sûr) avec un ton impatient. Apparemment, notre rythme tranquille ne le satisfait pas …On se regarde, à la fois amusés et un peu surprise, et on se dépêche de rentrer dans la cabine sous son regard insistant.


  

  


Santa Cruz de La Palma fut le siège de la première Cour des Indes et de nombreuses richesses rapportées par les Espagnols de leurs colonies d'Amérique transitèrent par ses portes. Le patrimoine architectural considérable de la ville se reflète dans ses imposantes maisons de style colonial, nichées dans des rues pavées. Nous flânons dans les rues de la ville.

La Calle Real est l'artère principale de la ville. En grande partie pavée, elle concentre la plupart des commerces, des places, des maisons de maîtres et des bâtiments intéressants.


     

  

  

La Plaza de España, est le point de rencontre des habitants, elle regroupe quelques-uns des bâtiments les plus importants de l’île. Elle abrite la mairie, l’église El Salvador et la curieuse fontaine située à une extrémité. Il s'agit d'un ensemble de style Renaissance unique en son genre dans l'archipel.

Tout près, un musicien joue du violon tout en chantant. Karine décide d’immortaliser ce moment et sort son téléphone, le tient bien droit, l’air concentré… puis continue la marche, certaine d’avoir capturé l’instant magique. Sauf que, quelques mètres plus loin, elle s’arrête net : pas de vidéo en vue. Eh oui, elle n’avait même pas appuyé sur le bouton d’enregistrement !  Mais la loose, ça se donne ? 


  

  

  

La faim commence à se faire sentir. On trouve un petit restaurant tranquille sur une place, parfait pour reprendre des forces. Karine commande une salade généreuse, garnie de fruits, de fromage et de plein de bonnes choses, pendant que je choisis un plat de poulet.

     

  

Rassasiés, nous reprenons notre balade pour admirer les célèbres balcons de la promenade maritime. Ces demeures typiques des Canaries, aux balcons en bois colorés et fleuris, ajoutent une touche pittoresque au paysage urbain.

     

  

Nous passons ensuite devant le marché.

  

Puis, direction la Plaza de la Alameda, au nord de la ville. Cette petite place abrite le musée naval, où trône fièrement une imposante réplique de bateau, parfaite pour une séance photo. On y trouve aussi une statue un peu curieuse, celle d’un nain.
 

  

Notre prochain arrêt est le château de Santa Catalina. Cette forteresse imposante, autrefois un rempart contre les pirates et corsaires aux XVIe et XVIIe siècles, témoigne des jours de gloire et de défense acharnée de Santa Cruz.

     

La visite se poursuit par un moment de détente bien mérité à la plage. Karine s’installe à une terrasse, savourant un cappuccino, pendant que je file aux cabines pour me changer et plonger dans l’eau. Elle est parfaite, eau à 24 degrés ça fait du bien après une journée de découvertes. Une petite baignade, un passage par les douches de la plage, et je rejoins Karine.

Après notre visite de Santa Cruz, il est temps de dire adieu à La Palma. Avant de filer à l’aéroport, il nous reste une dernière mission : rendre la voiture avec le plein. Nous faisons donc un détour par une station-service.

Pendant que le réservoir se remplit je sors discuter avec le pompiste. Le monsieur est sympa, avec des yeux bleu lagon qui feraient fondre un iceberg. Il m’explique qu’il vient du Venezuela, et en quelques minutes, on est plongés dans sa vie, entre souvenirs et anecdotes de l’île. Karine pendant ce temps est partie pour régler l’addition, et là, le caissier, lui lance un « mi amor ». Je la vois ressortir de la station avec un sourire qui en dit long, presque comme une ado avec ses joues roses.
Bon, on reste ici, finalement ? Les « hombre » ont l’air plutôt chaleureux !

Après ce bon moment, direction l’aéroport. La voiture est rendue, on s’enregistre, puis on se dirige vers la porte d’embarquement. Notre avion décolle à 19h30, et à 23h50, heure locale, nous atterrissons à Barcelone.


  


À Barcelone, dernière ligne droite : on récupère la valise et on embarque dans la navette qui nous conduit jusqu’au parking. Ma voiture nous attend sagement, on roule vers l’hôtel que j’ai réservé tout près. Une nuit de repos avant de reprendre la route demain.


  

 

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