Sur les chemins de St Jacques de Compostelle

Invitation au Voyage


Le reveil sonne à 4 heures du mat ! La nuit fut courte...Nous nous preparons et nous amenons la voiture au parking de l'aéroport. La navette est dejà présente, nous nous dirigeons vers l'aéroport.

Une fois l'enregsitrement fait, nous passons les formalités de sécurité puis nous allons prendre notre petit dejeuner dans un bar.


  

  


Notre vol est à l'heure. Nous sommes prêtes pour notre aventure.


  

  


Le trajet en avion de Barcelone via A Coruna dure 1h50. Nous approchons de notre destination, dehors le ciel est gris mais cela n'entrave pas notre bonne humeur.


  


Nous atterrissons à la Corogne (A Coruña en galicien et La Coruña en espagnol). A Coruna est la capitale de la province de La Corogne en Galice, au nord-ouest de l'Espagne. La ville est faite pour se promener et se divertir, avec des plages en plein centre, la tour d'Hercule, qui veille, et un grand front de mer qui longe la quasi-totalité de son périmètre.

Depuis l’aéroport nous rejoignons la ville en bus.

  


Première étape de notre journée c'est un passage à la gare pour acheter notre billet de train pour ce soir à destination de Lugo.  Le temps est bien gris et une faible pluie nous accompagne.


  


Nous marchons à présent vers le centre ville. En cours de chemin nous faisons une halte dans un bar pour prendre un petit dejeuner, oui c'est le deuxième pour aujourd'hui mais le premier était dans la nuit.
 

  


Après avoir repris des forces, nous reprenons notre marche. Nous arrivons au niveau du superbe bâtiment de l’opéra. Implanté dans la Glorieta de América, le palais de l'Opéra est l'ancien palais des congrès rebaptisé. L'opéra a une capacité de 1 729 sièges. Le bâtiment abrite dans le même lieu une salle de projection, une salle de conférences, une salle VIP et un espace d'exposition.

La pluie continue à tomber. Petite Eva sort son poncho pour se protéger et c’est à partir de ce moment qu’elle a commencé à perdre de l’audition…Son poncho est en plastique et entre la pluie et le vent elle n’entend rien et dès que nous lui parlons ça réponse est : « hein ???!! » qui nous a bien fait rire à chaque fois.



  

  


Notre parcours passe dans des rues commerçantes et devant de sublimes bâtiments. En plein cœur du la vieille ville nous nous imprégnons de l'histoire de La Corogne. La ville affiche un riche passé. Notre balade nous fait traverser les 20 siècles, en commençant par l’ère classique, puis en traversant le Moyen Âge et la période Baroque, pour finir à notre époque contemporaine.

Nous photographions la Casa Escuder, une villa au centre de la rue Juan Flórez. Cette villa est une belle maison familiale avec une architecture unique, une œuvre d'Eduardo Rodríguez-Losada Rebellón.

Une fois arrivés à la Place de la Galice d'A Coruña, une des places les plus transitées de la ville, nous trouvons un superbe bâtiment, construit à l'époque pour loger le palais de la Justice. Son style est un mélange du Néoclassique et du moderniste, et sa construction a tardé environ 25 ans.

Plus loin, nous passons devant église Santa Lucia. Au cours de son siècle d'existence, d'importants travaux d'agrandissement et de réparation ont été effectués, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, qui l'ont considérablement amélioré. Ses façades font face à trois rues. L'église conçue par l'architecte Manuel Hernández y Álvarez-Reyero est d'une grande présence et a un air entre moderniste et néo-roman typique du style éclectique de l'époque, ayant été construite en ciment et en pierre, avec une élégante tour au centre du hastrial, surmonté d'un corps avec les creux du clocher et sur celui-ci un autre en forme de flèche pyramidale. A l'extérieur de l'ensemble, se détachent les absides pentagonales de la chapelle principale, les deux du transept et celles des chapelles latérales de l'Evangile, ainsi que ses fenêtres polychromes et la tour de l'escalier, qui donnent sur un petit jardin avec un portail de fermeture limitant l'ensemble en bas de la rue du Ferrol. A ce point d'intersection de l'espace vert se trouve une belle croix qui témoigne du centenaire du début des travaux (novembre 1998).

 

  

  

  

  


Au cours de notre visite, nous découvrons de beaux édifices puis nous atteignons la Plaza de Pontevedra.
Cette place abrite le centre scolaire historique et centenaire et l'Institut Eusebio da Guarda. Les deux centres ont été construits par le philanthrope Eusebio da Guarda González, un monument que l’on trouve entre les deux écoles.

