Sur les chemins de St Jacques de Compostelle

Invitation au Voyage

Aujourd'hui randonnée de Arzua à O Pedrouzo mais avant de quitter la ville nous prenons notre petit dejeuner dan sun bar à côté de la pension où nous logeons.

On prend vite goût à ces petits déjeuners c'est cool.

 

  


Nous quittons la ville d’Arzúa et nous nous trouvons vite dans la forêt. Puis nous passons près de champs d’arbres fruitiers et champs de labour. Le paysage est agréable.


  

  


Nous passons devant « El muro de la sabiduria » (le mur de la sagesse) où nous pouvons lire des messages philosophiques et des réflexions.


  


Au fil du parcours, nous pouvons voir des prières laissés par des pèlerins comme par exemple sur la photo ci-dessous. Certains laissent un mot, une photo, une pierre, ou un objet comme ici un petit renard.


  


Nous passons devant un bar à la déco originale. Des bouteilles de bières vides de partout sont exposées. Après avoir consommé leur boisson les pèlerins signent les bouteilles vides et les déposent.  C’est original et sympa.


 

  

  


A midi, nous allons au restaurant. Une boisson fraiche et une bonne salade nous font du bien.


  

  


Nous reprenons notre marche. Dans la forêt, il y a beaucoup d’Eucalyptus.

C'est au XIXe siècle que l'eucalyptus est arrivé en Galice, lorsqu'un religieux galicien rapporta des semences des lointaines terres australiennes où il avait été missionnaire. L'arbre s'y acclimata si bien qu'il s'étendit très rapidement sur le territoire.

Arbre singulier que cet eucalyptus, avec son tronc longiligne perdant régulièrement de grandes plaques d’écorce, et ses feuilles qui pendent vers le sol.

L’eucalyptus est un géant de la forêt et il entre en concurrence directe avec le séquoïa pour le titre d’arbre le plus élevé de la planète. Certains spécimens australiens dépassent les 110 mètres de hauteur.  Il faut dire que deux de ses particularités le rendent particulièrement intéressant : une croissance rapide et malgré tout un bois relativement dur.

Ces arbres servent pour le bois et aussi à fabriquer du papier, 6 milliards de tonnes par an. Outre le bois, l’eucalyptus produit une huile essentielle de qualité, l’eucalyptol, utilisée pour combattre les maladies infectieuses de l’appareil respiratoire.

Mais d’un autre côté ces forêts posent de nos jours, un redoutable problème environnemental. Ces arbres d'espèces importées, se sont révélées très tôt invasifs, nécessitant d’incessantes coupes, pour en contrôler l’extension. Ils représentent une menace pour la biodiversité : sous-bois stériles, la faune devient pauvre, pas d'oiseaux, pas de champignons, la vie est presque absente, contrairement aux autres forêts de la région.

Les forestiers espagnols tentent par ailleurs de replanter des résineux pour lutter contre l’eutrophisation des sols causée par les eucalyptus. L'eucalyptus est également accusé de faciliter la propagation des feux de forêt qui ravagent l'Espagne, du Nord, chaque année. De plus, les eucalyptus sont très gourmands en eau, et absorbent celle du sous-sol.

Malgré le pour et le contre des eucalyptus, le port magistral de ces arbres, leurs feuillages argentés, leurs écorces orangées composent un tableau fort esthétique.
 


  

 


C’est un régal de se retrouver en balade en pleine nature, au calme, le chant des oiseaux, le parfum des Eucalyptus…puis le silence est perturbé par monsieur que nous surnommons « pépito » ! Pépito n’est pas content et n’arrête pas de crier sur sa femme, râle, s’énerve etc…la pauvre…heureusement nous filons et nous réussissons à le semer. Ça doit être un enfer de partager ce voyage avec lui !!

En cours de chemin nous traversons plusieurs hameaux, nous voyons également de belles églises, des fontaines et de beaux monuments.


