Martinique

L'île aux fleurs

Jour 8 : Mercredi 2 mars 2016

 

C'est le top de déjeuner en terrasse !! Un des moments que j'adore en vacances.

Aujourd'hui nous n'avons pas beaucoup de route car nous n'avons que 28 km direction « le François ».  Une petite commune réputée pour être le point de départ des excursions aux Fonds Blancs. "Le François" est aussi connu pour son commerce de banane et canne à sucre.

 




 

Depuis notre arrivée en Martinique nous avons fait pas mal de randonnée...après les jambes nous allons nous muscler les bras !!! J'ai réservé une excursion en canoë kayak vers les Fonds blancs et  la baignoire de Joséphine.

Des hauts fonds sablonneux sont appelés ici les fonds blancs, la Baignoire de Joséphine, le plus célèbre de ces fonds blancs est une langue de sable fin immergée à faible profondeur sise à quelques encablures des îlets Thierry et Oscar dans la Baie du François. Il doit sa renommé à son petit côté jet set, et aux légendes qui entourent son nom. 

Au terme d'un long chemin de terre au cœur d'un bois, nous débarquons au point de rendez-vous (les Kayaks des ilets du François quartier Monnerot). Sur place Magalie et Hervé, les dirigeants nous donnent les consignes de sécurité et les détails de notre parcours.


 
 


Sur notre embarcation nous voguons, au bout de quelques coup de rames  nous découvrons déjà agrippés sur les roches de superbes étoiles de mer. Elles sont énormes de couleurs orange.... le canoë est un bon moment pour observer la faune et la flore et puis au raz de l'eau, le spectacle est encore plus magique !

Nous passons à proximité de lîlet Metrente, proche du rivage on se laisse porter par la houle, puis on se dirige vers le large, on rame puis on rame et on rame encore pour atteindre l'îlet Thierry. Nous y accostons. Cet îlet est issu de la chaîne volcanique sous-marine de Vauclin-Pitaul, et il est protégé par un arrêté de protection de biotope depuis 2003.
Sur la petite et belle plage de sable bond, nous laissons notre canoë et nous allons piquer une tête dans les eaux turquoises.


 
 


Un sentier sous marin est aménagé. Munis de nos palmes, masque et tuba (PMT) nous nageons à la découvrerte des fonds marins. Le point de départ se situe sur la plage de l’îlet Thierry et le parcours est délimité par des bouées sphériques blanches à l’intérieur desquelles la navigation des engins à moteurs et le mouillage sont interdits, les randonneurs en PMT sont donc tranquilles.

Une exposition « sous-marine », matérialisée par des bouées informatives permet de nous guider, on  peut y lire des informations sur les milieux de vie traversés en surface et sur les êtres vivants rencontrés sous l’eau. Au cours du sentier nous survolons des fonds sableux, des herbiers et le récif corallien. Nous y voyons aussi une multitudes de poissons.


 
 


Nous reprenons ensuite notre canoë pour nous rendre à la fameuse "baignoire de Joséphine". C'est là que les Békés, ces grandes familles de l'île descendantes des premiers colons, nombreuses à être installées dans la région du François, avaient pris l'habitude de se retrouver, loin de la foule, pour barboter en sirotant un ti-punch. Puis la mode s'est progressivement étendue et démocratisée pour devenir aujourd'hui une des principales attractions touristiques de la Martinique.
Plusieurs légendes tentent d'apporter une explication à son appellation. Selon la première d'entre elle, la baignoire de Joséphine s'appellerait ainsi en mémoire de l'impératrice qui avait ses habitudes ici. D'autres font remarquer que la future femme de Napoléon, vivant au sud de l'île sur la commune des Trois-Ilets, devait avoir d'autres lieux de baignade plus proche de chez-elle, et que le surnom viendrait plutôt du nom d'un petit bateau dragueur de sable "La Joséphine" qui s'approvisionnait ici. Une version plus prosaïque mais peut-être plus réaliste ! Quoi que !


Le cadre est idyllique, perdu au milieu des îlets c'est vraiment un endroit de rêve, en plus nous sommes très peu sur place : le top !!  L'eau est parfaitement claire et limpide et a une température de 30 degrés !!!
Magalie et Hervé nous rejoignent avec leur bateau à l'heure de l'apéritif avec jus, punch et accras. Un moment superbe qui nous laissera un souvenir impérissable : l'apéro dans les fonds blancs, une mer chaude à souhait que demander de mieux !!


