Je commence ma quatrième journée à Amsterdam avec un petit déjeuner que je savoure, je crois bien que je prends vite goût à ce petit déjeuner tout prêt.

Au programme ce matin : la visite du Rijksmuseum, l’un des musées les plus prestigieux. Un incontournable pour quiconque met les pieds à Amsterdam, et un vrai temple pour les amoureux d’art et d’histoire.   Je pars à pied depuis mon hôtel, profitant une fois encore du charme tranquille des rues bordées de canaux.


   


En arrivant, je commence par une petite balade dans les jardins du musée. Un écrin de verdure élégant, ponctué de sculptures contemporaines, de fontaines, et de bancs parfaits pour contempler l’architecture imposante du bâtiment.

Fondé en 1800 à La Haye, le Rijksmuseum est transféré à Amsterdam en 1808. Le bâtiment actuel, de style néo-gothique, a été conçu par Pierre Cuypers (le même architecte que la gare centrale d’Amsterdam) et a ouvert ses portes en 1885.

Après une rénovation majeure de plus de 10 ans, le musée a rouvert en 2013 dans une version modernisée, tout en conservant son charme historique.

Une anecdote sympa, à travers le musée passe une piste cyclable couverte, une curiosité d’Amsterdam où l’on peut traverser à vélo entre deux ailes du bâtiment, sans même entrer dans le musée.


   

       

       


Puis je pénètre à l’intérieur du musée. Je dépose mon manteau et mon sac à dos dans les consignes.

Pendant près de 2h30, je déambule à travers toutes les galeries du musée, sans en rater une. C’est un vrai voyage dans le temps et les styles : de l’âge d’or néerlandais aux œuvres plus modernes, en passant par des collections d’objets rares, de maquettes navales et de porcelaines délicates.

Je reste longtemps devant les grands chefs-d’œuvre, comme La Laitière de Vermeer, ou La Ronde de nuit de Rembrandt. Et bien sûr, l’Autoportrait au chapeau de feutre gris de Van Gogh, dont le regard semble nous suivre.

 





Le Rijksmuseum abrite plus de 8 000 œuvres exposées, couvrant près de 800 ans d’histoire néerlandaise, du Moyen Âge à l’époque contemporaine.

Parmi les pièces les plus célèbres :
- "La Ronde de nuit" de Rembrandt (1642).
- "La Laitière" de Johannes Vermeer.
- Des autoportraits de Van Gogh, dont l’un des plus connus : Autoportrait au chapeau de feutre gris.
- Des œuvres de Frans Hals, Jan Steen, et d’autres maîtres du Siècle d’or néerlandais.

Mais le musée ne se limite pas à la peinture. Une impressionnante collection de mobilier, porcelaine de Delft, sculptures, instruments scientifiques, armes, bijoux, costumes. Une galerie dédiée à l’art asiatique, des gravures japonaises aux statues indiennes. Et même une section consacrée aux maquettes navales, qui rappellent la puissance maritime historique des Pays-Bas.

Un magnifique escalier central mène aux grandes galeries, et l’architecture intérieure est à elle seule un chef-d’œuvre.

A l’intérieur du musée il y a une bibliothèque, également connue sous le nom de Bibliothèque Cuypers. C’est la plus grande et la plus ancienne bibliothèque d'histoire de l'art des Pays-Bas. Inaugurée en 1885 en même temps que le musée, elle a été conçue par l'architecte Pierre Cuypers dans un style néo-gothique spectaculaire. Son architecture impressionnante, avec ses balcons en fer forgé, ses étagères en bois s'élevant sur plusieurs niveaux et sa verrière majestueuse, en fait l'une des plus belles bibliothèques du monde.​

La bibliothèque abrite environ 450 000 ouvrages, dont des monographies, des périodiques, des catalogues de ventes aux enchères et des documents spécialisés en histoire de l'art. Elle s'enrichit chaque année de 10 000 à 15 000 nouvelles acquisitions.






En ressortant du Rijksmuseum, je reprends le fil de mon exploration d’Amsterdam.

Au détour d’une rue, en longeant une vitrine, je m’arrête net, amusée. Là, entre deux bouteilles dorées de millésimes prestigieux, trône une réinterprétation aussi impertinente qu’inattendue de La Laitière. Sauf qu’ici, point de pichet de lait dans les mains de la servante : à la place, une bouteille de champagne bien remplie. Et la légende qui l'accompagne affiche fièrement : « Pas de lait, mais du champagne ». Je ris en prenant une photo !


   


J’arrive au Waterlooplein Market , un marché qui se trouve en plein cœur de la ville, à proximité de l’Amstel, non loin du Stopera (le complexe qui abrite l’opéra et l’hôtel de ville).

Le Waterlooplein Market est un marché aux puces à ciel ouvert, avec une vraie ambiance bohème et décalée. C’est un mélange entre le vintage, le rétro, l’alternatif et le kitsch assumé. Je flâne entre les étals de vêtements de seconde main, les vieux vinyles, les affiches psychédéliques, les objets insolites, les gadgets farfelus et les souvenirs typiques (parfois un peu déjantés !).

