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Pour notre première visite de ce jour il fallait anticiper. En effet, nous allons visiter le Reichstag et il n’est pas possible de prendre un billet sur place, il faut désormais s'inscrire sur Internet: bundestag.de/visite (site en français) et réserver sa plage horaire (c'est gratuit) avec la liste des participants à la visite pour accéder à la coupole, la terrasse et le restaurant. Le délai est de 2 à 7 jours, donc pas question de se décider à la dernière minute ! Nous nous preparons et nous partons à notre rendez-vous. A l’arrivée, il faut présenter sa réservation et une pièce d’identité. Avec Clara nous passons rapidement les contrôles de sécurité. Quant à Karine elle vide tout son sac pour retrouver sa pièce d’identité, ensuite elle range tout et dépose son sac sur le tapis. Un objet est détecté par l’appareil, Karine vide de nouveau tout son sac…c’était juste la batterie de son appareil photo, elle range de nouveau son sac…no comment !! Le Reichstag est un symbole international de la démocratie et abrite actuellement le Parlement allemand. L’évolution de ce bâtiment est passionnante, car parallèle aux tumultes de l’histoire allemande. Le Reichstag a été construit sur les plans de Paul Wallot entre 1884 et 1994 pour accueillir le premier parlement de l’Empire. En 1933, une grande partie du bâtiment part en fumée. L’incendie, orchestré par les nazis, permet d’accentuer la répression politique contre les communistes. La Seconde Guerre mondiale et ses bombardements l’endommagent encore davantage. Après sa reconstruction par l’architecte Paul Baumgarten entre 1961 et 1971, il devient en 1999 le siège du Parlement fédéral allemand, mais surtout l’emblème de la Réunification. |
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Son architecture allie harmonieusement une imposante bâtisse néo-classique et une coupole moderne qui le surplombe. Nous prenons l’ascenseur pour monter jusqu’au dôme et au toit. Au sommet, on nous prête un audio guide qui donne automatiquement, en fonction de l’endroit où nous sommes, des informations sur ce que nous pouvons voir. Sir Norman Foster est le concepteur de ce dôme vitré, symbole de la transparence démocratique. Le sol vitré au centre de la coupole donne sur la salle plénière. Le grand cône central sert de puits de lumière et de système de ventilation, ce qui permet une moindre consommation d’énergie. Un plus indéniable dans un Etat qui se préoccupe vraiment de sobriété énergétique. De ce dôme tout en vitres et reflets émane une magie futuriste. Tel un œil sur la ville, il permet d’avoir une vision à 360°, une superbe vue ! |
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Juste en face du parlement dans le parc, nous passons devant des croix blanches. Il s’agit d’un monument à la mémoire des victimes d'une tentative d'évasion est de Berlin par le mur, et tués par des gardes-frontière est-allemands, l'Ebert Strasse, Berlin, Allemagne. Quand on lit les légendes nos ventres se nouent…Certains ont été abattu alors qu'il traversait la frontière à la nage, d’autre en passant par-dessus, d’autres dans un tunnel… Selon les chiffres, quatre-vingt-dix-huit personnes sont mortes en tentant de traverser le Mur, dont soixante-sept abattues par les gardes, et les autres mortes principalement par accident. |
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Avant de poursuivre notre visite de la ville, nous faisons une pause dans une boulangerie Wiedemann et nous prenons un petit déjeuner en terrasse. J’opte pour un énorme bretzel. Sur la table d’à côté les restes d’un bretzel font le bonheur des oiseaux. |
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Entre la porte de Brandebourg et la Potsdamer Platz se trouve le Mémorial aux Juifs assassinés d'Europe, également appelé Mémorial de l'Holocauste. Il s'agit d'un quadrillage de 2 711 blocs de béton de hauteurs différentes. Ses stèles grises évoquent avec force l'atrocité du génocide. Depuis le sud-est du monument, on peut accéder à un espace souterrain dans lequel se trouve le centre d'information. La visite du centre d'information commence par un topo sur la politique national-socialiste d'extermination menée entre 1933 et 1945. On peut lire les témoignages de certaines personnes ainsi que l'histoire de différentes familles avant, pendant et après la persécution. L'une des pièces les plus impressionnantes est celle aux murs recouverts des noms et des années de naissance et de mort des victimes de l'holocauste. Lire tous les noms et les biographies associées pourrait durer plus de 6 ans. |
