C’est avec le bus 728 que nous nous rendons dans le quartier de Belém. Nous commençons la découverte de ce quartier par le nord. Nous passons la porte du Jardim Botânico da Ajuda. Il s’agit du jardin le plus ancien du Portugal, planté à la demande du Marquis de Pombal, en 1768, sous le nom de Real Jardim Botânico da Ajuda (Jardin botanique royal d’Ajuda).
Actuellement il est géré par l’Institut supérieur d’Agronomie, qui a mené à bien un projet de récupération, entre 1994 et 1997, visant à garantir, essentiellement, son origine botanique, en conservant et présentant les plantes d’une collection qui rappelle l’histoire de la curiosité scientifique des Portugais  ayant navigué sur les océans.



 


Non loin du jardin, se trouve le palais national d'Ajuda. Le Palais national d’Ajuda est un édifice de style Baroque et néoclassique, dont la construction a débuté en 1795 sous la direction de l’architecte portugais Manuel Caetano de Sousa. Après sa mort, l’italien Francisco Xavier Fabri et le Portugais José da Costa e Silva, poursuivent le travail et apposent leur style, hérité de l’Ecole de Bologne. Il a été construit pour accueillir la famille royale et la localisation d’Ajuda, une zone excentrée de Lisbonne qui surplombe le quartier de Belém, n’est pas due au hasard. Suite au tremblement de terre de 1755, qui dévasta une grande partie de la ville et qui traumatisa les habitants, le Roi Joseph Ier décide qu’il n’habitera plus dans un bâtiment susceptible de s’écrouler comme ce fut le cas pour le palais royal situé sur le Tereiro do Paço, qui ne résista pas à la catastrophe. Le monarque fait alors construire, sur les sommets du quartier d’Ajuda, un palais en bois et en toile, qui prit le nom de Baraque Royale. Le lieu est moins soumis aux secousses sismiques et sa construction rassure le roi. De ce fait, pendant 30 ans, la famille royale y résidera, jusqu’à ce qu’un incendie détruise l’édifice. C’est sur ces ruines que va débuter la construction du magnifique Palais National d’Ajuda.

Aujourd'hui, le palais est occupé dans sa plus grande partie par un musée mais aussi par la bibliothèque nationale d'Ajuda, le Ministère de la Culture et l'Institut des Musées et de la Conservation (IPM). Le palais et le musée sont gérés par l'Institut de Gestion du Patrimoine Architectural et Archéologique (IGESPAR) et par la Présidence de la République. 
 

 
 


Nous redescendons vers le fleuve et en chemin, nous passons devant l'église "Largo da Memoria". Cette église néoclassique a été construite en 1760 avec une petite coupole en mémoire de la tentative d'assassinat du roi Joseph Ier sur le site. Ici se trouve le tombeau du marquis de Pombal, responsable de la reconstruction de Lisbonne après le tremblement de terre de 1755.

 
 

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Mosteiro dos Jeronimos est un incontournable. Construit en 1501 par le roi Manuel 1er, cette fantaisie de pierre, née de l’imagination de Diogo de Boitaca, pour saluer les exploits maritimes de Vasco de Gama qui revint chargé de poivre et de cannelle après avoir découvert la route des Indes. Le monument revêt le plus d’éléments architecturaux de style manuélin. Il impressionne non seulement par sa taille puisqu’on l’aperçoit du train, également du fleuve lorsque l’on emprunte le bateau, mais aussi par sa majesté.

L’entrée principale du monastère des Hiéronymites se fait via le portail sud, qui a été conçu par João de Castilho.  Ensuite nous admirons le cloître, dont le travail de la pierre est encore plus impressionnant que celui de l’église principale. Ce dernier est sur deux étages et de forme carrée de 55 mètres de côté. ! Le cloitre est orné, sur pratiquement toutes les surfaces, de sculptures très élaborées, c’est MAGNIFIQUE !!
Dans un couloir du cloître se trouve depuis 1985 le tombeau de Fernando Pessoa. De nombreuses personnalités importantes du riche passé du Portugal sont enterrées dans le monastère ce qui en fait l’un des édifices les plus importants dans le pays lusitanien.

Nous visitons également la superbe église avec sa Porte Occidentale où parmi les nombreux détails qui s’y cachent, on peut distinguer le roi Dom Manuel Ier et Dona Maria agenouillés en oraison, ainsi que Saint Vincent. Le monastère possède également un musée archéologique.




Devant la boutique des Pastéis de Belém se dresse une longue file d’attente. La confection de cette pâtisserie remonte à 1837 d’après une ancienne recette du Monastère des Hiéronymites.  
Mieux qu’une pâtisserie c’est une véritable institution lisboète !! Ces petites pâtes feuilletées garnies de crème aux œufs sont servies chaudes et on peut les saupoudrés ou non de cannelle., un vrai régal !!


