Jour 4 : Mardi 11 avril 2023 : Gallargues-le-Montueux à Vendargues


Au matin de ce quatrième jour de marche sur les chemins de Compostelle, je me suis réveillée à Gallargues-le-Montueux, prête à reprendre mon périple vers Vendargues. Dès les premiers pas que je pose hors de mon hébergement, le brouillard m'accueille comme un compagnon de voyage inattendu.

Avançant sur le chemin, mes sens sont amplifiés par l'ambiance feutrée du brouillard. Les bruits sont étouffés, donnant l'impression d'évoluer dans un monde silencieux et intemporel.

Le brouillard confère une certaine énigme à l'environnement qui m'entoure. Les arbres se dressent comme des silhouettes fantomatiques, leurs branches semblant s'étirer vers le ciel invisible. Les contours des maisons et des bâtiments se dessinent de manière diffuse, laissant place à l'imagination.

Les odeurs de la végétation et de l'air frais sont amplifiées. Ce brouillard, tel un voile protecteur, m'isole du reste du monde. Il semble m'envelopper dans un cocon, me permettant de me recentrer sur ma marche.

Au fur et à mesure que je progresse, le brouillard commence à se dissiper progressivement. J’arrive dans le département de l'Hérault.


 
 

En rentrant dans le petit village de Villetelle, je suis attirée par l'odeur alléchante du pain fraîchement cuit et des pâtisseries appétissantes d’une boulangerie. Juste avant de rentrer dans la boulangerie une dame m’accoste intégrée par ma venue avec mon sac à dos. Nous commençons à discuter des chemins de Compostelle, je l’invite à prendre un café avec moi. Installés à une table elle me raconte qu’elle fait aussi des randonnées et elle me parle de sa vie dans ce village paisible.

Après un moment passé à savourer notre café et à partager ces précieux instants, il est temps pour moi de reprendre ma route. Je remercie la dame pour sa compagnie et sa gentillesse.

 
 

Je me promène dans les ruelles étroites du village, je découvre des maisons en pierre typiques de la région, des façades colorées et des volets en bois. Une des principales attractions de Villetelle est son château, qui date du XVIIe siècle et qui ajoute une touche de noblesse à l'ensemble du village.

Puis, je reprends ma marche à travers les collines de la garrigue héraultaise. Les sentiers sinueux me conduisent à travers des paysages sauvages et préservés.

 
 

Je me lance à l'assaut du plateau qui s'étend devant moi. Les premiers pas me conduisent à travers les lapiaz, ces formations rocheuses calcaires aux crevasses labyrinthiques.

Au sommet du plateau, j'admire la vue imprenable sur le Vidourle, qui serpente dans la vallée en contrebas. L'eau scintillante du fleuve semble danser entre les rives verdoyantes.

Une table d’orientation permet de reconnaître les montagnes et les villages qui se dessinent à l'horizon.

Après avoir pris le temps de m'imprégner de cette vue panoramique, je décide de continuer ma route en descendant doucement vers le village de Saturargues.

 
 

La descente me mène finalement à Saturargues, un petit village.  Je poursuis pour atteindre ensuite Verargues.

 
 
 
 

Après avoir quitté Verargues, je poursuivis ma marche sur les chemins de Compostelle, en direction de Saint-Christol.

Au fur et à mesure que je m'approche de Saint-Christol, je suis accueillie par des paysages bucoliques et des vignobles étendus. Les vignes s'étendent à perte de vue.

 

Arrivé à Saint-Christol, je fais une pause et je profite du parc pour manger mon repas.

Je traverse ensuite le village qui conserve son caractère traditionnel avec ses rues étroites, ses maisons en pierre et ses places ombragées. Je passe l'église Saint-Christophe qui date du XIIIe siècle.

 
 
 

Le chemin continue jusqu’à Saint-Geniès-des-Mourgues. Je fais une halte revigorante dans un bar pour déguster un délicieux Coca bien frais, je me sens prête à affronter les 5 petits kilomètres restants jusqu'à Vendargues.

Traversant des vignes et une forêt, je continue à mettre un pied devant l'autre, m'encourageant mentalement à chaque pas. Mais alors que je parcours ce qui me semble être une éternité, je commence à avoir des doutes sur la distance restante. Les kilomètres semblent s'étirer, se jouer de moi avec malice.

Soudain, je croise quelques personnes sur le chemin. Plein d'espoir, je les aborde pour leur demander confirmation de la distance restante. Et là, catastrophe ! Ils m'annoncent que l'erreur du parcours est bien réelle : les 5 kilomètres annoncés sur mon livre de rando se sont transformés en 15 kilomètres ! Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, oscillant entre le désespoir et l'incrédulité.

Malgré ce choc, je refuse de me laisser abattre. Après tout, c'est l'aventure, et les imprévus font partie du jeu, n'est-ce pas ? Je reprends donc ma marche, arborant un sourire résolu et une détermination à toute épreuve.

Les paysages défilent, les vignes se succèdent, la forêt semble interminable, mais je m'accroche à l'idée que chaque pas me rapproche un peu plus de ma destination tant attendue. Les minutes s'étirent en heures, je garde le moral.

Enfin, comme une récompense céleste, j'aperçois au loin les premiers signes de civilisation. Les bâtiments de Vendargues se dessinent à l'horizon. Un mélange de soulagement et d'euphorie s'empare de moi. J'accélère le pas, galvanisée par l'idée d'atteindre enfin mon point d'arrivée.

Et enfin, avec une pointe d'hilarité mêlée à ma fatigue, je franchis les portes de Vendargues. Je me sens triomphante, avec l'impression d'avoir accompli un exploit olympique en parcourant ces fameux 15 kilomètres au lieu des 5 annoncés sur mon livre.

 
 
 


Ce périple mouvementé m'a offert bien plus qu'une simple arrivée à destination. Il m'a appris à rire face aux imprévus, à persévérer malgré les défis et à apprécier chaque instant de cette aventure rocambolesque. Et c'est avec un sourire aux lèvres que je m'installe dans la chambre que j’ai réservée.

D’ailleurs, j’ai eu un superbe accueil de mes hôtes, avec des chocolats de bienvenus à l’occasion de paques mais aussi pleins d’attentions comme une soupe, des petits gâteaux, et café c’est le luxe !! Le logement est moderne et soigneusement décoré.

 
 

Et voilà 34,3 kilomètre qui se rajoute à mon périple.
 

 

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