Seconde journée et premier réveil à Gran Canaria, un petit tour vers la fenêtre de notre appartement qui me permet de voir rapidement que le ciel est largement dégagé sur l’ensemble de l’île et notamment sur les hauteurs : quel bonheur car aujourd'hui nous allons en direction de l’un des symboles de l’île, situé en son cœur : le Roque Nublo.

Après un bon petit déjeuner, nous prenons la route au milieu des montagnes. Il faut compter une heure de route depuis Maspalomas pour arriver au point de départ de notre rando, le Mirador de la goleta.

Nous nous trouvons au centre de l’île et notre rando va nous permettre de voir un monument naturel d'importance ancestrale : le rocher Nublo. Il est considéré comme l'un des rochers naturels les plus grands du monde. Ancien lieu de culte pour les aborigènes, tout son environnement a été déclaré espace naturel protégé en 1987 et parc rural sept ans plus tard. Notre trek mesure dans sa totalité que cinq kilomètres. Le départ se fait depuis le belvédère de La Goleta. D’ici, un panorama spectaculaire s'offre à nous sur le ravin de La Culata. Nous empruntons le petit sentier bordé de plantes autochtones.


 


Nous passons devant le « Roque del Fraile », le rocher s'élève à 1 713 m d'altitude et est le témoignage de l'érosion différentielle. Son nom vient de sa ressemblance avec un moine (« fraile », en espagnol), mais la ressemble se voit surtout de loin, où son profil évoque une capuche.

Dans notre parcours nous rencontrons une chèvre qui semble être à la recherche du troupeau.


 


La randonnée est bien balisée. Nous traversons une pinède, puis nous empruntons le chemin qui grimpe. Sur notre droite, la vue s'étend sur le village de Tejeda et ses terrasses de culture.


 
 
 


Le chemin s’ouvre sur la plaine et la vue est grandiose et sublime !! Nous poursuivons sur notre droite pour l'ascension vers le Tablón del Nublo.


 
 


Le contraste entre la pinède que nous avons traversée et le paysage dénudé qui nous accompagnera pendant la montée est étonnant. Ici, l'érosion a laissé la roche à découvert, et le sol est presque inexistant pour la végétation. La zone dénudée où se trouve le Roque Nublo et La Rana reçoit le nom de Tablón, en raison de sa forme allongée, presque plate, avec une faible pente et à tendance rectangulaire.

Nous atteignons le colosse, Roque Nublo vestige de la cheminée d'un ancien grand volcan. Nous nous rapprochons du Roque Nublo et une fois à ses pieds nous nous sentons tout petits !! Nous nous baladons sur les falaises abruptes qui le bordent pour continuer d’en prendre la mesure.


 
 


De là, nous pouvons accéder à de fantastiques esplanades qui offrent des vues incroyables sur l’ensemble de l’île. A l’horizon surgit l’île de Ténériffe avec le sommet du Teide qui perce les nuages.


 
 


Suite à notre rando nous reprenons la route et nous faisons une halte à l'aire "cumbre central". Des tables sont à disposition et le coin est très bien aménagé. Nous nous installons pour notre pique nique au cœur de la nature.


 


Nous reprenons la route, nous avons environ 35 minutes de trajet sur les routes de montagnes pour arrivée au village d'Artenara. Nous avons depuis notre voiture de belles vues sur le Roque Nublo.


 


Perché à 1 227 m d'altitude, au milieu de la nature, c'est le plus haut village de l'île. Peuplé de plus de 1 000 habitants, c'est aussi le plus connu des villages troglodytes qui parsèment Gran Canaria : comme leurs ancêtres guanches, un certain nombre de paysans gran-canariens continuent d'habiter sous des abris rocheux, qu'ils aménagent aujourd'hui avec un certain confort, façades avec porte et fenêtres, télévision, etc.

