Premier réveil en Allemagne, un petit déjeuner digne de princesses nous attend.  Dehors le temps est gris mais cela ne va pas nous empêcher de partir à la découverte de Berlin.

La station de métro est à 10 minutes à pied de chez Anne Rose et Dieter.

Le métro de Berlin est géré par la compagnie Berliner Verkehrsbetriebe (BVG). Le métro de Berlin (U-Bahn) a commencé sa construction en 1902 et possède une longue histoire. Pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, sa construction a dû être suspendue et les installations ont subi d'importants dommages qui ont été corrigés par la suite. Plus tard, lorsque la ville a été divisée, le réseau du métro a également été divisé, laissant quelques stations « fantômes » dans la zone intermédiaire entre Berlin-Est et Berlin-Ouest.

Le réseau comprend aujourd'hui 147 kilomètres de voies réparties sur 10 lignes et 173 stations.




Nous nous dirigeons en plein cœur de Berlin-Ouest et nous débutons la journée avec la visite du Jardin zoologique de Berlin. Un zoo les plus riches du monde, il abrite une grande diversité d'espèces vivant sur 35 ha.

L'histoire du zoo de Berlin remonte à 1841 lorsque le roi Friedrich Wilhelm IV ouvra sa faisanderie et l'île des paons au public. Dans cette optique, le zoo de Berlin fut créé en 1844, ce qui en fait un des plus vieux zoos allemands et le neuvième zoo à ouvrir au monde.
Le zoo de Berlin débute son essor en 1869, lorsque l'ancien directeur du zoo de Köln reprend la gestion du parc. Au fil des ans, le parc se développe pour se doubler de l'aquarium dès 1913.
Les bombardements et les combats de la Seconde guerre mondiale portèrent un coup terrible au Jardin zoologique de Berlin. Des 3715 pensionnaires, seuls 91 animaux survécurent, dont le célèbre hippopotame Knautschke, qui selon la légende s'immergea dans son bassin lors des ultimes combats d'avril 1945.
Suite à la guerre, le personnel du parc s'est mobilisé pour reconstruire les enclos et accueillir de nouveaux animaux pour le repeupler.

Deux entrées permettent d'accéder au zoo de Berlin, la porte historique, l'Elefantentor, et la Löwentor, située à proximité de la gare centrale de Berlin. Nous empruntons la Porte des éléphants (Elefantentor), cette porte construite en 1899, détruite lors de la Seconde Guerre mondiale, mais reconstruite qu'en 1984.



Le Jardin zoologique de Berlin a toujours compté des mascottes voire des stars parmi ses hôtes : le couple d'hippopotames d'après-guerre Knautschke et Bulette, le panda Bao Bao, le gorille Knorke, et le dernier en date, Knut, l'ours polaire élevé au biberon par son gardien Thomas Dörflein.

Les pavillons du zoo ont été inspirés des pays dont les animaux sont issus. L'on peut citer la Maison des bisons (Bisonhaus), la Maison des girafes (Giraffenhaus) ou encore la Maison des antilopes (Antilopenhaus).


Le zoo compte certaines espèces rares qui contribuent à forger sa renommée mondiale. Les oiseaux rares figurent en bonne place avec les casoars, condors et harpies. La reproduction d'espèces en voie d'extinction, comme le cheval de Przewalski, devint l'une des spécialités du Jardin zoologique. On y trouve des mascottes voire des stars parmi ses hôtes : le couple d'hippopotames d'après-guerre Knautschke et Bulette, le panda Bao Bao, le gorille Knorke, des orang-outan, etc….



L’hors de notre balade dans le jardin zoologique nous y découvrons également de nombreuses sculptures d'animaux, dont la Fontaine aux ours polaires de Hansjörg Wagner (Eisbärenbrunnen) ou l'orang-outang de Fritz Behn. Certaines statues rendent hommage à d'illustres pensionnaires, tels Knautschke devant le Pavillon des hippopotames (Flusspferdhaus) et le gorille en granit Bobby devant la Cage aux singes (Affengehege).

Nous mangeons dans un des restaurants du parc.



Nous poursuivons notre balade avec les girafes, troupeau d'éléphants d'Asie, une colonie de flamants roses, des porc-épics d'Afrique du Sud, lions, zèbres, oiseaux….



Comme la plongée nous manque nous continuons notre découverte de Berlin avec une immersion dans l’aquarium qui est situé à proximité du zoo.