Juste devant l'institut se dresse la sculpture de Manuel Ferreiro, de la Paloma de la Paz de Pablo Picasso, qui représente la série de dessins de colombes dont l'une a servi à l'affiche du Congrès mondial pour la paix en 1949. Pour l’anecdote Picasso eut une fille avec Françoise Gilot qu'il nomma Paloma en l'honneur de ce symbole, et elle eut également une autre fille qu'il nomma Paz. Les dessins de Picasso sur la colombe de la paix sont au Musée Picasso à Buitrago Madrid-Espagne.


  

  


Nous sortons de la ville pour poursuivre notre visite sur le front de mer... La Corogne possède plus de deux kilomètres de plages dans la ville, spot idéal pour les surfeurs, d’ailleurs ils sont présents dans l’eau. Les plages de Riazor (610 mètres de long), Orzán et Matadero (780 mètres de long) se confondent pour former une coquille ouverte sur l'Atlantique.

Bordée par une promenade, la plage principale de la ville est la Praia de Riazor, nichée entre le paysage urbain et les eaux bleues mouchetées de quelques rochers. Le tableau qu’elle offre sur l’Atlantique nord à perte de vue est encadré par la pointe et la presqu'île sur lesquelles la ville s’est développée. Cette bande de sable est scindée par le monument aux héros d’Orzán : sa partie orientale,  se nomme la Praia de Orzán.




  


Nous remontons l’avenue le long de la mer en direction de la Tour d’Hercule. Perché sur le pittoresque cap de La Corogne, un promontoire sauvage et verdoyant, ce monument domine l’Atlantique nord. La tour d’Hercule est un phare comme il n’en existe nul autre au monde. Il s’agit du plus vieux phare encore en activité au monde : presque 2000 ans d’Histoire et d’aide aux marins, à la recherche d’un guide dans cette zone tourmentée de l’Atlantique.


  


Avant de rejoindre la tour nous passons devant une ancienne prison puis nous poursuivons tout droit vers la côte. Avec le temps de ce jour, nous avons l’impression d’être en Irlande !

Le bord de mer est d’une grande beauté offrant des panoramas sur la côte abrupte qui s'ouvre sur l'Atlantique.


  


Nous sommes trempés !! Mais même pas peur nous continuons notre route. Petite Eva avide de savoir n'arrête pas de nous poser des questions mais quand nous lui parlons elle n'entend pas et nous avons droit à : "hein, quoi ???" Donc nous pouvons lui repondre ce que l'on veut et ça nous fait marrer !!

Nous sommes au pied de la Tour d’Hercule. Elle sert de phare et de repère terrestre à l’entrée du port de La Corogne, au nord-ouest de l’Espagne, depuis la fin du 1er siècle après J.C., date à laquelle les Romains construisirent le Farum Brigantium. Fidèle à son poste depuis deux millénaires, la tour a connu l’apogée de l’Empire Romain, les invasions Barbares, les raids musulmans et vikings, la Reconquête, les Grandes Découvertes, la guerre civile espagnole… en somme, toute l’Histoire de la péninsule Ibérique depuis l’avènement de la culture latine en ces contrées de l’ouest européen. La Tour d’Hercule a été reconnue comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009.

De nombreuses légendes spéculent sur l’origine de la Tour d’Hercule :

La première légende nous vient du Leabhar Ghabhála Érenn, le « livre des invasions » compilé en Irlande au XIème siècle d’après les légendes orales de cette île. Breogán, roi celte mythique de la Galice et fondateur de Brigantium, aurait fait construire dans sa nouvelle ville une tour si haute que ses deux fils, Ith et Belenus, pouvaient voir de son sommet un rivage verdoyant, l’Irlande. La Tour de Breogán serait par conséquent l’ancêtre de la Tour d’Hercule, construite au même endroit. Bien décidés à aller voir ce qu’il y avait sur une terre si verdoyante, les deux fils du roi celte décidèrent de partir à l’aventure. Pour que les fils retrouvent leur chemin, Breogán fit allumer un grand feu tout en haut de la tour, mais malheureusement, Ith sera assassiné au nord de l’Irlande, ce qui provoque le courroux des galiciens. Mil Espáin, neveu de Ith et petit-fils de Breogán, décide de venger son oncle. Les Milesiens, fils de Mil Espáin, partent de Brigantium conquérir l’Irlande et sont aujourd’hui les ancêtres des Gaëls, les irlandais de nos jours, après avoir chassé les dieux Tuatha Dé Danann de l’île verte.

