Brioche, café, fruits, yaourt et jus de fruit voilà le superbe petit déjeuner que Yoshiko a mis à notre disposition. Miam un régal !!

 


Aujourd'hui nous allons explorer Nikko. Nous discutons un peu avec notre hôte et nous nous arrangeons avec elle pour qu'elle nous amène nos bagages à la gare pour notre départ et nous convenons une heure ensemble.


 


Nous débutons par le Ganman ga fuchi Abyss juste à côté de notre hébergement. Tout commence par un agréable sentier au bord de la rivière. On ne parle pas trop de ce site sur les guides de voyage et pourtant c’est pour moi une pépite cachée de la ville. Dans cette gorge (d’où le nom d’Abysse) de quelques centaines de mètres de long, nous découvrons une rangée de Bouddhas Jizô.  Les statues donnent sur le fleuve, elles dégagent une aura toute particulière. Un site isolé entre cascades et la forêt, la lignée des Bouddhas reste entourée de secrets. Ils sont environ 70 à veiller au bord du fleuve, un sourire serein aux lèvres. Il faut savoir que le Jizô protège les âmes des défunts, en particulier celles des enfants. C’est pourquoi les statues sont vêtues de bonnets et de bavoirs rouges écarlates, ce qui ajoute à leur bienveillance, mais aussi à leur mystère.

On les appelle "Bouddhas fantômes" (Bake Jizō), car ils ont tendance à "disparaître". La légende veut que si l’on tente de compter les statues, on ne trouve pas le même nombre à l’aller et au retour. De nombreuses personnes confirment qu’on en compte "environ" soixante-dix. Certains prétendent même que les Bouddhas changent de place à la nuit tombée. Il faudra donc faire l’expérience par vous-même pour essayer de percer le mystère de Ganman ga fuchi !


 
 
 


Enchantés de cette découverte nous nous dirigeons ensuite vers les autres sites. En toile de fond les montagnes, en contrebas le fleuve, les arbres en fleur, le coin est paisible.


 
 


Nous atteignons le pont Shinkyo ou « Pont Sacré ».  Le pont est entièrement laqué de vermillon. Il forme une arche au dessus de la rivière Daiya. La légende rapporte que le moine Shôdô-Shônin souhaitait traverser la rivière, en 767. Il a été aidé par un dieu qui lui envoya deux serpents géants, un rouge et un bleu. Les deux serpents enlacés formèrent un pont qui permit au moine et à ses disciples de passer au dessus du courant tumultueux de la rivière Daiya.  Les deux serpents sont représentés aujourd’hui par le pont. Construit en 1636, détruit puis reconstruit en 1907 sur le modèle d’origine, le pont de 28 m de long n’est ouvert qu’à certaines occasions.


 


Du pont, nous traversons la route et nous empruntons les escaliers qui mènent vers les temples. Nous passons devant la Statue de Shōdō Shōnin

Shōdō Shōnin est un moine bouddhiste japonais de l'école Kegon. Il est considéré au Japon comme le fondateur de la ville de Nikkō et le propagateur du bouddhisme dans l'ancienne province de Shimotsuke.


 


Derrière la statue de Shōdō Shōnin se trouve le Rinnō-ji.  Le temple est en rénovation jusqu'en 2021. Mais malgré les travaux il est possible de le visiter. Nous ne faisons pas la visite et nous nous dirigeons vers le sanctuaire Toshogu.


 


Le Sanctuaire de Toshogu, terminé en 1636 et dédié au fondateur du Shogunat des Tokugawa, est le plus bel endroit à visiter et le plus impressionnant de Nikko.
Plusieurs bâtiments du Toshogu sont inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999, ou encore reconnus par le gouvernement japonais comme Trésors nationaux et Biens culturels importants.
La visite débute par la traversée de la majestueuse allée de cèdres. A l’entrée se dévoile  la pagode à cinq étages, le Gojunoto, une construction relativement récente de 1818 qui a remplacé l’original de 1650. Nous montons les quelques marches et nous nous trouvons dans une cour où le paysage de forêts et de montagne compose une superbe toile de fond pour ce fascinant sanctuaire. Sur le auvent de l'écurie, un scène représente une "trinité simiesque" qui est un précepte moral du bouddhisme et qui signifie : "ne pas voir le mal, ne pas dire du mal et ne pas écouter le mal".

Il y a plusieurs bâtiments soignés et finement décorés, de belles lanternes, on est au milieu d’une explosion de couleurs, de détails, et des habillages en feuilles d'or, ce qui rend le site encore plus beau et poétique.


