Sur les chemins de St Jacques de Compostelle

Invitation au Voyage


Dernière journée de notre voyage mais avant de vous faire le récit de cette journée, je vous raconte le réveil !! Donc parlons de notre réveil ...

Il doit être 7 heures du mat je viens juste de me doucher et je sors de la salle de bain quand j’entends de la musique ?
Dans les couloirs des religieuses, il doit y en avoir une trentaine munies de guitare, elles chantent et jouent de la musique et se pointent devant chaque porte des chambres. J’attrape mes tongs et je sors les rejoindre. A peine sortie, elles m’accueillent et me prennent la température (sur le front je précise !!) à cause du COVID. Je commence à chanter et danser avec elles. Au même moment j’entends rire Eva A. qui a eu droit également à la prise de température et j’entends également petite Eva…
Les paroles de petite Eva : - « Mais c’est quoi ce bordel !! C’est trop tôt !! Je veux dormir !! » et « et cette Isa qui est folle, c’est trop tôt !! »

Un moment inattendu mais que j’adore !!  

Bon puisque tout le monde est réveillé, nous pouvons nous préparer et partir en vadrouille.   Nous quittons le convent et nous partons dans un café pour prendre notre petit déjeuner.


  


C’est à pied que nous partons nous balader à la Cité de la Culture de Galice (en galicien : Cidade da Cultura de Galicia). Le complexe culturel a ouvert le 11 janvier 2011 et sa construction s'est terminée en 2013. Il est composé de 6 bâtiments, incluant, une bibliothèque, un auditorium, un musée d'histoire régional et un hall de congrès.


  


Œuvre manifeste de l’architecte américain Peter Eisenman, la Cité de la Culture de Galice s’inspire de la coquille de Saint-Jacques et de la topographie du site. Elles sont à l’origine de sa trame architecturale.

La silhouette de ce complexe architectural et culturel est impressionnante puisque la superficie totale de l'ensemble (édifices, places, espaces...) couvre 160 000 mètres carrés.

Lancée en 1999 via un concours international qui a fait s'affronter 14 projets (dont ceux de Jean Nouvel et de Ricardo Bofill), cette Cité visait à donner à Saint-Jacques un référent architectural qui l’inscrive dans le XXIe siècle. Et c'est finalement à Peter Eisenman, architecte nord-américain qu'il a été attribué. La démarche de ce dernier : construire un ensemble reprenant les lignes du mont Gaiás et reposant sur une logique déconstructiviste, à l'extérieur comme à l'intérieur.

Dotés d'une technologie de pointe, tous ces bâtiments singuliers sont reliés entre eux par des rues et des places, formant une véritable ville à l'intérieur de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Sur le côté deux bâtiments se distinguent ce sont les Tours de Hejduk. Conçues en 1992 par l’architecte John Hejduk – New York, 1929-2000 – ces tours botaniques prévues pour le parc Belvis de Compostelle n’ont pas été réalisées. Après la mort de l’architecte, Peter Eisenman a proposé de les construire dans la Cité de la Culture en l’honneur de son auteur.


  

  


Au sommet du mont Gaiás, le panorama est superbe. Nous avons une vue sur toute la ville et ses monuments.


  

  


Nous nous dirigeons à présent vers la gare. Et c’est à 11h20 que nous montons dans le train. Le trajet vers A Curona dure 40 minutes.


  


La Corogne est une ville portuaire située sur un promontoire en Galice, région du nord-ouest de l'Espagne. Elle est célèbre pour son phare romain, la tour d'Hercule, d'où l'on peut admirer le panorama de la côte. Dans la vieille ville médiévale se trouve la Plaza de María Pita et ses arcades, entourée de petites rues piétonnes. Sur la place se dresse la Estatua de María Pita, la statue d'une femme du XVIe siècle qui avait prévenu la ville d'une invasion organisée par Sir Francis Drake.

Retour donc dans la ville de notre première jour de voyage mais cette fois-ci sous un grand soleil. Dans une supérette, nous achetons un pique-nique puis nous allons sur la côte revoir la fameuse tour d’hercule. Sous le ciel bleu le paysage est totalement différent.

A notre arrivée Breogan, la sculpture de Xosé Cid, représentant le mythique roi celte de Galice Breogan, attire tout de suite notre attention. Breogán est un mythique roi celte de Galice. Il existe plusieurs versions de l'histoire de ce personnage dont la légende est une création du xixe siècle, il est depuis lors considéré comme le père mythologique de la nation galicienne. L'hymne de Galice décrit la Galice comme étant la nation de Breogán.

Je vous ai déjà parlé de la Tour d’Hercule, le plus vieux phare du monde encore en activité au début de mon récit de notre voyage.


  

  

  


L’environnement naturel est magnifique. Nous nous asseyons dans l’herbe et face à l’océan nous prenons notre repas. Le cadre est sublime, j’adore !


  

  


L’Atlantique et ses vents iodés violents façonnent le paysage et déterminent la flore et la faune présentes dans le parc. Les conditions de vie y sont très rudes et seuls les êtres suffisamment résistants, uniques et particuliers peuvent s’y adapter.  Nous sommes au cœur du combat entre la terre et l’océan.

Le parc sculptural et la majestueuse tour représente un espace où l’histoire, les légendes, l’art, la nature et le paysage se fondent où il fait bon de se promener.

Nous allons voir l’énorme Rose des vents.    Cette grande rose des vents repose sur une mosaïque circulaire de 25 mètres de diamètre. Elle est exposée au pied de la tour et composée de granit, d’ardoise et de pâte de verre. Outre l’étoile à huit branches, cette œuvre fait référence aux sept nations celtiques et au peuple tartésien. Le fond bleu de la mosaïque représente la fusion de la rose avec l’infini de l’océan et de l’horizon, créant une impression de continuité.


