Sur les chemins de St Jacques de Compostelle

Invitation au Voyage


Tout près du but car nous sommes à la dernière étape du Chemin, aujourd’hui nous relions O Predouzo à Santiago de Compostela, un parcours plein d’attentes !

Nous ne changeons pas nos habitudes et nous prenons un énorme petit dej, Eva A. craque même pour le fameux fromage de Galice.


  


Nous quittons la ville et nous reprenons le Chemin. Au fil du parcours nous traversons la forêt et quelques hameaux.


  

  


Les differentes bornes = Mojon du Camino de Santiago :

Un autre des symboles du Camino de Santiago de Compostela est le Mojón. Un Mojón est un point de repère en pierre qui marque la distance d'où il se trouve à Saint-Jacques-de-Compostelle, c'est-à-dire qu'il indique le point kilométrique où l'on se trouve et où l'on dit  cette phrase mythique de : « il n'y a que 70 kilomètres à parcourir pour arriver à Saint-Jacques de Compostelle ».

Le Mojon est fait de granit et en plus du point kilométrique, au moins, il a la Concha de Vieira, pour indiquer la direction à suivre, bien que parfois il porte également la flèche jaune. En plus des points de repère officiels du Camino de Santiago, on peut en rencontrer d'autres qui nous marquent comme un Camino de Santiago complémentaire ou un lieu d'intérêt touristique à proximité, qu'il est intéressant de visiter.

El Mojón est présent dans toutes les routes jacobines et dans presque toutes les régions qu'elles traversent, bien qu'elles soient plus courantes en Galice. En Galice, nous trouvons un point de repère tous les 500 mètres.


  

  


Lors d'un passage dans un village nous faisons une halte dans une église pour faire tamponner notre credencial.

Le credential est un petit carnet qui nous accompagne durant notre voyage. A chaque étape nous faisons tamponner notre crédential dans les auberges, églises, monastères, offices de tourisme, hôtels, etc.


  


Nous remontons maintenant jusqu’au hameau d’A Lavacolla, dans les environs de l’aéroport international de Saint Jacques. Ici, les pèlerins avaient pour habitude de se laver le corps entier dans le ruisseau qui passe par le lieu. De fait, l’étymologie du nom viendrait de lava colea, une référence comique à l’hygiène des zones intimes.


  

  


Quand on fait les chemins de compostelle les pauses "pipi" se font dans la nature. Eva A. part dans les bois et nous dit :
- " si vous voyez quelqu'un arriver prevenez-moi"
Avec petit Eva nous sommes en train de discuter et au loin nous entendons des voix mais nous pensons qu'il s'agit de randonneur et nous pensons qu'ils sont encore loin et nous disons donc rien à Eva A. seulement ce sont des cyclistes et ils arrivent plus vite que prévu et Eva A. se lève au moment où le groupe de cyclistes passent devant elle !!! Et voilà !!!
Ils avaient tous le sourire la loose !!

Nous poursuivons notre route. Juste après un petit pont, nous faisons une pause photo devant une borne spéciale. Petite Eva remarque que c'est la bornne 10km00 dix tout pile et elle nous appelle en nous le disant !! Et là aussi nous avons ri car Eva A. nous dit "dixtoupila" ca veut dire quoi ?? Un rien nous fait rire !!

A midi nous mangeons dans un restaurant. Il y a pas mal de pélérins, en été ce doit être bondé !!

 

  


Nous reprenons notre retour et nous avançons bien. Nous voilà maintenant à quatre kilomètres avant d'atteindre Saint-Jacques-de-Compostelle, sur une colline à 380 mètres au-dessus du niveau de la mer, nous nous trouvons sur le Monte do Gozo. Tous les pèlerins qui avaient fait le Chemin Français, le Chemin du Nord ou le Chemin Primitif sont venus à cet endroit où ils ont pu voir pour la première fois la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle et la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. C'était et c'est un grand moment de bonheur !

Dans un premier temps nous passons devant la chapelle de San Marcos. C'est une petite chapelle qui a une grande particularité car sa  porte d'entrée est orientée vers l'est et non vers l'ouest, comme la plupart des temples de la chrétienté.

Monte do Gozo signifie littéralement « Mont de la Joie » ; elle est souvent appelée simplement Monxoi, de signification identique. Le nom de cette colline vient de l'allégresse ressentie et exprimée par les pèlerins qui, depuis ce lieu, apercevaient enfin les tours de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle après leur long pèlerinage.

