Après avoir déjeuné, nous prenons nos bagages et nous allons en métro à la gare de Tokyo. Nous quittons l'agitation électrique de la mégapole Tokyo pour nous rendre à Nikko.

Nikko est une petite ville, située à 150 kilomètres au nord de Tokyo, dans la préfecture de Tochigi. Elle est très réputée pour la beauté naturelle de ses paysages montagneux, l'architecture de ses temples et sanctuaires dont certains sont classés au Patrimoine mondial de l'Unesco.

Nous avons déjà nos billets de train, ici il y a un monde fou !! Nous cherchons notre quai et nous allons attendre notre train.

 Début de ma parenthèse :

Juste un moment, je mets en parenthèse mon récit de mon voyage, il faut que je vous parle des trains Japonais. J’en parle car je n’ai jamais vu une telle organisation nulle part ailleurs !! Donc ici les trains sont les shinkansen. Souvenez-vous je suis allée les voir depuis le patio d'un centre commercial...
Shinkansen signifie "nouvelle ligne interurbaine". C’est le principe fondateur de ce système de train à grande vitesse initié par la JNR (Japan National Railway) devenue JR (Japan Railway) en 1987. Ce qui frappe les touristes comme nous c’est la ponctualité, confort et sécurité !! C’est un vrai bonheur de voyager en train !! Je commence par la ponctualité avec des chiffres qui laissent rêveur : la moyenne est de 36 secondes de retard pour 120 000 trains par an ! RIEN A VOIR avec chez nous !!  Ici la qualité de service frôlant l'excellence, et ceci malgré une affluence record ! Son fonctionnement millimétré et son très haut niveau de qualité global contribuent à sa réputation sans faille. Les chiffres donnent le tournis. Trois millions trois cent mille voyageurs en moyenne chaque jour pour la seule gare de Shinjuku à Tokyo, un record mondial. Sept cent soixante-douze gares dans la capitale japonaise. Cinq gares tokyoïtes accueillant quotidiennement plus de deux millions de voyageurs. Plus de 300 trains à grande vitesse « Shinkansen » qui circulent chaque jour entre Tokyo et Osaka, à 550 kilomètres à l'ouest, dans chacun des deux.

Mais pourquoi les trains japonais ne sont-ils, eux, jamais en retard ? La ponctualité exemplaire des trains et des métros nippons est d'abord culturelle. Les Japonais considèrent le fait de ne pas respecter une heure de rendez-vous comme un impardonnable manque de savoir-vivre. Les horaires des trains sont fixés à 15 secondes près, et le plus souvent précisément respectés, y compris sur les grandes lignes et Shinkansen. Tout le personnel ferroviaire, généralement discipliné et consciencieux met un point d'honneur à atteindre la quasi-perfection. Cette exactitude, qui est la première obligation des compagnies, exige des moyens techniques et humains exceptionnels, et une bonne dose de pragmatisme. Le matin, aux heures de pointe, sur les lignes les plus fréquentées, ce sont des armées d'agents de quai qui canalisent les flux, gèrent les montées et descentes des voyageurs dans les trains qui se succèdent parfois toutes les minutes. Le quai de départ d'un train vers telle ou telle destination est décidé une fois pour toutes. Il est très exceptionnel qu'il change. Les voyageurs savent où se rendre, et cela limite les retards dus aux passagers grimpant au dernier moment.

Par ailleurs, les rames s'arrêtent toujours au centimètre près devant les marquages correspondant aux numéros de voitures sur les quais. Si, par inadvertance, un dépassement est constaté, le train reculera pour corriger sa position.

Autre point, afin d’éviter les pannes, les rames sont régulièrement changées, dans le but notamment d'accroître leur capacité et de réduire leur vulnérabilité. Elles sont extrêmement bien entretenues : un graffiti sur une voiture la condamne à rester sur une voie de garage jusqu'à ce qu'elle soit nettoyée.
Le train est propre, à chaque terminus toute une équipe s’active afin de tout nettoyer dans un temps record c’est hallucinant à voir !!

Les Japonais en venant en France et  qui y prennent le train  doivent surement restés cois devant notre organisation !!!

Le seul hic est que cette excellente qualité de service a bien sûr un coût et par conséquent les prix des billets sont chers.

Fin de ma parenthèse !!

Bon où j'en étais...Ah oui, nous sommes donc sur le quai à attendre notre train. Notre train arrive, en quelques minutes une horde d'agent rentre dans les wagons, font tout le ménage, puis les portes s'ouvrent nous nous installons et le train part pile à l'heure !!

En cours de trajet nous avons un changement de train à la station Urutomia. Uniquement 8 minutes ente les deux trains, nous n'avons pas trainés. Au total nous avons eu un peu moins de deux heures de voyage pour nous rendre à Nikko.

 

 
 
 


A Nikko, j'ai loué un cottage et hier nous avons contacté notre hôte afin de convenir une heure pour notre arrivée. Elle s'est proposée de venir nous chercher à la gare. Gare de Nikko nous voilà, Yoshiko, notre hôte nous attend.
Elle nous amène au cottage déposer nos bagages comme convenu. Nous montons dans sa voiture et en route nous faisons connaissance. Nous visitons notre hébergement qui est superbe, je vous mettrai les photos ce soir. Yoshiko nous avait préparée des plans et des brochures du coin, elle est très gentille comme tout les gens que nous avons rencontré au cours de notre voyage. Elle nous explique le chemin à prendre pour rejoindre le bus car nous allons au lac Chuzenji plus haut au cœur des montagnes.