L'Aquarium Berlin compte une grande variété d'espèces : poissons, amphibiens, reptiles, insectes, et arachnides. L'élevage de méduses est l'une des spécialités de l'Aquarium Berlin. Elles sont exposées dans l'aquarium cylindrique du rez de chaussée.

Trois étages composent l'aquarium :

Au premier étage, nous pouvons observer des hippocampes, des raies, des murènes, des anguilles électriques, des requins et différentes espèces de méduses. Le centre abrite également des poissons argentés (ils ne peuvent être observés que dans la noirceur des profondeurs) et des nautilus (cette espèce existe depuis plus de 300 millions d’années).

Le bâtiment historique comprend soixante-douze aquariums d'eau douce et d'eau de mer. Chaque bassin recrée un écosystème allant de la côte californienne, en passant par la Mer Rouge, l'Océan Indien, la Grande barrière de corail australienne, le lac Malawi ou encore les régions fluviales d'Amérique du Sud et d'Asie du Sud-Est. Les espèces européennes ne sont pas oubliées pour autant, puisque carpes et cylures sont également présentés.


Au second étage se trouvent les reptiles avec la populaire salle aux crocodiles, ouverte il y a près de 100 ans et qui fut la première enceinte pour animaux accessible aux visiteurs. Autour de la salle, on peut voir des terrariums avec des serpents géants, des lézards et des tortues.

Et au dernier étage, il y a des amphibiens et des insectes. Dans l'insectarium, l'accent est mis sur les fourmis, qui transportent leurs feuilles à travers de longs tubes en plastique d'un terrarium à un autre.




Non loin de l’Aquarium se trouve le début de Kurfürstendamm, la rue la plus importante de Berlin avec Unter den Linden. Visible de loin, nous allons visiter l’église du souvenir. Ses allures surprenantes de château en ruine lui confère un charme particulier lui permettant d’atteindre son but : rappeler à tous ceux qui la voit que la guerre n’a d’autres conséquences que de tuer des personnes et de détruire des trésors architecturaux.

L'église du Souvenir de Berlin est le centre symbolique de l'ancien Berlin-Ouest. Son clocher resté en ruine rappelle les horreurs et les destructions de la guerre. Après les bombardements de la Seconde guerre mondiale, le clocher original, bien qu’ en ruine, a survécu, et porte toujours le sobriquet de “dent creuse”, car il ressemble à un chicot évidé.

Dédiée à l’empereur Guillaume I, le premier empereur d’Allemagne (1861–1888), l’église présente une exposition de photographies de l’église et de ses environs avant et après la guerre. Le bâtiment abrite une croix de clous venant de la cathédrale britannique de Coventry, qui a été détruite par les Nazis. On y voit aussi une croix orthodoxe qui provient de Russie. Enfin, une œuvre du lieutenant allemand Kurt Reuber symbolise la paix toute nouvelle entre les trois pays.




En face de l'entrée de l'église a été construite une chapelle moderne (appelée Nouvelle Église) avec des vitraux bleus laissant entrer une belle lumière à l'intérieur. Les murs se composent de plus de 20 000 vitraux.



Durant les fêtes de fin d’année, il est fréquent de trouver sur les étals des marchés berlinois un pain d’épices traditionnel bien spécifique qui peut d’ailleurs aussi faire office d’un cadeau très apprécié : le Lebkuchen ou plus précisément, le Nürnberger Lebkuchen ; un produit allemand d’Appellation d’origine contrôlée. Ces origines remonteraient d’ailleurs au XIIIe siècle ! Il est maintenant indissociable de Noël et se présente comme un véritable symbole en Allemagne.

Et bien même en été, nous pouvons en trouver, en forme de cœur avec dessus inscrit « ich liebe dich ».

Le Lebkuchen est un pain sucré et épicé, dans lequel on trouve de l’anis, de la coriandre, de la cardamone, du gingembre, du poivre, des noix, noisettes et amandes, des fruits confits, du clou de girofle. Il est recouvert de sucre-glace ou de chocolat.





Nous faisons un tour à Europa-Center. L'Europa Center est un grand centre commercial avec beaucoup de magasins et de nombreux restaurants, il y a même un cinéma et le célèbre cabaret berlinois « Die Stachelschweine ».

Le but de notre visite ici c’est l'horloge du « temps qui passe » ou « Uhr der Zeit fließenden ». Cette horloge de l'artiste français Bernard Gitton disposée sur trois étages constitue aussi une attraction spéciale. Cette version moderne de l'horloge à eau représente l'écoulement des minutes et des heures selon un cycle de douze heures. De l'eau verte s'écoule dans un système de boules de verre arrangées à la verticale et de tuyaux communicants et permet de lire indirectement l'heure.