 


Nous voguons ensuite vers "l'îlet Oscar". Un petit îlet sauvage, qui s'ouvre sur un lagon de sable blanc aux eaux turquoises. Puis nous ramons et ramons encore pour rejoindre le point de départ.


 


Sur place nous avons la possibilité de prendre une douche. Ensuite, nous disons "aurevoir" à Magalie et Hervé puis nous partons à l'Habitation Clément et le centre d’art contemporain.

Nous nous garons et nous nous installons dans le parc pour pique niquer.


 
 


L'habitation Clément est une ancienne habitation sucrière. La propriété, appelée Domaine de l'Acajou, comprend trois parties  :
- l'ancienne distillerie du rhum  Clément (maintenant reconvertie en musée)
- les chais de vieillissement du rhum Clément (toujours utilisés actuellement)
- des bâtiments d'habitation .

L'habitation, alors en mauvais état, est rachetée en 1887 par Homère Clément, un des premiers médecins martiniquais noirs, très dynamique et particulièrement apprécié, il fut également l'un des premiers à avoir pu acheter une propriété de cette envergue. Il réhabilite les équipements et relance l’activité du domaine. Homère Clément puis ses héritiers feront du rhum Clément une véritable marque reconnue dans le monde entier. En 1986 elle a été rachetée par GBH (le groupe Bernard Hayot).  Le matériel étant trop vétuste, la distillation sur le site est abandonnée en 1988. Puis repris  par la distillerie du Simon, le nouveau propriétaire entreprend progressivement une réhabilitation des bâtiments du domaine et aménage l'ancienne distillerie de manière à ce que les visiteurs puissent observer les installations et comprendre les étapes successives de l'élaboration du rhum. 

Les propriétaires actuels de l'Habitation Clément ont également créé la Fondation Clément, fondation d'entreprise dont le but est de faire connaître les œuvres réalisées par des artistes antillais. La fondation se constitue peu à peu une collection qui alimente des expositions permanentes et elle organise également des expositions temporaires, pour permettre à des artistes encore peu connus de bénéficier de l'importante fréquentation du site.

Nous achetons nos billets d'entrée, et nous commençons par une balade dans le parc où nous y découvrons les expositions.
 
 

 


Le domaine possède un grand parc de 16 ha. Il est aménagé en jardin botanique. Après avoir parcourus la partie avec les œuvres d'art nous enchaînons avec le jardin. Nous nous promenons sur des allées ombragées par de splendides palmiers.
 

 
 


Divers mécanismes ou machines utilisées autrefois pour la distillerie sont exposés : Un locotracteur avec ses wagonnets qui transportaient les cannes, d'énormes engrenages, une machine à vapeur… Il y a même un moulin à bêtes traditionnel.
 

 


On découvre les installations de l'ancienne distillerie, on passe devant les chais où sont entreposées de nombreuses barriques. La visite est sympa.


 
 
 


Nous rentrons dans la maison qui abrita le sommet franco-américain entre Bush et Mitterrand à l'issue de la guerre du Golf en 1991, sur les mûrs des panneaux qui relatent l'évènement.

Juste à côté se trouvent les écuries.


 


Nous arrivons devant la maison principale. Une splendide habitation créole, à l'intérieur, le sol est recouvert de carreaux de céramique colorés et les pièces sont élégamment meublées avec du mobilier de style "Compagnie des Indes", très à la mode aux Antilles au XIXème.
Depuis 1996, l'ensemble, demeure et dépendances, est classé monument historique .


 
 


Non loin de la maison, il y a un grand bâtiment qui est un grand centre d'art contemporain. Il est sur plusieurs niveaux, et chaque année y sont organisées plus d'une dizaine d'expos temporaires.


 


Nous terminons la visite par la boutique qui propose bien sur toute la gamme des rhums du domaine dont de nombreuses bouteilles sont d’ailleurs en dégustation. Nous n'avons pas abusé du rhum car nous reprenons la route en suivant.

Il est maintenant tard pour un petit goûter ( c'est bientôt 18 heures) mais tant pis, en chemin nous faisons une halte dans une boulangerie. Bon ce n'est pas une petite faim mais une grosse faim !!! En effet, nous achetons un gâteau à la noix de coco, des chaussons abricot du pays, des chaussons à l'ananas, et un autre à la goyave. Nous les avons tous goûté enfin tous mangé !!! Ils étaient tous trop bons !!
 

 

 

Pour digérer, nous faisons une balade nocturne dans le village de Trois-îlets.

 




 

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