  

  


En plus des bornes, des coquilles comme autre symbole il y a également la « Flèche jaune » qui indique la direction à suivre. Nous pouvons la trouver n'importe où comme dans un arbre, sur le bord d'un trottoir, sur le trottoir de la route, sur un mur, sur une pierre, sur une façade, sur un cairn...

Nous atteignons O Pedrouzo. O Pedrouzo appartient au conseil de O Pino composé de treize paroisses et de près de 180 lieux. À O Pedrouzo, on peut trouver quelques constructions religieuses d’une certaine importance telles que l’église paroissiale de Santa Eulalia de Arca qui, avec son atrium et son presbytère. Mais avant de visiter la ville, nous allons déposer nos affaires dans notre logement.  


  


Nous logeons à la pension du 9 de Abril. Le logement est bien situé au centre-ville et la chambre est spacieuse.


  


Avant de partir en vadrouille, nous passons par une séance tatouage !! Renarde pour un jour renarde pour toujours !!


 


Nous partons à la découverte de la ville.

Nous croisons plus de pèlerins ici que sur les autres étapes. Et on peut voir que les corps ont soufferts, certains boitent, d’autres laissent apparaitre une mine fatiguée, d’autres passent avec des pansements sur les orteils…mais ce qui est sûr c’est que nous sommes tous contents de vivre cette aventure.

Des statues, monuments, boutiques, nous croisons aussi des animaux etc…nous faisons le tour de la ville.


  

  

  


L'Igrexa de Santa Eulalia a été construite dans le style romano-gothique au XVIIe siècle, mais un incendie a détruit l'église à la fin du XIXe siècle. L'église moderne est de style néoclassique. Aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur l’église est belle. Dans l’église paroissiale, des messes sont célébrées pour les pèlerins de passage à Santiago. Étant donné que la ville est l'avant-dernière étape du Chemin, à la fin de la messe, dans certains cas, il est possible de recevoir une bénédiction spéciale. La paroisse est confiée aux prêtres et religieuses de l'œuvre de Don Guanella.

Puisque nous sommes dans une église parlons des bougies. Vous savez ce moment de grande sacralité lorsque, avec notre pièce de monnaie où nous pouvons allumer une bougie. Un rituel où nous insérons l’offre dans la fente, nous entendons son tintement sur le fond de la boîte, puis nous choisissons une bougie que nous allumons. On dépose sa bougie qui brûle en en consommant sa propre cire afin d’offrir la lumière la plus chaude et la plus belle. Alors seulement Jésus, ou Notre-Dame, écouterait nos prières silencieuses, et accomplirait nos vœux…

Dans ce geste apparemment banal se concentrent toutes les attentes et les espoirs des fidèles pour eux-mêmes et pour ceux qu’ils aiment. Mais les choses ont un peu changé aujourd’hui car les chandeliers électroniques ont remplacé les bougies. Il suffit d’insérer une pièce de monnaie dans la fente et une bougie électrique s’allume.

Eva A. sort une pièce et l’insérer dans l’urne, attend un moment mais rien ne se passe….Elle regarde et s’aperçoit que la machine est débranchée…adieu souhait !! C’est pour des moments comme celui-ci que je trouve dommage que les fausses bougies soient présentes. Certes la technologie des bougies à LED garantit le respect de l’environnement, c’est plus propre et il n’y a pas de fumée ou de suie. Le geste manque quelque peu d’esthétisme et de symbolique.


  

  


Ce soir au menu nous optons pour une bonne grillade avec de la salade et des frites. Un repas dans une bonne ambiance et très bon accueil du personnel.

Pour digérer nous faisons une petite balade nocturne au détriment de petit Eva qui pense rentrer de suite. Nous lui faisons croire que l’hôtel est dans cette direction alors que nous partons à l’opposé…



  

  


Et 27,4 km de plus à notre compteur de marche à pied.


 

Jour Précédent Jour Suivant