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Aujourd’hui nous changeons de cap et nous partons vers le sud de l’île. Notre premier arrêt est aux salines de Janubio, les salines les plus étendues des Îles Canaries. C’est le plus grand marais salant encore en activité aux Canaries. Les salines continuent de produire l'or blanc qui a été essentiel à l'économie de l'île. Elles se trouvent dans une lagune créée par une éruption volcanique qui a été à l'origine d'une barrière de lave qui fait face à la mer, et ont été classées Site d'Intérêt Scientifique pour la présence d'oiseaux migrateurs. Les différents bassins de Janubio sont répartis sur une surface d’environ 50 hectares et sont situés autour d’une lagune d’une superficie de 33 ha. En voyant l’endroit difficile de s’imaginer qu’avant les éruptions de Timanfaya en 1730 il n’y avait à cet endroit non pas des marais salants mais un port de commerce. Ce port permettait à l’île d’exporter divers produits mais également d’importer des fruits et de l’orge. Les salines de Janubio fonctionnent par gravité. Une pompe remonte l’eau de la lagune dans un canal qui fait le tour des salines. A l’origine la pompe était actionnée par des moulins à vent, mais ceux-ci ont été remplacés par un moteur diesel. Le propriétaire actuel a pour projet de restaurer l’un des moulins vent et préserver le patrimoine. Du canal de distribution l’eau passe dans les bassins d’évaporation par l’ouverture manuelle de vannes. Après quelques jours elle est libérée pour passer dans un autre bassin ou l’évaporation va se poursuivre et augmenter ainsi la teneur en sel. L’opération se répète quelques fois avant d’arriver dans les bassins de cristallisation. C’est dans ces bassins que le sel est récolté, délicatement pour ne pas racler le fond. Il est ensuite regroupé en pyramides entre les bassins ou il termine de sécher. Le cheminement complet dure environ 30 jours. Pour la petite histoire, la fleur de sel produite à Janubio a été récompensée par une médaille d’or à un concours qui s’est déroulé dans les Canaries. La fleur de sel de Janubio s’est imposée devant 17 autres sels des Canaries et d’ailleurs. |
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Nous poursuivons notre route vers la Playa del Janubio, une longue plage volcanique battue par les vagues. La plage sépare la mer des scintillantes Salinas de Janubio. La belle plage de sable noir est sauvage et ne convient pas pour la baignade car les forts courants rendent la baignade dangereuse. Vierge de toute habitation elle offre un lieu de promenade pittoresque. On se laisse enchanter par l'atmosphère très particulière des tons anthracite, qui rencontrent ici l'océan bleu et le blanc des vagues. La vue depuis Bahía Rocosa est superbe. |
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Nous reprenons ensuite la route vers El Golfo. Des panneaux indiquent que l’accès à la route est fermé. Le Gps nous fait faire un détour pour atteindre notre destination. Nous garons la voiture au parking à l’entrée du village. Pour accéder au point de vue sur le volcan et le lac Vert, depuis le parking il y a un sentier et au bout se trouve une plate-forme d'observation sur la partie rouge du volcan. D’ici nous avons une vue complète de la caldeira, de la lagune, de la plage et de l'océan. Considéré comme l'une des merveilles de la nature de Lanzarote, le Lago Verde, également connu sous le nom de Charco Verde, ou Lagune des Clics; il a été ainsi nommé en raison de la couleur verte de ses eaux, dotées grâce au phytoplancton, aux différents sulfures, aux minéraux et à la grande quantité de microorganismes uniques qui habitent cet endroit. Du point de vue le paysage est impressionnant, plein de contrastes étonnants qui laissent une image pittoresque, c'est un lieu coloré : un lac vert, des roches noires et rouges et le ciel bleu ! Juste à côté la petite crique sous le chemin d'accès au belvédère avec ses bateaux de pêcheurs est charmante. |
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Nous visitons El Golfo, un hameau de pêcheurs dans le Parc Naturel des Volcans. Entourés des laves spectaculaires des éruptions de 1730-1736, c'est une enclave enchanteresse de maisons marines de style lanzaroténien, avec des murs blanchis à la chaux et des toits plats sur des rues étroites qui débouchent sur l'éternelle image de bateaux échoués sur une plage de sable noir. |
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Avant de reprendre la route nous faisons une pause gourmande dans le restaurant du parking. La vue est sublime ! |
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La balade au Mirador El Tahosin est à faire. Le paysage est beau, ses terres volcaniques au relief escarpé, ses eaux bleu turquoise... difficile de ne pas aimer. Nous pouvons aussi observer des colonies d’oiseaux marins qui occupent la zone côtière. |
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Nous faisons une halte à la playa Montaña Bermeja. Une plage de sable noir dans un décor incroyable. La plage est peu fréquentée et juste derrière on peut contempler le volcan rouge vif qui fait face fièrement à l'Océan. Sur la plage je vois deux dames en train de ramasser des petits cailloux. Elles m’expliquent que ce sont des pierres volcaniques avec pleins de vertus. On trouve ici de la Pierre de Lave que l'on appelle aussi Basalte. Puissante, transformatrice et stimulante, elle aide chaque individu à se reconnecter à la Terre, à s'enraciner et à apaiser un mental parfois trop envahissant. Et on trouve aussi des fragments "pierre volcanique verte" : Péridot (incrusté dans les roches volcaniques sous forme de bombes d'olivine). Cette pierre a un effet calmant. Elles apaisent l'esprit et le corps. C’est peut-être pour cela que l’on se sent bien sur cette plage ? Il existe une légende d’Olivina, la pierre verte de