Le Waterlooplein Market est le plus ancien marché aux puces des Pays-Bas, fondé en 1885. À l’origine, c’était un marché juif, et le quartier a une histoire lourde liée à la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, il a été relancé et a évolué en un lieu plus alternatif, notamment dans les années 60-70 avec l'arrivée des hippies, des artistes et des étudiants.


       


Depuis marché, je poursuis ma promenade en direction de l’Amstel. Je remonte tranquillement les berges, appareil photo en bandoulière, jusqu’à un des ponts les plus emblématiques d’Amsterdam : le Magere Brug.

Ce pont blanc en bois, avec son allure élégante et un peu désuète, semble tout droit sorti d’une autre époque. Les fans de cinéma l’auront peut-être reconnu : il apparaît dans le film « Les diamants sont éternels », où James Bond fait escale à Amsterdam. Construit en 1670, on raconte qu’il était à l’origine si étroit que deux personnes peinaient à s’y croiser d’où son surnom de « Skinny Bridge », littéralement le pont maigre. Depuis, il a été élargi deux fois, mais il garde cette silhouette fine et gracieuse, presque fragile. Et quand il s’ouvre en deux pour laisser passer une péniche, c’est tout un petit spectacle qui s’offre aux passants.


   

   


Après quelques clichés, je reprends ma marche vers le nord, en direction de la Central Station.


   

   


Un arrêt devant le Grand Hotel Amrâth Amsterdam. Posé au bord de l’eau comme un vaisseau figé dans le temps, cet hôtel 5 étoiles ne passe pas inaperçu. Il est installé dans l’ancien Scheepvaarthuis, la « Maison de la Navigation », un bijou d’architecture Art Nouveau néerlandaise du début du XXe siècle. Façade en briques sombres, tourelles sculptées, ferronneries élégantes et vitraux colorés, on dirait un mélange de paquebot de luxe et de château gothique.

En m’approchant, je remarque des détails : des sculptures de visages, de créatures marines, et même de Poséidon lui-même, trident à la main.

 

   

   

Depuis le Grand Hotel Amrâth, je poursuis ma route vers la Gare centrale d’Amsterdam, ce grand bâtiment de briques rouges et de pierre qui ressemble plus à un palais qu’à une gare.

Devant moi, le large plan d’eau de l’IJ s’étend, bordé de ferries qui vont et viennent sans relâche. Je monte à bord du ferry Buiksloterweg, sur la ligne verte F3, un trajet totalement gratuit! En à peine cinq minutes, me voilà de l’autre côté, dans le quartier d’Amsterdam-Noord, bien plus moderne et audacieux que le centre historique.


   


À la sortie du ferry, je n’ai que quelques pas à faire pour apercevoir une silhouette qui ne passe pas inaperçue : la tour A’DAM Lookout, haute, élancée, surmontée d’un étrange cube qui semble flotter au-dessus du vide. Cette ancienne tour Shell des années 70 a été complètement réinventée en un lieu culturel et touristique aussi futuriste que vertigineux.


   


À l’intérieur, un ascenseur ultra-rapide m’expédie en vingt secondes au sommet. La cabine elle-même est une attraction : lumières psychédéliques et musique électro.

Et pour les amateurs de sensations fortes, il y a “Over The Edge” : une balançoire géante installée au bord du toit, qui vous fait littéralement se balancer dans le vide, au-dessus de la ville. Moi, j’ai préféré garder les pieds sur la terre ferme (enfin, sur le toit), mais rien que de les voir, ça donne le vertige !

L’A’dam lookout propose aussi une session de grand-huit en Réalité virtuelle qui vous fait traverser la ville.

La tour possède également un restaurant et un Sky Bar.


   

   


Depuis la plateforme une vue panoramique à 360° s’offre à nous, et là… waouh. Amsterdam s’étale sous mes yeux comme une carte postale vivante. Le centre historique, les canaux, les ponts, les clochers, les péniches… et, plus loin, les étendues vertes et les zones portuaires. C’est comme si la ville entière se dévoilait d’un seul coup, perchée entre ciel et eau.


   

   

Juste derrière l’A’DAM Lookout, se trouve l’activité « This is Holland ».

Cette expérience interactive permet de survoler les paysages hollandais pendant une dizaine de minutes. Assis dans un siège suspendu, type simulateur de vol, on s’envole virtuellement au-dessus : des champs de tulipes, des moulins à vent, d’Amsterdam et ses canaux etc…

C’est une attraction multisensorielle combine cinéma dynamique, effets spéciaux et sensations de vol réalistes pour te donner l’impression de planer au-dessus des paysages emblématiques du pays.