La deuxième légende nous parle d’un roi de Brigantium, Géryon, qui obligeait ses sujets à lui donner la moitié de leurs biens, y compris les enfants, pour alimenter son troupeau de taureaux. Géryon était, selon la mythologie grecque, un géant à trois têtes. La population demanda l’aide d’Hercule, qui, après trois jours et trois nuits de durs combats, le vainquit finalement. Il s’agissait du dixième de ses célèbres 12 travaux. Le héros enterra alors la (ou les) têtes de Géryon et lui construit un tombeau surmonté d’une torche, la Tour d’Hercule. La première fille qui vint habiter la ville nouvelle fondement par Hercule, Crunna, donna son nom a la ville que nous appelons aujourd’hui La Corogne, « A Coruña » en galicien.


  

  


La tour mesure au total 59 mètres de haut. Son extérieur est très restauré, c’est pour cela que ses vestiges romains ne se trouvent qu’à l’intérieur.

La finition extérieure a été restaurée au XVIIIe siècle par Eustaqui Giannini. L’architecte a recouvert la tour, dans le style néoclassique, de pierres de taille en granit. C’est aussi lui qui a réalisé l’escalier intérieur pour communiquer les étages. Giannini a également démonté le dôme et érigé un corps octogonal pour le phare.

La tour à plan carré à un design étoilé à l’intérieur. Ce sont quatre les chambres voûtées qui constituent l’intérieur. En plus, elle est divisée en trois étages qui étaient probablement communiquées grâce à un escalier ou une rampe extérieure. Le dernier étage comptait d’un dôme qui abritait le feu du phare.

De nos jours, les différentes campagnes de fouilles archéologiques menées dans la zone sont visibles dès la Tour d’Hercule. Il y a aussi des magnifiques vues de La Corogne et, au loin, des rías et des Îles Sisargas.

Le phare s’allume tous les soirs. La portée des quatre éclairs qu’il émet est de 39 kilomètres. Dans le brouillard, il émet également un signal sonore accompagnant la lumière.

Les environs de la Tour d’Hercule comptent également un ensemble sculptural en plein air. Plus d’une quinzaine d’œuvres de sculpture contemporaine d’artistes divers y sont exposées.

Le thème des artistes est divisé en deux. Tout d’abord, des récits mythologiques sur la fondation de la Tour d’Hercule. Deuxièmement, les références à l’univers et à la vocation maritime du peuple galicien.

Une œuvre se détache de l’ensemble c’est La Rosa des vents de Correa Corredoira, où les peuples celtes y sont représentés.


  


Tout autour de la Tour d'Hercule des promenandes sont aménégées. Nous nous dirigeons un peu plus bas vers le bord de l'eau et nous passons à côté d'une corne d'abondance.

Mon appareil photo n'est pas étanche et il commence à ne pas apprècier la pluie...


  


En poursuivant notre route, nous continuons à découvrir les autres sculptures et notamment celle d’Hercule et le bateau des Argonautes.

Cette sculpture met en scène le passage dans lequel Hercule, à la tête des Argonautes, part à la recherche de la Toison d’or. Il est représenté dans un navire en pierre large et peu élevé, agenouillé et seul. Occupant une grande partie du navire, il ne figure pas en brave guerrier mais est représenté en simple marin récemment débarqué sur la côte galicienne.


  


Il y a beaucoup à découvrir autour de la fameuse Tour d’Hercule et nous continuons le long de l’océan. La pluie faiblit.

L’important parc sculptural d’art contemporain en plein air est beau. La Municipalité a invité pour y participer quatorze sculpteurs, dont la plupart sont originaires de la Galice, de sorte que chacun réalise ses œuvres relatifs à la légende, mythe et l’histoire de la tour et renvoie dans son travail une façon de voir la ville.

Nous arrivons face aux Menhirs pentacefalique, une famille de Menhirs pour la paix est une œuvre de l'artiste galicien Manolo Paz. C'est un ensemble de 12 menhirs percés pour que le visiteur puisse observer la mer et les paysages. L'ensemble de sculptures a été inauguré en 1994 et est situé sur le Campo de la Rata. L'espace du Campo de la Rata est un lieu de mémoire en hommage aux centaines de personnes victimes en ce lieu de la répression franquiste entre 1936 et 1937.