  

  


Par les petits chemins nous l’océan et de ses impressionnantes falaises.

Nous arrivons devant les Artabres. Il s’agit de trois sculptures, chacune érigée sur un piédestal peu élevé, représentant trois personnages typiques de la société artabre : une femme, un marin et un guerrier. Les trois sculptures semblent entretenir un dialogue qui donne une unité à l’ensemble tout en faisant participer le spectateur.


     


Nous quittons le parc en passant près d’une jolie crique « La Praia das Lapas ».

Puis un peu plus haut nous passons devant l’Aquarium Finisterrae. L’Aquarium accueille autour de 430 espèces diverses et c’est également d'un centre interactif des sciences de la biologie marine, de l'océanographie. Il prône la préservation de la faune, en particulier l'écosystème marin et la vie marine. De l’extérieur nous voyons le bassin avec les phoques.

Nous continuons le long de la côte et nous arrivons à la grande plage de Riazor.


  

 


De la plage, nous nous dirigeons vers le centre-ville. Du fait de son histoire, La Corogne compte de nombreux monuments religieux de style baroque comme l'église San Nicolás, San Jorge ou celle des Capucines affichant une superbe façade datant du XVIIIe siècle. D'autres constructions sans caractère religieux valent aussi le détour. L'hôtel de ville construit au début du XXe siècle domine la place de Maria Pita avec ses tours surmontées de grandes coupoles.


  

  


Pour rejoindre l’aéroport, nous prenons un taxi.

Comme à l’aller nous ne pouvons pas garder nos sacs à dos dans la cabine et nous devons les mettre dans la soute. Nous nous présentons au guichet et nous déposons nos sacs et ils partent sur le tapis.

L’hôtesse vérifient nos tickets puis regarde petite Eva et lui dit pour le vol vous devez mettre un masque chirurgical et non votre masque en tissu sauf que son masque en tissu et dans le sac à dos d’Eva A., et que le fameux sac est déjà parti sur le tapis !! La dame appelle aussitôt le personnel pour dire que nous devons récupérer un sac. Elle téléphone puis elle est obligée de fermer son guichet pour accompagner Eva A. dans le local derrière afin d’aller chercher le masque dans le sac. Quand je vous dis qu’il faut surveiller petite Eva, il faut le faire quand même faire fermer un guichet dans l’aéroport ! La dame est super gentille.


  


Nous passons les services de sécurité et nous attendons notre avion. L’heure du départ arrive, nous nous mettons dans la file d’attente pour monter à bord.

Au niveau du guichet nous montrons nos passeports mais petit Eva ne fait pas attention et file dans l’avion. L’hôtesse l’appelle et à côté d’elle se trouve la même dame qui avait fermé son guichet pour que petite Eva récupère son masque, elle la voit et dit à sa collègue non c’est bon laisse la passer elles sont ensemble d’un air de dire c’est bon qu’elles partent !!  


Notre avion décolle à l’heure et c’est à 23 heures que nous atterrissons à Barcelone.

  

  


Pour cette denière journée, nous avons parcourus 24,3 km et au final de notre aventure, nous comptabilisons 220 km à pied.





Le temps de récupérer nos sacs, de sortir de l’aéroport, prendre la navette jusqu’à la voiture il est presque une heure du matin.

Petit Eva conduit et en sortant du parking s’engage directement sur la file de gauche ! Face à nous arrive un camion qui nous klaxonne !! Vite elle se remet sur la file de droite…Elle nous avait prévenue elle n’y voit rien la nuit !!!

Heureusement la suite du trajet se fait tranquillement. Nous nous relayons pour conduire. Juste un petit point quand je conduis petite Eva m’annonce : - « ah oui, il ne faut pas dépasser les 120 kilomètres/heure car les pneus de ma voiture sont lisses ! »

Nous sommes rentrés saines et sauves de notre périple.

Et pour poursuivre notre voyage car nous ne voulons pas qu’il s’arrête…après trois heures de sommeil avec Eva A. nous nous rejoignons au club de plonger et nous revoilà partis mais cette fois-ci en bateau. Après 40 minutes de plongée nous remontons sur le bateau et une surprise nous attendait et pas la moindre : des Dauphins !!!! Le rêve !!

La preuve en vidéo (par avance désolé pour les cris sur la vidéo mais c’était l’émotion !!) :





Ainsi ce termine notre beau voyage.


Pour conclure
:

Certains marchent sur le Camino et vers Compostelle avec leur foi pour seule raison : d’autres, pour l’exploit sportif que cela représente, d’autre pour se retrouver faire une sorte de point sur leurs existences ou vivre une aventure.  Je fais partie des gens qui ont envie de vivre une aventure, accomplir quelque chose en lien avec la nature et l'effort...

Sur les chemins, j’ai profité de l’instant présent, profité de la beauté de ces choses, j’ai eu de bons moments de partage, des fous rire.

Rien ne saura vous retranscrire à sa juste valeur la beauté et le caractère extraordinaire de cette expérience. Personne ne pourra mieux vous en parler que vous-même, si un jour, vous venez à la vivre.

J’ai eu la chance de vivre cette aventure avec des amies. Une aventure à nous, de liberté, retrouver notre jeunesse insouciante, avec nos sacs à dos chargé de l'essentiel nous sommes partis vivre des moments inoubliables. Quel bonheur, aucune obligation, peu de contrainte, juste admirer, contempler et respirer la vie.

Merci petite Eva et Eva A. pour ce beau voyage, tous ces moments partagés, la bonne humeur, les rires, les visites et découvertes et comme dit petite Eva l’aventure c’est l’aventure !! Vivement notre prochain voyage !

 

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