   


Après avoir profité du paysage au sommet de l’A'DAM Lookout, je redescends pour flâner le long des quais du nord d’Amsterdam. L’ambiance y est tranquille, un contraste charmant avec l’animation du centre-ville. Puis, je reprends le ferry qui traverse l’IJ.

En débarquant, je me retrouve directement face à un monument emblématique : la gare centrale d’Amsterdam. Inaugurée en 1889, elle a été conçue par Pierre Cuypers, le même architecte que le Rijksmuseum, et ça se voit ! Son style néo-Renaissance évoque un château, majestueux et imposant. Ce qui m’impressionne le plus, c’est de savoir qu’elle repose sur plus de 8 000 piliers en bois, enfoncés dans le sol marécageux pour stabiliser l’ensemble. À l’époque, sa construction avait créé une vive polémique : elle coupait littéralement le centre-ville de son port, ce que les commerçants n’avaient pas du tout apprécié ! Aujourd’hui, elle accueille près de 200 000 passagers chaque jour, et reste un point névralgique du pays.


   


Je poursuis ma balade vers la Kalverstraat, l’artère commerçante la plus célèbre de la ville. Ici, pas moins de 150 magasins s’alignent dans une zone piétonne animée. Mais ce n’est pas qu’un simple spot de shopping : cette rue abrite aussi plusieurs monuments, comme l’ancien Burgerweeshuis (devenu le musée d’Amsterdam), l’église De Papegaai, et le Weeshuispoort.


   


Une petite pause ludique à la boutique LEGO Store de la rue Kalverstraat. On y retrouve l’univers coloré de la marque mais avec une touche locale. On peut y voir une sculpture géante en LEGO d’un moulin. Il y a également des tableaux des musées ou encore des tulipes.


   


Mon chemin me mène ensuite vers Westermarkt, puis je remonte un peu plus au nord, sans but précis, juste le plaisir de me perdre dans les ruelles et les ponts. J’arrive à l’angle de Korte Prinsengracht et Brouwersgracht, au niveau du pont Het Kanon bij de sluis. Là, un canon en fonte noire attire mon attention. Insolite, ce vestige date probablement du XVIIe ou XVIIIe siècle. Il ne servait pas à tirer depuis le pont, mais faisait partie des dispositifs de défense du port et des canaux. Aujourd’hui, il est simplement posé là, comme une curiosité historique au détour d’un coin tranquille et forcément, je le photographie !

Un peu plus loin, je passe devant la Posthoornkerk, aussi appelée Sint Jozefkerk. Construite entre 1860 et 1863 par Pierre Cuypers, cette église néo-gothique est presque dissimulée dans la Haarlemmerstraat. Sa façade, discrète entre les immeubles, lui vaut le surnom d’église cachée. Pourtant, elle se dévoile avec élégance, grâce à ses trois tours élancées, dont une plus haute au centre.

Je continue ensuite vers le Rokin, un canal central qui donne aussi son nom à une des principales stations de la ligne Nord-Sud du métro. En descendant la Langebrugsteeg, une petite rue reliant le Rokin au Nes, je la traverse avant de rejoindre le Grimburgwal.

Ce canal secondaire, bordé de cafés, de restaurants, de galeries et même d’anciens bâtiments universitaires, est le coin des étudiants. Sur les berges, on trouve notamment le Binnengasthuis et la Oudemanhuispoort, deux bâtiments emblématiques de l’Université d’Amsterdam.



       

   

       


Ma promenade me mène ensuite à la Muntplein, autrement dit la place de la Monnaie, qui fait aussi office de pont enjambant le Singel, là où il devient un prolongement de l’Amstel. L’endroit est animé, et joliment encadré de bâtiments aux façades typiques.

Je fais un petit détour par la Reguliersbreestraat, où se dresse l’incroyable Théâtre Tuschinski. Ce cinéma historique, inauguré en 1921, a été financé par Abraham Icek Tuschinski, un entrepreneur polonais-néerlandais. Sa façade est déjà impressionnante.


   


Ce soir, j’opte pour un dîner chez Wok to Walk, une chaîne de restaurants de street food asiatique bien connue à Amsterdam, où les plats sont préparés à la minute, sous nos yeux, dans de grands woks enflammés.

Le concept est simple, il faut composer son plat en trois étapes :
-  Base : choisir entre nouilles (œuf, riz, udon, etc.) ou riz.
-  Ingrédients : sélectionner parmi une variété de légumes frais, viandes, fruits de mer ou options végétariennes.
- Sauce : opter pour l'une des sauces maison, allant du doux au très épicé.


   


Pour digérer, je décide de faire une balade nocturne dans Amsterdam. La ville prend une autre dimension une fois la nuit tombée : les ponts illuminés se reflètent dans les canaux, et les ruelles s’animent.


   


Et puis, pour finir la soirée en beauté… je pousse la porte d’un karaoké bar. Ambiance décontractée, quelques verres, des inconnus qui deviennent tes amis le temps d’une chanson.


   

 

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