Ici, des millions de pèlerins ont posé leur sac un moment pour regarder la ville, et c’est notre tour…

Ici, en 1989, le pape Jean-Paul II a réuni plus de 500.000 jeunes pour les Journées mondiales de la jeunesse. Ce fut aussi, de l’avis des participants, un grand moment de joie. De ce rassemblement subsistent des installations permanentes, au bas de la colline, qui permettent d’héberger près de 2.000 personnes.



  

  

  


Lors de la préparation de notre voyage j’avais lu que sur le Monte Do il existe des statues des pèlerins mais je trouve bizarre de ne pas les voir ? Aprés quelques photos et avoir profité de la vue, nous descendons vers Santiago. En marchant je regarde sur la gauche et j’aperçois deux silhouettes au loin, ce sont les statues. Nous faisons un détour vers le parc.

Au passage nous faisons une pause jeux où les Eva s'amusent sur le toboggan.



  

  


Depuis le monument des statues des pèlerins, nous avons une fantastique vue panoramique sur la ville de Santiago de Compostelle et la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.


  

  

  


Il reste plus que 4 kilomètres avant l’arrivée à saint Jacques de Compostelle. Au fur et à mesure que l’on approche dans nos yeux brille l’étoile de Compostelle.

Le premier exercice obligé est de se photographier devant le panneau Santiago. Ceci fait s’ensuit la traversée des faubourgs avant d’arriver au quartier historique où trône la cathédrale.





A l'intersection avec l'arc de Pazo, nous entendons le son des cornemuses, un musicien joue. Puis nous tournons sur la droite et nous y voilà !!  

Comme certainement des millions de pèlerins avant moi, je suis sur la place et regarde la cathédrale. J’ai à la fois des frissons et un immense sentiment de puissance porque yo lo hice !!!

Il convient d’aller voir le "Kilomètre 0" situé au milieu de la Place del Obradoiro, juste en face de la cathédrale. Il symbolise la fin du pèlerinage et le point d'arrivée de tous les chemins. Moment intense et chargé d’émotions.




  


Nous nous asseyons parterre face à la cathédrale. La cathédrale est sublime et elle ne laisse pas indifférent.

Classée monument historique et artistique en 1986. Elle est consacrée à l'apôtre Jacques de Zébédée, saint patron et protecteur de l'Espagne.

La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle est l'un des symboles les plus universellement identifiables du Camino de Santiago. C'est le point d'arrivée de toutes les routes jacobines qui traversent l'Europe et la péninsule ibérique, dont l'objectif initial est de conduire le pèlerin jusqu'à l'endroit où se trouvent les restes de l'apôtre Saint-Jacques.

La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle n'est pas seulement un symbole du Camino de Santiago, mais c'est aussi l'un des temples les plus symboliques et les plus importants de toute la foi catholique.


  

  


Après cette séquence émotions, nous partons à la découverte de Santiago.

Nous traversons la "praza das Praterias" . Au milieu de la place trône la Fonte dos Cabalos. La Fonte dos Cabalos est une fontaine monumentale de style baroque de Compostelle, œuvre de J. Pernas de l'année 1825. Elle est composée de quatre chevaliers qui font jaillir l'eau de la bouche, sur deux tilleuls s'élève un piédestal avec l'arche de Marmorica surmonté d'une figure féminine au bras levé soutenant l'Estrela de Compostela.

La fontaine est entourée d'autres œuvres d'art de la ville, comme la Maison du Cabildo , le Musée des Pèlerinages , le perron qui mène à la porte sud de la Cathédrale, l'impressionnant façade des Praterías et de la Tour de la Berenguela.



  

  


Nous traversons une autre place « la Plaza de la Inmaculada », c’est ici que se trouve le monastère de San Martín Pinario.

Le complexe, qui occupe quelque 20 000 mètres carrés, est l'un des plus grands bâtiments de ce type en Espagne et abrite actuellement le Grand Séminaire et un établissement hôtelier. De plus, il abrite un musée avec une exposition permanente, dont l'église avec les retables et les stalles du chœur.

La construction de l'église et du monastère s'est déroulée sur plus d'un siècle, depuis le début de l'église, en 1590, jusqu'à l'achèvement d'un des cloîtres intérieurs, en 1747. Les origines de la communauté ne sont pas connues, mais il est supposé qu'ils sont liés à l'apparition de la dépouille de l'Apôtre. On connaît cependant l'existence d'un édifice primitif au même endroit, de facture romane, et dont il ne reste pratiquement aucun vestige. Les quelques éléments architecturaux qui ont survécu au temps ont été utilisés pour les fondations du bâtiment actuel, comme en témoignent certains murs extérieurs.