 
 


A chaque pas une effusion architecturale et malgré la foule lors de la visite, il faut reconnaître à Toshogu une atmosphère saisissante !

Nous passons sous la splendide porte Yomei-mon. Cette porte marque l’endroit où les samouraïs d’un rang inférieur devaient attendre que leurs supérieurs soient admis auprès du shogun. On découvre de jolis détails sculptés et rehaussés à la feuille d’or un peu partout dans l’enceinte du sanctuaires tels que des fleurs, des danseuses, des animaux mythiques.





La tour tambour et la tour cloche sont également décorées par une ribambelle de motifs sculptés dont certains sont à l'envers pour conjurer le mauvais sort.


 


Derrière la tour du Tambour, le Honji-dō est un vaste espace dédié à Yakushi Nyorai (l'une des représentations du Bouddha). Il fut incendié en 1961 et reconstruit en 1974. Le plafond était décoré d'une immense peinture, Le dragon gémissant (Nakiryū), qui semblait geindre lorsqu'on claquait des mains en dessous de lui. Après sa destruction, on demanda à un artiste contemporain, Nampu Katayama, de peindre un nouveau dragon.


 


Nous découvrons aussi une porte sur laquelle figure le fameux Nemuri neko, « le chat qui dort », œuvre peinte sur bois sculpté d’Hidari Jingoro (1594-1634). L’artiste était fasciné par les chats et s'isola du monde pendant huit mois afin de capter l'essence de ce qu'est un chat et en proposer la représentation la plus parfaite possible.

Sur la droite, un escalier de 207 marches mène, après avoir franchi l'inuki-mon, au Hotō, pagode de bronze où reposent les cendres d'Ieyasu , hommage bien mérité à celui en l’honneur de qui furent érigées tant de merveilles.


 
 


Nous faisons le tour du site sur les hauteurs en passant la porte Inukimon puis nous reprenons les escaliers.


 


Juste avant de quitter le temple, nous jetons un coup d'œil vers le Mikoshi Gura, édifice qui abrite les palanquins sacrés que l'on utilise lors des matsuri.

Outre le fait que le Toshogu est le complexe de temples le plus important de Nikko, il est MAGNIFIQUE !! Une œuvre originale dans un style peu courant au Japon, habitué aux temples sobres. En plus, il est implanté dans un écrin de verdure qui le rend complètement fascinant. Le complexe est grand et on y passe facilement 1 heure voire plus à parcourir les allées où à admirer toutes les sculptures.


 


Les temples ne sont pas loin les uns des autres...Nous n'allons pas tous les visiter...Nous passons devant le Rinnouji Temple puis nous allons toujours tout droit.


 


Nous rentrons dans le mausolée Taiyuin. Construit 16 ans après le sanctuaire Toshogu, le Taiyuin est un clone du Toshogu, le mausolée du premier shogun Ieyasu. Il s’agit du mausolée du petit-fils de ce dernier, le 3e shogun Iemitsu mort en 1648.
 
Le Taiyū-in est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999.




 


Le Taiyuin est un temple bouddhiste même s’il mélange des éléments bouddhistes et shintoïstes. Il est orné de très nombreuses sculptures sur bois attribuées à Hidari Jingôro dont un célèbre dragon blanc qui orne la porte Karamon.
Construit à flanc de montagne, il épouse le relief. Nous devons donc monter de nombreuses volées de marches séparées par des paliers jusqu’au cœur du temple. C’est sur la plus haute terrasse que l’on trouve le cœur du temple, le honden, où se déroulent les cérémonies.


 
 


La porte Yasha-mon, porte des démons, est effectivement flanquée de statues de démons protecteurs, et elle marque l'entrée de la salle des prières du Taiyū-in.


 
 
 


Dans le mausolée nous admirons ses sculptures, ses piliers dorés à la feuille, ses peintures vives et ses ornements d’or. Concernant la tombe, nous pouvons voir que la porte du tombeau de Iemitsu, une porte décorée finement car la tombe elle-même est fermée au public. Le site possède une lignée de lanternes, le temple est encerclé de nombreux cèdres qui donnent une impression d’immersion dans la nature.


 
 


Nous enchainons avec la visite du sanctuaire de Futarasan. Un peu éclipsé par la magnificence des mausolées voisines, c’est pourtant ce temple qui est le cœur religieux de Nikko.