  


A quelques pas de Menhirs se trouve le cimetière des Musulmans. « Cet enclos était dédié pendant la guerre civile espagnole à l'enterrement des soldats de religion musulmane. Après le transfert de la dépouille au cimetière civil dans les années soixante, sa réhabilitation a été réalisée en 2006 pour le transformer en Casa das Palabras ». C'est le texte que l'on peut lire à l'extérieur de ce que les habitants de La Corogne ont toujours connu sous le nom de cimetière maure. Aujourd’hui La Casa das Palabras, est un monument qui représente le point de rencontre entre les cultures.


  


Nous empruntons la promenade qui longe la mer en direction de la Marina. A la plage d'Adormideras, nous faisons une petit halte Eva A. prend du sable en souvenir. La plage d’Adormideras  (en galicien : Praia de Adormideiras) est une petite crique mesurant 10 mètres de long sur 30 de large.


  


Déjà 16 heures, et la faim commence à se ressentir. Nous cherchons un restaurant. Nous nous présentons au restaurant « La cabana », mais en nous voyant trempés nous obtenons un refus ! Nous allons un peu loin, autre refus…heu ça va être compliqué…nous demandons dans un bar et le serveur nous indique un restaurant situé à quelles rues d’ici.

Le restaurant « Sion de Valais » si vous allez en vacances ici c’est LE restaurant où il faut aller. Nous avons eu un superbe accueil. Le personnel est très gentil et les plats sont très bons et copieux. Au menu : salade mixte, soupe, énorme tortillas, frites, plats de viande, boisson, café…le tout pour 30 euros pour les trois !! (voir les photos ci-dessous).


  

  

  

  


Reprise de nos visites, nous poursuivons au gré des rues en passant devant de belles églises et de beaux monuments.


  

  


Le street art est aussi présent A Coruna et il y a de belles fresques.

Il ne pleut plus mais nous n’avons pas eu le temps de sécher complétement durant notre repas au resto. Au coin d’une rue près d’un hypermarché Gadis, nous profitons de la bouche d’air chaud qui sort pour nous sécher et se réchauffer. Avec nos sacs à dos et les trois dans ce recoin nous faisons pitié quoique on n’arrêtait pas de rire…

  


Durant notre visite nous avons observé qu’il y a des symboles et des panneaux avec des grenouilles. Cette initiative c’est "dar un salto para la escuela" une opération pour sécuriser le chemin de l'école pour permettre aux enfants de retrouver leur chemin et d'y aller ludiquement. Les itinéraires sont balisés par des panneaux verts en forme de grenouille situés sur les trottoirs. Au total, 140 ont été placés sur les routes vers les trois nouvelles écoles participant à l'initiative, auxquelles il faut ajouter 80 autres qui avaient déjà été déployées sur les routes.


  


En fin de journée nous terminons notre balade par une virée au magasin El Corte Inglés.

El Corte Inglés est la plus importante chaîne espagnole et européenne de grands magasins et Internet. Elle est présente en Espagne et au Portugal et est membre de l'Association Internationale des Grands Magasins depuis 1998. Le magasin est situé dans un grand bâtiment et sur plusieurs étages. Il offre des produits très diversifiés : nourriture, vêtements, électronique etc. Pour info le nom « El Corte Inglés » (« La Coupe anglaise », nom d'un style de confection) vient du nom du magasin de tailleur par lequel tout a commencé en 1935.


  

  


Vers 19h30, nous regagnons la gare pour prendre notre train vers Lugo.  Il faut compter environ 1h30 de train pour rejoindre Lugo.


  


Nous descendons du train à 21h. L’hôtel n’est pas très loin de la gare. Pour le trouver j’utilise le GPS de mon tél, mais comme je m’en sers qu’en voiture j’ai l’impression que la flèche ne bouge pas de l’itinéraire donc avec les filles nous commençons à courir, n’importe quoi !!
C’est bon nous sommes sur le bon cap mais au cas où nous allons demander à quelqu'un. Nous voyons une dame qui promène son chien et nous lui demandons la direction elle nous propose de nous accompagner vers notre hôtel. Merci madame pour votre gentillesse.

Un monsieur est devant notre logement et quand il nous voit il nous dit "Isabel vous avez réservé ?" Il nous a reconnu !! En période de COVID l’hôtel n’est pas complet et il a retenu le nom des clients.



  

  


Pour notre première journée et depuis notre réveil à 4 heures du mat, nous avons fait 22 kilomètres à pied. C’est demain que notre périple randonné commence.

Bonne nuit et à demain.



 

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