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Nous débutons notre journée par la visite du sublime Jardin Botanique Viera y Clavijo, le plus vieux d'Espagne et l'un des plus beaux du monde. Souvent appelé le « jardin des Canaries », le jardin botanique de Viera y Clavijo fut fondé par le botaniste suédois Eric Sventenius en 1952 afin de conserver et protéger l’immense flore endémique des îles. Au fil du temps, les collections de plantes se sont enrichies d'espèces venant du monde entier et les travaux de recherche et d'enseignement se sont intensifiés. Le jardin, installé sur le versant escarpé d'une colline, a une superficie de vingt-sept hectares. Il permet de connaître toute la diversité des écosystèmes végétaux des îles. Implanté dans le fond de la vallée de Tafira, nommée barranco de Santa Brigida, et sur le flanc le bordant au sud, Il est organisé en différents thèmes : jardins canariens, jardins macaronésiens, palmeraies, jardins humides, jardin japonais. |
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C’est un véritable paradis pour les botanistes et les amoureux de la nature. Depuis les hauteurs nous profitons de la vue sur la vallée et des différents thèmes du jardin botanique. On y découvre des Dragonniers et Palmiers des Canaries, les Yuccas, les plantes grasses, une forêt de Pins, de nombreux cactus ainsi que des Agaves et des Aloé Vera, diverses fleurs etc... Des mini-lacs sont présents, ainsi qu’une semi-grotte, un espace dédié au couple Mary Anne et Günther Kunkel. Günther, botaniste autodidacte explorateur, et Mary Anne, artiste dessinatrice, publièrent l'Atlas Botanique illustré "Flora de Gran Canaria". Une promenade exceptionnelle de trois heures dans un monde végétal très bien aménagé, si vous passez ici c’est une visite à faire absolument. |
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Comme nous sommes au nord de l'île de Gran Canaria, nous allons visiter la ville de Teror qui est une des plus anciennes des sept îles des Îles Canaries. Fondée à partir de l'apparition de la Vierge en 1481, et déclarée ville mariale à la fin du XVIe siècle, Teror possède un riche patrimoine religieux avec une basilique, des couvents et des maisons familiales nobles. Cette ville est née autour de Notre-Dame-du-Pino. Nous traversons la rue Réal de la Plaza qui est l'épicentre social et commercial de cette commune depuis cinq siècles. Sur la Plaza del Pino se dresse la basilique de Nuestra Señora del Pino . Sa construction remonte à l’an 1767 même si par la suite, elle a dû être rénovée à plusieurs reprises, en particulier en 1968 et 1969. Le temple actuel, à toit à deux versants, présente trois nefs et quatorze voutes en demi-cercle soutenues par des colonnes et des piliers. Sa façade s’ouvre par trois portes et ses côtés présentent chacun deux entrées ainsi que des grandes fenêtres et des vitraux qui représentent les Mystères du Rosaire. La basilique héberge la Virgen del Pino, sainte patronne du diocèse de Canarias. La légende dit qu’en 1481, la Vierge Marie apparut à un berger au sommet d’un pin et que depuis, la Nuestra Señora del Pino (Notre-Dame des Pins) a joué un rôle important dans l’histoire de la vie quotidienne du peuple de la Grande Canarie. Lorsqu’en 1914, le Pape Pie XII l'a proclamée sainte de l'île, la petite ville de Teror et son sanctuaire sont devenus la capitale religieuse de l'île. Chaque année, le 8 septembre, la Fiesta de la Virgen del Pino (Fête de Notre-Dame des Pins) est célébrée, et de nombreux pèlerins viennent de toute l’île pour rendre hommage à la sainte. Cette fête n’est pas seulement l’évènement le plus important de la région, c’est aussi le festival religieux le plus important du calendrier de l’île, et la célébration dure généralement une semaine. Pour l’anecdote, oui j’aime bien les anecdotes et les légendes !! Suite à l’apparition de la Vierge à la fin du XVe au sommet d’un pin, « Pino » devint l’un des prénoms de fille les plus répandus aux Canaries et jusqu’en Argentine, porté par l’émigration ! |
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De splendides maisons historiques, dont certaines datent du XVIe siècle, longent la place principale de la ville, avec ses balcons en pierre et en bois généreusement sculptés. |