 
 


C’est dans le Futarasan que sont adorées les divinités des montagnes alentours, que sont les Monts Nantai, Nyoho et Taro. Le sanctuaire conserve une pratique très ancienne du shintoïsme : le culte des montagnes. Les montagnes, esprits protecteurs effrayants, pourvoyeurs de vie par les rivières qui en coulent, étaient adorés dans l’archipel dès le néolithique et restèrent longtemps les principales divinités, telles le Mont Fuji. Lorsque le bouddhisme pénétra la région au VIIIe siècle, il intégra naturellement ces cultes ancestraux.

L'enceinte sacrée, qui s'étend sur une vaste superficie de 3.400 hectares, s'enfonce dans les montagnes et le parc national de Nikko. Ici, l'atmosphère envoûtante des grands arbres apporte quiétude et recueillement à volonté. Au vert alpin se conjugue parfaitement le rouge vermillon des pavillons.


 
 


Nous nous dirigeons vers le centre de la ville. Sur le bord de la route, nous rentrons dans quelques boutiques.


 
 


Nous faisons une pause dans une cafétéria. Au menu, nous prenons une salade de crevettes et avocats accompagnée de frites.


 


Il est l'heure d'aller à la gare pour notre RDV avec Yoshiko. Très ponctuelle elle est déjà là. Nous récupérons nos bagages et c'est le moment de se dire "aurevoir".

 


Comme je vous ai déjà dit il y a une multitude de distributeur au Japon. Et la gare n'y échappe pas et c'est très pratique car nous en profitons pour y acheter des glaces avant de monter dans notre train. Pour notre voyage vers Kyoto, nous avons deux changements de train. Une fois à Utsunomiya avec une attente de 16 minutes et pas une de plus !! Et un autre changement à Tokyo avec une intervalle de 14 minutes entre les 2 trains.


 


Dans le train de Tokyo  direction Kyoto, nous sommes placés sur les sièges côté droit du wagon. Peu importe le côté vous allez me dire !!?Et bien non car de ce côté et si le temps nous le permet nous pourrons contempler le Mont Fuji, la montagne emblématique du Japon. Et voir le Mont Fuji reste l’un des désirs les plus ardents des voyageurs au Japon.
Je suis déjà contente de l’avoir vu depuis l’avion mais si j’ai la chance de le revoir je prends !!

Le train démarre de la gare de Tokyo et évidement pile à l’heure…après une centaine de kilomètre mon regard se pose sur le merveilleux symbole japonais pas excellence : le sublime Mont Fuji !! De son nom complet Fuji-Yama, la montagne sacrée mesure 3776 mètres ! Je suis TROP contente de l’avoir vu !!!  Bien sûr il est encore plu beau en vrai que sur les photos...


 


Nous arrivons à Kyoto en fin de journée. Notre hôtel est situé près de la gare. Nous logeons à l'hôtel Ibis, qui est très bien placé, confortable avec toute les commodités.

Nous nous enregistrons puis nous déposons nos affaires dans la chambre. Nous restons 4 jours à Kyoto.

 
 


Comme une envie de sushi !!!
 
Le sushi n’est pas le seul plat que les Japonais consomment, loin de là. Mais ce sont des mets d’exception et quoi de mieux de le déguster quand on est au Japon.
Petite bouchée en terme de quantité, le sushi est un plat qui se compose d’un riz vinaigré et d’une tranche de poisson cru ou un fruit de mer posé sur le dessus. Il peut parfois être enroulé dans une algue verte, appelé Nori.

Au sous-sol de la gare de Kyoto nous allons au restaurant « Musashi Sushi ».  Nous nous asseyons au comptoir, les sushis défilent sur un tapis roulant devant nous et nous pouvons faire notre choix. Depuis notre arrivée nous utilisons les baguettes pour manger et sans aucun problème cela devient naturel. Et le sushi se mange avec des baguettes, on le trempe dans la sauce soja et on le consomme en buvant du thé.

Pour la petite info, les restaurants traditionnel de sushis emploi un maître du sushi « Itamae ». Devenir maître sushi demande une grande patience : sept ans d’apprentissage dont les trois premières années où il ne peut pas travailler le poisson, mais seulement observer et apprendre les règles d’hygiène. Le jeune cuisinier devra par la suite exercer son métier 10 ans avant d’obtenir le titre de chef. Après cette consécration il peut à son tour former de jeunes apprentis.



 
 


Ensuite, nous faisons une petite balade nocturne pour notre première soirée à Kyoto.

Bonne nuit et à demain...

 

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