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Nous arrivons à Potsdamer Platz, l'ancien centre de Berlin. La place dévastée pendant la Seconde Guerre mondiale et divisée en deux par le mur de Berlin. Nous pouvons y voir les traces du mur. Jusqu'à la Seconde guerre mondiale, la Potsdamer Platz devant la gare de transport péri-urbain éponyme, avec ses nombreuses intersections de lignes de tram et d'omnibus et la première installation de feux de circulation du continent, était l'une des places au trafic le plus dense d'Europe. Détruite quasiment à 100% durant la guerre, la Potsdamer Platz, telle la Belle au bois dormant, sommeilla pendant 40 ans, symbolisant la division de la ville entre l'Est et l'Ouest. |
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Le Sony-Center situé sur la Potsdamer Platz fait partie des nouveaux quartiers de construction les plus impressionnants de Berlin. Il est l'œuvre de l'architecte germano-américain Helmut Jahn et sa construction a duré de 1996 à 2000. Le bâtiment est éclairé par l'artiste plasticien Yann Kersalé. |
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L’immense dôme de verre et d'acier du Sony Center éclairé par des lumières qui changent de couleurs. La construction du Sony Center représente un investissement de 750 millions d'euros. La charpente d'acier et de verre se compose de 700 tonnes d'acier, d'une surface en verre de 3 500 m2 et de 100 tonnes de cardage et de toile. Les bâtiments se regroupent autour d'un grand forum ovale (Sony Plaza) avec des cafés, des restaurants, des boutiques et des cinémas. Cette toiture originale, qui couvre la place, semble tout simplement planer avec son armature d'acier et ses toiles tendues entre les plaques de verre. Si vous y allez, ce que je vous conseille, regardez bien le dôme: il n'est pas au centre de l'espace mais est légèrement penché pour intensifier l'effet d'apesanteur. Il donne d'ailleurs le sentiment qu'il va s'envoler d'un instant à l'autre. Outre les boutiques, cafés, restaurants, on y trouve notamment le Musée du Cinéma de Berlin, propriétaire de la Cinémathèque Allemande avec la collection Marlene-Dietrich. Accessibles aussi, deux autres salles classées de l´ancien hôtel "Esplanade", qui avaient été déplacées en 1996, avant le début des travaux de construction. |
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Nous buvons un verre au Sony Center puis nous allons faire une course et en chemin nous passons devant le Theater am Potsdamer Platz. Il s’agit d’un théâtre pour les comédies musicales. |
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Puis, nous partons maintenant visiter le musée des instruments de musique (Musikinstrumenten-Museum). Le musée présente les instruments de musique artistique européenne collectionnés depuis le début du XVIème siècle jusqu'à nos jours. Clara est ravie de cette visite. L'imagination des fabricants d'instruments a parfois fait de véritables merveilles. Une grande partie des plus de 4000 instruments est perdue durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, le musée possède à nouveau l'une des collections les plus représentatives d'Allemagne (2500 instruments de musique européens à vent, à cordes et à clavier), tel que le pianoforte sur lequel Carl-Maria von Weber a composé son « Freischütz », ou le clavecin de Bach et un clavecin portable de Frédéric le Grand etc… |
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Jouxtant le musée des instruments de la musique se trouve le bâtiment de la Philharmonie. La Philharmonie de Berlin (Berliner Philharmonie) est un ensemble de deux salles de concert intégrant une salle de concert symphonique conçue par Hans Scharoun et inaugurée en 1963, et une salle de musique de chambre réalisée par Edgar Wisniewski d'après un projet de Scharoun et inaugurée en 19871. Elle est le siège de l'Orchestre philharmonique de Berlin qui fut sous la direction d'Herbert von Karajan de 1954 à 1989. |