Nous marchons vers le centre du village. Nous profitons de l’épicerie qui se situe à côté de l’arrêt du bus pour aller y acheter notre pique nique pour midi. Nous attendons notre bus, juste en face de nous se dresse l’église de Nikko. Bâtie en pierre noire, elle ressemble aux églises britanniques. Le bus numéro 9 arrive pile à l’heure.


 


Nous accédons par une route montagneuse comportant de nombreux virages au plateau d'Akechidaira. Nous descendons du bus au niveau du parking depuis lequel nous avons de belles vues sur l'Irohazaka et la vallée en contrebas.  Une maison de repos se trouve à côté du parking, servant de boutique de souvenirs, de cafétéria et de la station inférieure du téléphérique d'Akechidaira.

 Nous prenons le téléphérique et en trois minutes, il nous amène à une plate-forme d'observation plus haut sur la montagne pour des vues spectaculaires sur la cascade de Kegon et le lac Chuzenji.


 


Sur les sommets il y a de la neige, Yoshiko (la dame du cottage que j’ai loué) nous a dit lors de notre arrivée que hier il avait neigé. Depuis l’observatoire, nous admirerons la belle vue sur le lac Chuzenji, les chutes Kegon et le mont Nantai. Nous parlons avec une dame et son fils en voyage au Japon, nous échangeons sur nos visites.

Nous profitons du coin pour manger notre pique nique, pas mal la vue pour notre repas !!

 
 


Avant de reprendre le funiculaire pour redescendre, je constate qu'il y a des sentiers de randonnées qui partent depuis l'observatoire. Sur le coup, j'ai envie de me lancer dans une randonnée mais le petit écriteau juste à côté me fait changer d'avis dans la foulée !! "Bear infested caution" = attention infesté d'ours, comme je n'ai pas envie de me retrouver face à nounours nous montons dans la cabine du téléférique.

 


Nous prenons ensuite le bus pour rejoindre le lac. Situé au pied du Mont Nantai, le lac Chuzenji est une étendue d'eau formée il y a plus de 20.000 ans à la suite d'une éruption volcanique, il s'agit du lac le plus haut du Japon, culminant à 1.269 mètres d'altitude. Sacré par le moine bouddhiste Shodo Shonin, le lieu de culte est syncrétique et présente ainsi un imposant torii (porte shinto) à son entrée principale.

Nous nous rendons au point d’information pour louer des vélos. Et c’est à bicyclette que nous partons voir de plus prés les fameuses chutes Kegon.
La cascade jaillit depuis un flanc rocheux abrupt et coule depuis une hauteur de 100 m.  C'est une de trois grandes chutes d'eau du Japon par sa taille.

 


Nous nous baladons sur les rives du lac tout en profitant de la vue.

 
 


Une petite halte pour visiter le Sanctuaire Futarasan. Fondée en 767 par l'hermite Shodo Shonin, il est composé d'un ensemble de bâtiments dont 23 fondés à la fin du huitième siècle sont inscrits comme étant biens culturels importants par l'UNESCO. Le temple possède deux épées qui sont des trésors nationaux du Japon. Les principales divinités vénérées dans le Sanctuaire Futarasan sont Okuninushi, Takiribime et Ajisukitakahikone.


 
 


Après cette pause spirituelle, nous pédalons un bon moment près du lac en ponctuant notre parcours avec de petits arrêts sur les plagettes du lac ou pour des pauses photos.

 
 


J'ai même fait un petit tronçon en mettant mes pieds sur le guidon car des singes ont traversés la route et j'ai même due klaxonner pour les faire partir...

 


Nous rebroussons chemin pour aller vers le côté des ambassades. Ce n'est qu'à l'arrivée de l'ère Meiji (1868 - 1912) que les rives du lac se popularisent pour devenir une destination estivale des diplomates étrangers résidant dans la capitale. Ainsi, il existe encore un bâtiment de l'Ambassade de France toujours utilisé, mais également des anciennes résidences secondaires italienne et britannique.
Et tout près se trouve le temple Tachiki Kannon. Bâti en 784 par le moine Shodo Shonin et rendu célèbre notamment par la statue de Tachiki Kannon.
Shodo Shonin aurait vu cette déesse au 11 visages et 1000 mains dans le lac Chuzenji et aurait alors sculpté une statue la représentant en utilisant un tronc d’arbre.


 


Cette balade autour du lac est très agréable. Et dire que ce lac, découvert par un moine bouddhiste lors de la première ascension du Mont Nantai fut longtemps interdit aux femmes, aux vaches et aux chevaux car considéré comme sacré. Heureusement les choses ont changé !


 


Nous rendons nos vélos et nous filons vers l’arrêt de bus pour repartir vers Nikko.

La route dévale la pente pour rejoindre le village et elle est formée de plusieurs lacets, tous numérotés avec des lettres de l'alphabet hiragana. A chaque virage le monsieur qui est assis devant moi fait une photo, il doit avoir chez lui un énorme disque dur pour stocker tous ses clichés !!
Et parlant de clichés, je vous mets les photos de notre superbe cottage. Nous disposons de tout le logement rien que pour nous deux.

 
 
 


Même si notre hébergement et bien équipé pour cuisiner, pour notre souper nous achetons un plat tout près il n' y a plus qu'à le réchauffer.
 

 


Que 6 km de marche et entre 22 à 25 km en vélo pour aujourd'hui...

 

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