Jour 6 : Jeudi 10 octobre 2024


Ce matin, nous prenons notre petit déjeuner sur la terrasse, puis nous nous préparons pour une nouvelle journée d’aventure et rires.

Nous partons et faisons un premier arrêt au mirador Torre del Time. Là-haut, à presque 700 mètres d’altitude, la vallée d’Aridane s’étend sous nos yeux, immense et parsemée de bananeraies, avec le profond ravin de Las Angustias qui trace son chemin sinueux jusqu’au joli port de Tazacorte en contrebas.


     


Notre route se poursuit jusqu’au village de Tricias. Ce hameau tranquille est niché autour de son église et s’ouvre sur une esplanade offrant une vue dégagée jusqu’à la mer. C’est ici que débute notre randonnée, un chemin sur une portion du GR 130 qui nous emmène vers la combe de Buracas.


  


Depuis l’église de Las Tricias, notre sentier serpente d’abord à travers des petites maisons pittoresques et des fermes traditionnelles, un monde de calme et de beauté rurale.

Petit à petit, nous pénétrons dans l’envoûtant domaine des Dragos de Buracas, ces arbres légendaires, symboles de La Palma authentique et immuable.


  

     


Le chemin descend en lacets, et bientôt, nous apercevons le panneau indiquant « Buracas ». Autour de nous, de vieilles maisons traditionnelles témoignent du passé de ce lieu. L’endroit semble hors du temps.


  


Nous atteignons les maisons troglodytes. Elles abritent ceux qu’on appelle les « awaras », des hippies et autres amoureux de la vie simple et écologique.


  

     

  

     
Mais après la visite des maisons troglodytes, Karine commence à avoir de plus en plus mal à son genou. La pente est rude et, malgré sa bonne humeur, elle peine à poursuivre. Alors, nous trouvons un petit mazet pour qu’elle puisse s’abriter à l’ombre tandis que je continue en direction de la voiture pour la récupérer.
La route monte, et j’essaie de presser le pas pour ne pas la faire attendre trop longtemps. Sur la route, je consulte mon GPS et découvre qu’il me reste encore deux kilomètres et que la pente devient de plus en plus raide. Heureusement, une voiture approche, et je fais signe au conducteur. C’est un couple allemand, à qui j’explique, en anglais, que mon amie a un souci au genou et que je dois vite aller chercher notre voiture. Ils acceptent de m’emmener jusqu’au parking, et nous échangeons quelques mots. Dans la voiture, pour rire, je mentionne que l’une des rares phrases en allemand que je connaisse est « Ich liebe dich », ce qui fait sourire la conductrice qui me répond en français, « Je t’aime aussi ». Un éclat de rire traverse la voiture, créant un moment de complicité inattendu.

Alors que nous continuons, nous passons devant une petite maison plantée au milieu de la route. Comme une évidence, tous trois commençons à fredonner la célèbre chanson de Madness : « Our house, in the middle of our street… » Cette chanson, comme cette rencontre, met de la bonne humeur dans l’air !

Ils me déposent au parking, où je les remercie chaleureusement. Reprenant la voiture, je retourne chercher Karine, et une fois réunis, je lui raconte ma rencontre et nos rires avec le couple.

Nous faisons une pause dans le petit bar du village, où nous sirotons un verre.


Après notre pause au bar, nous reprenons la route en direction de Garafía, où une petite place tranquille nous invite à faire un arrêt. L’endroit est simple, entouré de quelques arbres. C’est ici que nous décidons de sortir notre pique-nique.


     


La route qui relie Garafia à Los Sauces est celle de tous les superlatifs. Le terme road trip à La Palma prend tout son sens : un incroyable sentiment de liberté nous envahit.

Nous atteignons les Piscinas de La Fajana. Devant nous s'étend cet ensemble de piscines naturelles, façonnées par des barrières rocheuses qui bravent les vagues de l'Atlantique. Il y a trois piscines de tailles différentes, chacune ayant son propre caractère. Reliées par des chemins sinueux et de petits escaliers en pierre, elles nous appellent à la baignade.

L’eau est à 24 degrés, un vrai bonheur ! Évidemment, Karine et moi, fidèles à nous-mêmes, testons chacune des piscines. Et puis, comme toujours, notre hilarité ne manque pas de se manifester dans la piscine où nous n’avons pas pied. Imaginez-nous en train de rire, les pieds battant dans le vide, tentant désespérément de rejoindre le bord avant que l’une de nous n’aille boire la tasse ! C’est comme ça avec Karine : quand on rit, il faut faire vite, sinon ça tourne à la scène de survie (ou presque). Mais bon, après quelques éclats de rire, on touche le bord, saines et sauves (pour cette fois !).