 
 

Depuis le jardin nous pouvons voir l’imposant monastère des Hiéronymites, sa façade mesure plus de 300 mètres. La promenade est agréable dans les petits jardins.

 

Nous atteignons ensuite le Padrão dos Descobrimentos (monument aux Découvertes). C’est l’un des monuments les plus emblématiques de Lisbonne. Erigé à la mémoire des navigateurs portugais des xve et xvie siècles et du prince Henri le Navigateur, le monument a la forme d'une caravelle. Henri le Navigateur se tient à la proue, une caravelle entre les mains. Deux files descendantes, de chaque côté du monument, rassemblent les statues réalisées par le sculpteur Leopoldo de Almeida des figures portugaises liées aux Grandes découvertes.

À l'intérieur du monument un ascenseur permet d'atteindre le sixième étage et un escalier monte jusqu'au sommet. Depuis sa plateforme d’observation panoramique à 52 m d’altitude, le panorama permet de voir  sur le Mosteiro dos Jeronimos, sur l’estuaire du Tage et sur le quartier de Belém.


 
 

Nous logeons le Tage jusqu'à la tour de Belèm. Bâtie à l'origine (1519) au milieu du Tage, elle défendait l'embouchure et le monastère des Hiéronymites. Le lit du fleuve s'étant déplacé lors du tremblement de terre, cette tour manuéline de cinq étages borde aujourd'hui une plage. De style romano-gothique, elle s'orne de loggias vénitiennes et de dômes.
Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1983, conjointement avec le monastère des Hiéronymites.

Une plate-forme est accolée à la tour, face à la mer. On aperçoit, au rez-de-chaussée, des ouvertures par lesquelles les prisonniers étaient jetés dans des fosses.
L’architecture extérieure de la Tour de Belém est d’une grande beauté. Nœuds, cordages, colonnes, et blasons sont magnifiquement sculptés dans la pierre.


 
 

À côté de la Tour de Belém, se trouve le Monumento aos Combatentes do Ultramar (monument aux combattants d’outre-mer). C’est un mémorial à l’honneur des soldats portugais ayant péri pendant les révoltes pour l’indépendance africaine qui ont eu lieu dans les années 1960 et 1970. Le nom de chaque soldat mort au combat est inscrit sur les murs du mémorial. Sur les deux côtés du monument, il ya deux points de contrôle où les soldats montent la garde, on peut même assister à la relève de la garde.

 
 

Notre promenade se poursuite sur les rives le long du Tage.

 

Nous faisons une pause au niveau du MAAT, musée d'art et d'architecture. Le musée impressionne avec son design futuriste, formes longilignes, céramique blanche reflétant la lumière et sa courbe surplombant le Tage. Et d'ici le panorama est à couper le souffle : whaou !!!

 
 

Avec 2 277 mètres de long, le Pont du 25 Avril est le plus long pont suspendu d’Europe et a été le premier pont de Lisbonne. Il enjambe le Tage et relie la capitale du Portugal, Lisbonne, à la ville d’Almada, de l’autre côté du fleuve Tejo, laquelle connaît aussi sa petite gloire avec le Cristo Rei (statue du Christ, faisant penser à celle de Rio de Janeiro, le Corcovado).

C'est un pont routier et ferroviaire, le chemin de fer passant au 1er niveau, sous la voie autoroutière.

Il nous fait  penser au pont Golden Gate Bridge de San Francisco. En effet, ses plans sont inspirés du Bay Bridge. La Société américaine de génie civil mentionne que les deux ponts se trouvent dans une région avec une longue histoire de séismes et que cela a été pris en compte dans leur construction.

A l’origine, le pont avait pour nom le Pont Salazar, en hommage au chef de l’Etat de l’époque. Il sera ensuite renommé Pont du 25 Avril, du jour de la Révolution des Œillets, qui mit fin à la dictature et vit la restauration de la démocratie au Portugal.


 
 

La suite de notre  sympathique balade se fait en trottinette électrique. Nous traversons les Docks d’ Alcântara. Les anciens hangars du Port de Lisbonne ont été restaurés en 1995 et ont cédé la place à l'un des quartiers les plus animés de Lisbonne, avec des restaurants, des cafés, des bars et des discothèques. Les «docas» sont une destination populaire pour déjeuner/dîner, ou même pour boire un verre en soirée, ayant une vue imprenable sur le pont, la marine et le Tage.
La marine des Docas de Santo Amaro peut recevoir jusqu'à 330 navires.
 

 


Parallèle au Tage nous roulons sur la piste cyclable. Puis nous poursuivons sur les routes pavées et là c'est moins agréables...nous laissons donc les trottinettes et nous nous posons pour admirer le coucher de soleil.

 


Nous terminons notre journée par une petite balade nocturne.
 

22 km à pied : sacrée balade !!

 

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