De nos jours, il continue de fonctionner comme un grand séminaire de Compostelle et le siège des facultés de théologie et de travail social, ainsi qu'un musée et une maison d'hôtes. Auparavant, une partie du bâtiment servait de résidence universitaire, mais à la fin de l'année universitaire 2007-2008, il a été fermé afin de procéder à des réformes intra-structurelles qui, une fois achevées, ont conduit à l'ouverture de l'actuel Hôtellerie du Grand Séminaire.





Nous continuons à déambuler dans la vieille ville et puisque je vous ai parlé au-dessus des places que nous avons traversé nous atteignons maintenant la place Cervantès.  

La Plaza de Cervantes était connue au XIIe siècle sous le nom de « Forum », car c'était un point de rencontre populaire et le lieu où le crieur public lisait les accords municipaux et les ordonnances de l'archevêque. En raison de cette vocation informative, une de ses rues, d'une activité commerciale importante, s'appelle « del interrotoiro ». Il se trouve à l'angle du bâtiment érigé en 1682 pour l'ancien Hôtel de Ville, qui occupa le site pendant 200 ans, de 1583 jusqu'à son transfert en 1787 au Palais de Raxoi. Aujourd'hui, c'est le seul édifice municipal baroque conservé intact en Galice.

Au milieu de la place un buste de l'écrivain couronne la fontaine et rappelle que l'auteur de « Don Quichotte » était porteur de deux patronymes d'origine galicienne : Cervantes et Saavedra.

Avant de poursuive notre découverte de la ville , nous faisons une pause gourmande avec une bonne glace.


  


Le centre historique de Saint-Jacques-de-Compostelle est superbe. Il a été classé site historique de centres-villes et classé au patrimoine mondial de l'UNESCO le 4 décembre 1985. La ville vaut le détour. Elle offre un ensemble de monuments inégalable. Ses monastères, temples, palais, vieilles rues et constructions traditionnelles, unis à la dimension spirituelle et culturelle de la ville, ont mérité d'être ajoutés au patrimoine de l'humanité.

L'histoire de Saint-Jacques-de-Compostelle débute le 25 juillet 813, lorsque l'évêque d'Iria, Théodomir, constate que le tombeau de l'apôtre saint Jacques a été découvert dans le petit village de San Fiz de Solovio, qui finira par se transformer en ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. La nouvelle de la découverte se répand rapidement dans toute la chrétienté, qui est alors menacée par les invasions islamiques. Une grande basilique est construite sur le tombeau de l'apôtre, et un flux et reflux constant de voyageurs et pèlerins s'établit entre Compostelle et le reste de l'Europe. La foi y circule, tout comme la culture, le commerce et la politique. Saint-Jacques-de-Compostelle et son pèlerinage deviennent « L'Origine et le Fondement de l'Europe ».

Nous prenons le temps de nous promener parmi ses rues à arcades pleines de charme et ses nombreuses places où il est agréable de se reposer un instant.


  

  

  


Il va bientôt faire nuit, nous nous dirigeons vers notre hébergement. Pour les deux prochaines nuits nous allons dormir à l’Hospederia Via Lucis, un ancien couvent. Les chambres sont situées autour d'un cloître, très attrayant. Le bâtiment dégage une atmosphère particulière et je trouve génial de dormir dans un endroit comme celui-ci.


  

  

  

  


Nous nous préparons puis nous ressortons et retournons en ville. Nous passons par le parc da Alameda. Ce parc est l'un des nombreux parcs publics de Saint Jacques de Compostelle.

Le parc a été créé en 1835 et est délimité par les rues de O Pombal, San Clemente, Figueroa, Carlos I et Xoán Avenue Corunna. Il a une superficie de 85.000 m2 et est composé de jardins.

Deux statues attirent notre attention. Elles représentent deux femmes, Maruxa et Corélia, connues comme las Dos Marías (les deux Marie) ou encore "Las Dos en Punto" (Deux heures pile). Malgré leur âge avancé, ces deux femmes avaient l'habitude de sortir tous les jours à quatorze heures dans les rues de Saint-Jacques-de-Compostelle, bien vêtues et maquillées, pour flirter avec les étudiants qui allaient déjeuner.


     


Apéro, paella, assises en terrasse : elle est la belle vie !!

Nous mangeons tranquillement quand nous voyons à quelques tables de nous Pépito !! Le fameux monsieur qui râle tout le temps !! Là il est bourré et il drague lourdement des filles…d’ailleurs le serveur du resto lui demande de se calmer…sacré pépito !!




  


Après ce bon repas, nous partons faire une balade nocturne. Evidement nous avons encore bien ri et profité de notre virée.





Une belle journée et nous affichons 34,7 km à pied. Bonne nuit et à demain.


 

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