Au cours de notre balade nous voyons plusieurs sculptures d’ours, devant les restaurants, dans la rue, à l’entrée des magasins, surtout dans le quartier autour de Zoologischer Garten.

L'ours est l'emblème de Berlin depuis 1280 environ. En effet, l’ours est apparu sur le sceau de la ville. Il se tenait alors à côté d’un aigle, symbole des comtes de la région puis, plus tard, de l’empire prusse. L’ours symbolisait donc la population berlinoise, qui était soumise au pouvoir royal. C’est ainsi que l’ours sera pendant longtemps systématiquement relié à l’aigle. Il faudra attendre 1920 et la fusion de Berlin avec de nombreuses communes voisines (qui formeront le Grand Berlin – Gross Berlin) pour que l’ours se débarrasse de l’aigle et devienne l’unique symbole de Berlin.

Mais la question est pourquoi un ours d’abord, et pas un panda, une vache ou un chien ? Plusieurs théories s’affrontent :

La première viendrait du surnom d’un prince du Saint-Empire romain germanique du Moyen-Âge, Albert Ier de Brandebourg, alias Albert L’Ours, qui régna dans la région berlinoise du Brandebourg.

La deuxième tiendrait du fait que l’ours était autrefois largement présent sur les terres du Brandebourg, ce qui aurait tout naturellement fait de l’animal l’emblème de la région. D’ailleurs, cette théorie pourrait expliquer d’où vient le nom de Berlin, lui aussi incertain.

Enfin, la dernière théorie, qui me paraît la plus plausible, est que l’ours serait en fait une transcription visuelle de « Berlin », qui signifie « petit ours » en allemand.

L’animal est aussi à l’origine du projet artistique berlinois United Buddy Bears. Tout commence en 2001 lorsque plusieurs sculptures colorées d’ours de 2 mètres de haut ont été dispersées dans Berlin. L’animal symbolise la tolérance et l’ouverture.

 


Nous continuons en nous promenant sur le Kurfürstendamm. L'avenue Kurfürstendamm, surnommée Ku'Damm, est la rue la plus populaire de Berlin, avec Unter den Linden. Kurfürstendamm commence à côté de l'Église du Souvenir de l'Empereur Guillaume et s'étend sur plus de trois kilomètres à l'ouest, jusqu'à atteindre le quartier résidentiel de Halensee.

A ses débuts l’avenue Kurfürstendamm n’était guère plus qu'un sentier, il est devenu au début du XXe siècle le lieu de rencontre privilégié des intellectuels et des artistes. C'est à cette époque qu’ont vu le jour les premiers théâtres, cafés, cabarets et boîtes de nuit.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la zone a été gravement endommagée par les bombardements alliés. Ce n'est que dans les années 1950 qu'elle a commencé à se rétablir.

Aujourd'hui l’avenue forment l'un des principaux quartiers commerçants de Berlin. C’est dans cette zone que sont concentrés les principaux magasins de mode (la plupart sont des franchises internationales), d’électronique et de sports de la ville. Il y a également plusieurs centres commerciaux, restaurants et cafés.

Vous l'aurez sans aucun doute remarqué, à Berlin les bonhommes des passages piétons (Ampelmann) sont originaux et sont d'ailleurs connus pour cela dans toute l'Europe. En effet, l'Ampelmännchen est la silhouette typique des feux de circulation que l'on trouve aux passages piétons du secteur de Berlin. Créé en 1961, le petit bonhomme au chapeau d'allure plutôt enfantine avec une grosse tête et des jambes courtes est devenu très populaire aujourd'hui, on trouve partout dans Berlin ce charmant petit bonhomme, imprimé sur des t-shirts, des chaussettes, des verres, des jouets feux de circulation, etc.




Nous faisons une halte au hard rock café pour que Clara peaufine sa collection de baguettes de batterie.

Plus loin nous nous installons pour boire un verre en terrasse.




C’est déjà la fin de la journée, nous prenons le métro à destination de la station de Rudow. Sur le trajet du retour, nous passons dans le supermarché de l’enseigne Rewe pour faire nos courses pour les repas.

Dieter nous sert une bière pour l’apéro. Nous leur racontons notre journée. J’essaye de retenir des mots allemands mais ce n’est pas évident.


 

 

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