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Juste derrière la Philharmonie, nous partons faire une balade dans le großer Tiergarten (littéralement « grand jardin aux animaux »). Avec ses 210 hectares, ses 3 kilomètres de long sur 1 kilomètre de large, c’est le deuxième espace vert de la ville en superficie, après la Tempelhofer Freiheit, situé à l'emplacement de l'ancien aéroport de Berlin-Tempelhof. C'est le plus ancien parc de la ville, créé au xvie siècle, et malgré les aménagements du xixe siècle, il a conservé son aspect sauvage, alternant pelouses, petits étangs et longues zones boisées. |
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Le Tiergarten est traversé par plusieurs avenues dont une des plus célèbres artères de la capitale qui le parcourt d'est en ouest, la rue du 17 juin à mi-parcours de laquelle se trouve la Großer Stern, avec en son centre, la colonne de la victoire. La Colonne de la Victoire Siegessäule est une colonne d'apparat monumentale qui s'élève au centre du Großer Tiergarten. Située sur un rond-point appelé Großer Stern (la « grande étoile »), au croisement de quatre grandes avenues, elle se trouve à mi-parcours de l'une d'entre elles, la rue du 17 juin, initialement denommée « Charlottenburger Chaussee » car elle menait du château de Berlin à la résidence d'été des rois de Prusse, le château de Charlottenbourg. Pour une hauteur de 67 mètres au total, il faut monter 285 marches pour arriver jusqu'au sommet. Classée monument historique la Colonne de la victoire a été érigée entre 1864 et 1873 d'après les plans de Heinrich Strack. La victoire de la Prusse lors de la Guerre germano-danoise de 1864 donna lieu à sa construction. En quelques années, deux autres victoires guerrières se succédèrent, la Guerre contre l'Autriche en 1866 et la guerre franco-allemande de 1870-1871. Les trois segments originaux, surmontés d'une sculpture en bronze, commémorent ces trois victoires. La statue conçue par Friedrich Drake mesure 8,3 mètres de haut et pèse quelques 35 tonnes. Elle personnifie la Prusse avec son casque ailé. Les Berlinois l'appellent affectueusement Goldenelse et se réfèrent à elle en tant que femme la plus lourde de Berlin. Ayant été rajoutée après la victoire sur la France, on attribue son orientation vers l'Est comme un signe : elle regarde de façon triomphante la France ! |
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A présent, nous prenons le bus pour rejoindre l’embarcadère du bateau pour une balade depuis le Spree. Le départ en bateau s’effectue depuis l'île aux Musées. La promenade fluviale depuis la Spree offre des vues superbes sur les principales attractions de la ville sous un angle différent. Nous commençons par le musée Bode qui se dresse majestueusement sur la rivière, puis le pont Oberbaum, le château de Bellevue, le quartier Nikolai, la tour de télévision, on aperçoit aussi l’impressionnante église (Berliner dom) avec son dôme qui domine la ligne d'horizon. Puis, nous voyons le quartier du gouvernement avec des vues impressionnantes sur le Reichstag et son célèbre dôme de verre, sans oublier le siège du Parlement allemand. Sur la rivière Spree notre bateau serpente au cœur de Berlin, une chouette balade. |
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La croisière se termine à l'île aux musées. Nous nous posons un moment dans le parc le Lustgarten (« jardin d'agrément ») Le Lustgarten est une vaste pelouse, un espace vert situé devant le Altes Museum et le majestueux Berliner Dom. C'est ici qu'ont poussé les premières plantes aromatiques et pommes de terre du Prince Electeur. Nous regagnons ensuite la station de métro. Nous descendons à la station Museumsinsel. Une station qui possède un ciel étoilé avec ses 6600 étoiles à 20 mètres sous terre. Avant de rentrer chez Anne-Rose et Dieter nous passons au supermarché pour le repas de ce soir. |
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