Martinique

L'île aux fleurs

Jour 5 : Dimanche 28 février 2016


Ce matin, nous prenons la direction d'Anse Caffard situé à 22 km de Trois-îlets dans le but de faire l'ascension du Morne Larcher.

Sur le commune du Diamant, juste en bord de mer, le Morne Larcher est un ancien volcan aujourd'hui éteint, culminant à 478m. La forme et le relief de la montagne et de ses environs, lui valent le surnom de "femme couchée". Si son sommet reste inaccessible aux marcheurs à cause de sa végétation inextricable, il est en revanche possible de monter jusqu'à 400m d'altitude.
 




 

 

Nous garons la voiture sur le parking qui se trouve à l'Anse Caffard , auprès du monument Césaire. Nous entamons notre montée, au début le chemin monte doucement et une fois que l'on pénètre dans la forêt, la pente s'élève brutalement. Le chemin devient très raide et de gros rochers volcaniques rendent la progression difficile. C'est assez raide et chaotique et il est en effet parfois nécessaire d'utiliser les mains pour grimper.

 


 
 
 


Arrivés au sommet nous débouchons sur un point de vue. Nous rencontrons un groupe de randonneurs local "Rando vert (RCVD)" avec eux nous discutons sur les randos de l'île et ils nous donnent des tuyaux pour notre future rando de la Montagne pelée.

Nous profitons un moment du beau panorama.


 


Nous continuons ensuite sur un sentier très étroit non balisé et qui descend. Nous marchons sur une cinquante de mètres et nous arrivons à une roche sur laquelle poussent quelques cactus. Le spectacle est là: sur la droite nous avons une vue plongeant sur le Rocher du Diamant et, sur la gauche, le village du Diamant et toute la côte.

Sublime c'est le top !!


 
 
 


Nous reprenons le même chemin pour le retour et rejoindre notre voiture. Nous roulons vers la plage et nous faisons une halte à la plage du Diamant, et nous en profitons pour manger un bout car les efforts de la rando nous ont donné faim !!

La plage du Diamant est grande et bien entretenue, mais il faut se méfier car il y a de la houle, des courants et des rouleaux.


 


Une fois dans notre voiture nous repassons par le même chemin pour aller voir le mémorial de l’Anse Caffard.


 


Cap 110 est le nom du mémorial à l'esclavage érigé à l'Anse Caffard à l'initiative de la ville du Diamant lors du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, en 1998.
Son concepteur, Laurent Valère, est un martiniquais né en 1959. Artiste autodidacte, il évolue dans la peinture et la sculpture monumentale. Il est aussi l’auteur de l’imposante sculpture sous marine immergée Manmandlo dans la baie de Saint-Pierre.

Par une nuit de tempête, le 8 avril 1830, un navire faisait naufrage au large du Diamant. Le lendemain, on retrouva 46 morts, mais 86 captifs furent sauvés. Malgré l'interdiction officielle de l'abolition des esclaves en 1815, il s'agissait d'un bateau négrier en provenance du golfe de Guinée. Ce fait divers tragique, a pris une dimension historique et symbolique importante pour la ville.

Les 15 statues à la tête inclinée, sont tournées vers le golf de Guinée (CAP 110°). Elles sont blanches, couleur qui représente le deuil dans les Caraïbes. Leurs disposition en triangle fait référence au commerce triangulaire. Une émotion se dégage de ce mémorial.


 


Un peu après le mémorial se trouve la maison du bagnard. C'est au début des années 60 que Médard Aribot, ancien bagnard, édifia cette curieuse maisonnette aux pieds du Morne Larcher. Une maison de poupée en bois ornementé, et peinte de couleurs vives, jouissant d'un panorama magnifique sur la mer Caraïbe. En face de la maison, il y a le rocher du Diamant et le canal de Sainte-Lucie, à gauche, les kilomètres de sable de l'Anse Diamant.

L'histoire de Médard n'est pas banale: Il aurait été condamné au bagne pour avoir sculpté, sans son autorisation, la tête du Colonel Coppens - Effigie qui fut brandie lors d'une émeute au cours de laquelle le dit Colonel trouva la mort en 1925. Toutefois sa condamnation n'intervient qu'en 1933, officiellement pour des rapines... Libéré lors de la fermeture définitive du Bagne de Cayenne en 1945 il s'installe en Martinique.

La visite ne dure que quelques minutes. Mais nous sommes tout de même frappés par ses dimensions, particulièrement petites … Difficile de croire que Médard Aribot y vécu 13 années durant !


 
 


Nous remontons ensuite la côte, et en cours de chemin nous nous arrêtons au point de vue sur le rocher diamant.

Cette petite île inhabitée doit son nom à sa forme générale, en pointe et biseautée, ainsi qu'aux reflets de ses parois à certaines heures du jour, évoquant ceux d'une pierre précieuse. Il a donné son nom à la ville qui lui fait face sur la côte.


 
 


Nous arrivons à présent à l'Anse d'Arlet. Le village est charmant, et n'a pas subit de bétonnage excessif, son atmosphère est encore préservée. La promenade face à la plage est très agréable.

Nous filons à la plage nous baigner.  Dans cette eau cristalline, nous nageons au milieu des poissons multicolores.
 

 
 

 
Lors de notre plongée en masque et tuba à l'Anse d'Arlet, nous n'avons pas vu de tortues, on décide donc de tenter notre chance à  
l'Anse Dufour. L'Anse Dufour est une petite crique à quelques kilomètres d'Anse d'Arlet.

Nous descendons la route sinueuse et nous garons notre voiture sur le côté. En contre bas, nous découvrons la plage avec ses eaux turquoise, son sable doré, ses baraques de pêcheurs et ses petits troquets.
 

 


A peine quelques minutes dans l'eau que nous apercevons notre première tortue, nous faisons quelques brasse en sa compagnie. Un moment magique et inoubliable, c'est formidable.


 


Le soleil va bientôt se coucher, nous partons à "la pointe-du-bout", une station balnéaire fermant la baie de Fort-de-France. Nous arrivons à temps, nous nous installons sur la plage qui offre une superbe vue sur l'ensemble de la baie et nous admirons le magnifique coucher de soleil.


 
 


Nous terminons notre journée par une petite virée à la marina de la pointe du bout.


 


Nous soupons ensuite sur la terrasse de notre bungalow.

 

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