Après être passé au restaurant de notre hôtel pour déjeuner, nous quittons notre hébergement et c'est à pied que nous mettons le cap au sud de la ville. Le trajet fait environ 40 minutes pour atteindre le sanctuaire Fushimi Inari Taisha. |
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Kyoto regorge d’une multitude de temple et lors d’un premier voyage à moins de rester très très longtemps on ne peut pas tout voir et il faut faire des choix et par conséquent éliminer des sites. Mais il y en a un à garder c’est bien le sanctuaire shintoïste Fushimi Inari Taisha. Le Fushimi Inari Taisha est le plus grand sanctuaire shinto du Japon. Erigé en 711, il est dédié à la déesse du riz Inari et plus largement à la richesse. A notre arrivée il y a déjà pas mal de monde. Le sanctuaire s’étend sur plus de 850 000 m². Dans l’enceinte du sanctuaire, on peut observer de nombreuses statuettes (de tailles différentes) de renards. C’est tout simplement lié à la divinité Inari, qui est représentée par cet animal. Dans la religion shinto, Inari est le Kami (divinités) des céréales et du riz, des fonderies et du commerce, ainsi que le gardien des maisons. Son messager traditionnel est le renard, protecteur des récoltes, si respecté et vénéré qu’avec le temps il est confondu avec le Kami. D’où la multitude de statues représentant le renard au sein du site Fushimi Inari. Sculptées dans le bronze, la pierre ou le bois, elles portent souvent un petit bavoir rouge calligraphié (pour la protection des enfants). |
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Situé au pied du Mont Inari, nous commençons par visiter les petits sanctuaires en bas. Mais la véritable attraction du domaine est le chemin de randonnée qui s'ouvre dans la vallée. En effet, ici, pas de bâtiments imposants, seulement des torii à perte de vue, à franchir et à refranchir, pour le plaisir de cheminer à travers l’innombrable. Et incontestablement les 10.000 torii dans la montagne du sanctuaire le classe comme le plus original temple de Kyoto, peut-être du Japon. |
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Dans la tradition shinto, le torii est un grand portique qui marque la séparation entre l’espace sacré et le monde profane, entre le monde d’ici bas et l’au-delà habité par les esprits, les divinités et les dieux. Ces torii ont été implantés suite à des dons de fidèles mais aussi et surtout à partir de dons provenant d’hommes d’affaire ou d’entreprises. D’ailleurs, les inscriptions en japonais qui figurent sur les torii ne sont ni plus ni moins que les noms des donateurs. Pour une entreprise, c’est un moyen de s’attirer prospérité en étant généreux avec la divinité Inari mais c’est aussi une petite publicité visible sur le torii. Dans l’ensemble du sanctuaire, la taille des torii n’est pas toujours identique. Les torii mesurent entre un peu plus de 2 mètres et plus de 3 mètres pour les plus hauts. En fonction de la taille du torii, le montant des dons nécessaires pour couvrir le coût du torii change. Les torii sont disposés très près les uns des autres, formant un immense couloir. La beauté de ce complexe se dévoile au gré d'une randonnée pédestre le long d'une vallée, balisée par ces milliers de portiques vermillon. Nous commençons l'ascension du Mont Inari en passant en dessous de ces milliers de torii rouges. Mais le site Fushimi Inari-Taisha est particulièrement fréquenté, normal ces torii rouges donnent un charme incontestable et sans ces milliers de torii, ce lieu n’attirerait pas foule ! Le sommet culmine à 230 mètres de hauteur. Ce n’est pas facile de se frayer un passage et quasi impossible d'y faire des photos sans personne. |
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Trop de monde, sur le côté nous voyons un chemin qui part dans la montagne On décide d’y aller nous passons dans une forêt de bambous… On voit du monde faire demi-tour mais on décide de continuer notre route le long des bambous. Nous nous retrouvons bien loin des allées bondées de touristes, il n’y a personne, pas un bruit. Nous continuons notre ascension, seul dans la forêt, l’ambiance qui émane de ce lieu est absolument magique. |