Lanzarote. Olivina est la splendide pierre semi-précieuse vert transparent qui, contrairement au noir de la terre volcanique, représente Lanzarote. La légende d'Olivina : "La légende d’Olivina raconte qu’il y a de nombreuses années les paysans vivaient parmi les falaises du bord de mer. Parmi tous les paysans, il y avait une rumeur selon laquelle les meilleures chèvres étaient celles du paysan Tomás, un vieil homme qui vivait près de Playa Papagayo, visitée chaque été par sa petite-fille Olivina, une fille vivante et plutôt distraite, mais qui a enchanté son grand-père de ses yeux verts brillants. Chaque matin, Tomás sortait tôt avec ses moutons, pour les emmener au pâturage dans des endroits cachés, que personne ne connaissait, et qui faisait grandir ses moutons robustes et en bonne santé. Un jour, cependant Tomás est rentré chez lui avec une très forte insolation, et Olivina s’est occupée de lui, à qui Tomás a également confié le pâturage des chèvres. Ce n’est pas recommandé avant « Ne laissez rien arriver à aucun d’entre eux, ramenez-les à la maison en toute sécurité, je recommande. » Olivina l’a rassuré puis elle est sortie sur le chemin que son grand-père lui avait enseigné. Pendant le voyage, cependant, Olivina s’est distraite et s’est arrêtée pour ramasser des fleurs, et à ce moment-là une des chèvres s’est enfuie, pour se retrouver sur une crête escarpée, sans pouvoir bouger. Olivina a couru vers l’animal, mais il a eu peur et est tombé sur le précipice. La jeune femme descendit sur le rivage et se mit à pleurer si fort que ses larmes, d’un vert intense comme ses yeux, ils n’ont pas fondu même au contact de la mer. Les mouettes, gardiennes du ciel envoyées par Déesse Timanfaya, a recueilli ces petites larmes vertes épaisses et les a apportées à la déesse. Timanfaya, émue par tant de douleur, leur a ordonné d’enterrer ces larmes vertes et solides parmi les terres noires des volcans, afin qu’ils réchauffent et dissolvent cette douleur. C’est comme ça qu’il est né le joyau d’Olivine: de rencontre entre pierre et larmes de la jeune femme, qui n’est autre que l’union entre l’homme et la terre." |
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Après un moment à la plage, nous reprenons la route vers los Hervideros qui est juste à côté. La route qui mène à Los Hervideros est un spectacle en soi. Et en parlant de spectacle los Hervideros est une expérience à vivre dans un endroit encore sauvage, sculpté par les forces de la nature, et où le feu du volcan et la fureur des vagues d'un océan Atlantique indomptable fondent sur les grottes de lave de la côte volcanique du sud de Lanzarote. Los Hervideros, ces immenses rochers aux formes exubérantes sont en fait des cascades de lave pétrifiée se jetant dans l'océan. Ce paysage de falaises et de grottes fut créé par les grandes éruptions du 18e siècle. Le nom Los Hervideros signifie "sources bouillonnantes" à cause de la façon dont les vagues s'écrasent et tourbillonnent dans les grottes. Un endroit où il faut prendre le temps de s’arrêter et admirer le travail de la nature. Les vagues en se brisant, créent des colonnes d'eau qui semblent bouillir. Le meilleur endroit pour la vue est juste à côté du parking parce que on peut voir les 2 grottes principales, l'eau bleue profonde et le montana Bermeja rouge en arrière-plan. |
Nous changeons de décor en partant découvrir une succession de plages à l’eau cristalline et au sable blanc. Les plages de Papagayo sont au nombre de 7, mais la plus célèbre est celle du même nom, Papagayo. L’accès aux plages se fait par une route non bétonnée, et nous voilà parties en rallye et en fiat 500 !! Les pneus ont tenu ainsi que le pot d’échappement… Nous nous installons sur la première plage : Playa del Pozo. Tout en mangeant, nous regardons un groupe faire du canoë. Aujourd’hui il tombe du feu, le soleil tape et nous nous disons : « ils sont fous quand même de faire du canoë en plein soleil ! » heu et nous nous ne sommes pas en plein soleil sur la plage en train de les regarder ??? lol |
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Nous accédons ensuite aux autres plages en enfilade. Sur les hauteurs, nous profitons des points de vue sur l’île voisine, Fuerteventura. Les plages sont belles, le mélange des eaux turquoises, des falaises escarpées, et en toile de fond des volcans donne du charme et un paysage peu commun. |
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En fin d’après-midi nous nous posons à la piscine de notre résidence. |
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Ce soir nous avons rendez-vous avec le club de plongée pour une plongée de nuit. Le départ est à playa Chica à Puerto Del Carmen. Avant de s’immerger nous assistons à un beau coucher de soleil. |
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Après que le soleil se couche, nous mettons notre équipement de plongée, et Raoul notre moniteur nous fait le briefing. Et c’est parti pour explorer un tout autre monde. C’est une sensation incroyable de découvrir les mystères qui entourent le monde sous-marin lorsque le soleil se couche. La faune est différente la nuit. Les poissons que nous rencontrons dans la journée s’endorment, et de nouvelles espèces sortent pour visiter les récifs ou partir à la chasse en recherche de proies. Nous avançons et nous observons cet écosystème qui prend vie dans le faisceau de notre lampe de plongée. Plonger la nuit signifie à la fois excitation, aventure et fascination ! Et durant ces 68 minutes nous avons vu des hippocampes, poissons lézards, murène, cérianthes, seiches…et surtout un bébé requin ange. En sortant de l’eau, Raoul nous chante : « Baby Shark, doo-doo, doo-doo… » ! La super chanson qui reste trois jour dans ta tête mais on s'en fou car on a vu un « Baby Shark, doo-doo, doo-doo… » !!! |
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