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Toujours dans le quartier historique, il y a La Alameda, un palais où résidaient les prélats du diocèse. Autre lieu emblématique de Teror c’est La Fuente Agria (la source aigre) qui est composée par trois puits : le puits principal, el Agua Agria et le Moulin du milieu. |
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Nous reprenons la route et en chemin nous nous arrêtons dans un Mercado (grande surface) pour acheter notre repas. Et ce repas, nous n'allons pas le manger n'importe où !! Nous le prenons au sommet del Pico de Bandama !! |
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Le Bandama est un volcan constitué d'un sommet culminant à 569 mètres d'altitude. Le pic dispose d’une plateforme d’observation d’où, nous pouvons profiter de splendides vues sur tout le nord et la côte est et le centre montagneux à l'ouest. Aujourd’hui le ciel est clair, et nous voyons même l’île voisine de Fuerteventura au nord-est. Le nom de ce cratère provient d’un marchand hollandais, Daniel Van Dame, qui, au XVIIe siècle, cultivait la vigne dans le cratère même. Cet espace d'une grande richesse naturelle s'est formé il y a cinq milliard d'années en même temps que le volcan Pico de Bandama. La caldera présente 216 mètres de profondeur, 574 mètres d'altitude au dessus de la mer et mille mètres de diamètre. Whaou c’est hyper beau !! Nul n’a besoin d’être passionné de vulcanologie pour trouver l’endroit impressionnant, voire fascinant. |
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Deux chemins de randonnée partent d’ici : « le Camino Borde de Caldera » et « le Camino Fondo de Caldera ». Nous optons pour le Camino Borde de Caldera, qui comme son nom l’indique, fait le tour complet du cratère en restant sur son rebord: environ 3,6 km de sentier ondulant entre les altitudes de 350 et 450m. Le parcours se termine par une petite incursion à la lisière du Real Club de Golf, le plus ancien club de golf d´Espagne, puisque, sous l’influence britannique, il a été inauguré en 1891. |
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Nous regagnons ensuite la côte pour aller se détendre à la plage. Nous allons à la plage Malpaso. Le nom "Malpaso" signifie "accès difficile" et, à marée haute, le sentier menant aux plages adjacentes et à La Garita est battu par les vagues, mais une passerelle mène jusqu'au sommet de la falaise. La plage de sable noir au cœur de la falaise est jolie et présente un bon spot de surf. |
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A proximité de notre appartement, le restaurant "Al Toke" propose des poulets rôtis à emporter ou à manger sur place. Nous mangeons au restaurant. |
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Ce soir, nous allons avoir la tête dans les étoiles !! Les Îles Canaries sont internationalement connues pour leurs conditions exceptionnelles pour l'observation des étoiles. Une règlementation stricte pour protéger cet avantage stratégique, l’île a été dotée d’une «loi du ciel» en 1988. Celle-ci régule non seulement l’éclairage public (de faible intensité, dirigé vers le bas), mais aussi les couloirs aériens, la pollution atmosphérique toute activité économique implantée à plus de 1 500 mètres d’altitude, et susceptible de produire des émissions, est soumise à autorisation et même les ondes radioélectriques qui pourraient perturber les appareils d’observation (il faut un permis pour détenir un émetteur radio d’une puissance supérieure à 250 watts). Nous avons rendez-vous à 22 heures au centre d’observatoire astronomique de Temisas. Le centre dispose d’un belvédère offrant une vue dégagée sur le ciel. Notre astroguide est très intéressant, à l’aide de son laser vert en direction du ciel il pointe le ciel et nomme quelques constellations. Avec des jumelles nous observons le ciel avec la description de notre guide. Puis nous montons dans la pièce où se trouve le télescope et chacun notre tour nous observons le ciel : la nébuleuse d’Orion, Jupiter, l’amas d’étoiles Messier 44… Bref une belle soirée qui nous fait sentir vraiment petit. Et je reprend la phrase culte du film Contact : « L’univers est tellement vaste, et nous sommes si petit, que si nous étions seuls, çà serait un beau gâchis d’espace. » |
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