Depuis les piscines, on peut observer l'océan, majestueux et imposant. Aujourd'hui, les vagues sont d’une puissance incroyable. Parfois, elles passent carrément par-dessus la digue et viennent s’inviter dans notre piscine, créant des vagues miniatures. Alors que je me retrouve seule dans l'eau, un bruit sourd se fait entendre : je lève la tête, et voilà que des vagues se forment juste devant moi. La piscine devient soudain un petit parc d'attractions ! On dirait une piscine à vagues !

La Fajana dispose d'aménagements pratiques, comme des vestiaires, des douches, et des toilettes. Autour des piscines, il y a des zones aménagées pour se détendre et bronzer.  Il y a aussi quelques restaurants et bars à proximité.

     

  

  

Après avoir quitté les Piscinas de La Fajana, nous reprenons la route, longeant des étendues infinies de plantations de bananes qui s’étendent à perte de vue. Les bananiers défilent sous le soleil, leurs feuilles vert vif contrastant avec le ciel bleu.

La route est tranquille, le GPS semble bien nous guider… jusqu’à ce qu’il nous indique de prendre une petite route à gauche, et là, c’est le début de l’aventure en pente raide.

On se retrouve dans une rue si abrupte qu’on dirait une piste de ski noire ! Le GPS en rajoute, il mentionne de tourner de nouveau à gauche : encore une pente, encore plus étroite. Et au bout de cette rue impossible… une impasse.

Le demi-tour s’annonce sportif. Avec le cœur qui bat (et un peu de sueur au front), je m’attaque aux démarrages en côte, frein à main à la rescousse, espérant que la voiture ne décide pas de redescendre en mode toboggan. C’est là qu’on sent une odeur de brûlé. « C’est sûr, on a cassé la voiture ! ». Puis, … on réalise qu’un habitant a fait un feu de jardin à côté de nous. Bon, pour ma défense, ce n’est pas uniquement le feu de son jardin qui m’a affolé : je vous assure, ces freins font un bruit suspect depuis le début.

On finit par se tirer de cette situation, un peu secoués, mais hilares.  On reprend le chemin pentu mais cette fois-ci c’est Karine qui prend le relais pour la conduite sur les pistes noires !!
   

  

Finalement, nous arrivons aux Piscines naturelles de Charco Azul. Ces bassins, nichés dans la roche volcanique, conservent leur allure brute et sauvage, tout en ayant été aménagés pour la sécurité et le confort. Nous n'avons pas prévu de nous baigner ici, mais plutôt de faire une balade. Comme aux piscines de La Fajana, des digues, à la fois naturelles et artificielles, protègent les bassins de la force de l’Atlantique.

Charco Azul est divisé en deux piscines : l’une, plus grande, pour les adultes, et une seconde, peu profonde, pour les enfants.

Après avoir longé les piscines et capturé quelques photos, nous continuons notre balade vers la plage voisine.

  

  

  

Nous reprenons la route en direction du village de Los Sauces. Los Sauces, officiellement nommée San Andrés y Sauces, est située entre les villages de Barlovento et de Puntallana. Pendant des décennies, cette petite commune a été la capitale de la région, grâce à ses eaux provenant des sources de nacientes de Marcos y Cordero, sources d'eau qui alimentent les exploitations agricoles, en particulier les vastes zones de bananiers.

Nous visitons son église, l'Iglesia de Nuestra Señora de Montserrat, qui est dédiée à Notre-Dame de Montserrat. Elle est située dans le centre de la commune. Construite au XVIIe siècle, l'église présente un style colonial avec des influences baroques. Elle se distingue par ses murs en pierre volcanique et ses détails en bois, typiques de l'architecture canarienne.

À l'intérieur, on trouve des retables sculptés et une collection de statues religieuses, dont une image de la Vierge de Montserrat, très vénérée par les habitants de Los Sauces. Elle est accompagnée de plusieurs œuvres d'art religieuses datant de différentes époques.


  

Nous poursuivons en flânant dans la ville. Les rues sont bordées de maisons colorées et traditionnelles, avec des façades blanchies et des balcons en bois sculpté. Le centre de Los Sauces compte plusieurs petites places, elles sont entourées de cafés et de petites boutiques.

  

  

Puis, c'est de nuit qur nous faisons route vers notre appartement.

 

Jour précédent Jour suivant