Le village d’Artenara est entouré d’un immense balcon naturel sur la Réserve Mondiale de la Biosphère de Gran Canaria, d'un paysage magnifique de roches et de pinèdes.


 


Nous commençons notre découverte du village par l'église "San Matias". Ses origines remontent au début du XVIIème siècle, mais, après de nombreux conflits et négligences de la part des autorités, la construction du nouveau temple débute pendant la seconde moitié du XIXème siècle. Dans l'église, nous pouvons voir les statues de la Virgen del Rosario (Vierge du Rosaire), la Virgen de los Dolores (Vierge des Douleurs), San Matías et San Juan.


 
 


Le mirador d'Unamuno est le point où le grand écrivain aimait se rendre en 1910, une statue pensive perpétue ce souvenir.

Quand on est ici on comprend que la nature environnant Artenara est une des principales attractions de la municipalité. Elle fait partie du Parque Natural de Tamadaba (Parc Naturel de Tamadaba), une zone de bois présentant une grande diversité florale et un fort intérêt paysager. L’impressionnante Pinède de Tamadaba est le site naturel le plus important de la municipalité et de l’Île. Elle s’étend sur 8 kilomètres carrés et les vues sont spectaculaires.


 
 


Nous arpentons les ruelles en pente du village et nous découvrons les habitations troglodytiques…mais moderne !!

Depuis les hauteurs de Artenara, nous avons une vue inégalable sur les deux symboles phares de Gran Canaria : le roque Nublo et Bentayga, centre spirituel pour aborigènes.


 


Nous poursuivons avec la visite du musée etnografico Casas Cuevas.

Une chouette visite : le complexe comprend un des ensembles archéologiques les plus importants de la région, constitué de grottes. A l’intérieur, reconstitution d’un paysan ancien : chambres à coucher, salle à manger…Une autre cueva est consacrée aux travaux agricoles et une autre évoque les vieux métiers. Une visite très intéressante qui offre toute la symbolique des aborigènes canariens.


 
 


Après le musée, nous arrivons à l’église troglodyte La Ermita de la Cuevita, qui accueille la statue de la Vierge de la Cuevita, laquelle est célébrée par une grande fiesta à partir du 15 août. Mise à part la cloche à l’entrée, il est difficile de reconnaitre qu'il s'agit d'une église.


 



Nous finissons notre visite du village en allant sur un autre point de vue. Une statue du Christ avec les bras ouverts qui rappelle la célèbre statue de Rio de Janeiro nous accueille.


 


Avant de quitter le village Artenara, par curiosité nous rentrons dans le restaurant "mirador la cilla". La vue est géniale, bon là ce n'est pas l'heure de manger mais pour ceux qui passe dans le coin le cadre est chouette.


 


Nous reprenons la route pour une autre rando, celle du Roque Bentayga.

Le Roque Bentayga culmine à 1 400 m, et était un lieu de réunion privilégié des Guanches venant de la Cueva del Rey (grotte du Roi) et du Roque Camello, lui aussi creusé de nombreuses grottes où ce peuple préhispanique vivait.


 
 


Nous nous engageons dans le petit chemin pentu et bien aménagé sur les flancs du Bentayga. Le dénivelée n’est pas trop dur et on accède facilement au sommet. Nous nous posons pour admirer les vues sublimes sur toute la vallée, nous ressentons un sentiment d’immensité merveilleux !! Quelle vue !!

Du côté est de la base de ce Roque, le lieu-dit " almogaren de Bentayga " était un lieu de culte guanche, un lieu sacré délimité par un muret en pierre. Cette interprétation est controversée, certains disent que ce lieu était simplement une forteresse de défense à l'envahisseur. Certaines gravures ont également été retrouvées dans ce coin, mais leur authenticité est également mise en doute…le mystère reste.


 
 
 


Quelle belle journée, j'ai trop aimé les paysages lors de nos randonnées et un coup de cœur pour ce village typique.

Après souper, nous partons faire un tour vers playa del Inglès.


 


 

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