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Au milieu des arbres nous découvrons de petits sanctuaires. La balade est très agréable, nous prenons le temps de faire le tour et nous imprégner du lieu, de l’atmosphère. |
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On reprend notre route dans la nature pour enfin retrouver des allées de torii. Nous montons encore et nous arrivons au sommet. Tout en haut il y a un petit temple dédié à Kami Inari. La religion demande aux fidèles quelques gestes ritualisés afin de satisfaire les divinités. Le temps de la prière : Devant le temple je mets une pièce dans le tronc (une grosse caisse rouge à l'entrée du honden, le bâtiment principal) ensuite je m’incline deux fois puis je tape deux fois dans mes mains pour signaler ma présence à la divinité locale. Une fois le moment de recueillement terminé, je m’incline une dernière fois. |
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Nous redescendons en passant sur les toriis. Depuis le sommet il n'y a pas beaucoup de monde. Nous pouvons prendre des photos en toute tranquillité. Tout le long du chemin, on peut contempler des torii de toutes tailles, c'est assez amusant. |
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Des fontaines, des petits bassins, des oratoires, des lanternes en pierre ponctuent les bords des sentiers. Sous les futaies de pins, mêlées à la végétation, des petites statues sculptées représentent Jizo Bosatsu, la divinité protectrice des voyageurs et des enfants. Au cours de la descente il y a des étages pour se reposer et des restaurants qui accompagnent les quelques boutiques. Au niveau de l'intersection Yotsutsuji, nous admirons le magnifique panorama sur la ville de Kyoto. |
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Waouh, j'ai adoré la visite du Fushimi Inari Taisha. Pour la petite anecdote, on voit le lieu dans le film Mémoires d'une Geisha. À noter que le sanctuaire a inspiré le créateur de jeux vidéo Shigeru Miyamoto pour la création de la série Star Fox. Le siège de Nintendo, qui l'emploie, est d'ailleurs situé non loin dans la banlieue sud de Kyoto. Après cette belle découverte, nous prenons le métro jusqu'à la station Demachiyanagi. Nous marchons vers notre prochaine visite. |
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Nous allons dans le temple Ginkaku-ji. Il s'agit d'un temple bouddhiste dont le nom est traduit par "pavillon d'argent". Bien que connu sous le nom de Ginkaku-ji, le nom officiel du temple est Jisho-ji. Il a été construit en 1482 par le shogun Ashikaga Yoshimasa, qui voulait rivaliser avec Kinkaku-ji, le pavillon d'or, construit par son grand-père Ashikaga Yoshimitsu. Son intention était de couvrir le pavillon d'argent, mais à cause de l'intensification de la guerre Onin, qui avait éclaté quelques années plus tôt, en 1467, la construction a été arrêtée et le pavillon n'a jamais été couvert d'argent. Le temple est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Dès l’entrée sur le domaine du Ginkakuji à Kyoto, le chemin bordé de deux hautes haies de bambous et de camélias procure un sentiment de paix et d’harmonie. La demeure est constituée de trois parties, le Togudo, où réside une statue du shôgun, le Hall de Kannon, où repose une dorure de Kannon, divinité de la compassion, et la salle principale Hondo. Si la villa reste sobre le jardin invite à une autre sorte d’évasion. |
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En effet, le Pavillon d'Argent s'entoure d'un magnifique jardin sec à l'esthétique épurée, d'une allée de bambous ainsi que d'un jardin japonais de mousses. Lors de la balade dans ce sublime jardin, mon regard est attiré par la présence du Kôgetsudai, ce monticule de sable de deux mètres de haut, qui rappellerait le mont Fuji selon certaines légendes. En remontant à flanc de montagne, nous pouvons mieux l’admirer. Depuis le haut, on découvre une superbe vue sur le nord de Kyoto. Au-delà du jardin sec, un jardin de mousses rigoureusement entretenu serpente un peu à flancs de colline et offre une calme promenade à travers la végétation, sorte de havre de paix en pleine nature. |
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Ravis de notre visite nous sortons du temple Gingaku-ji. Au sud du temple débute le "chemin de la philosophie". La promenade du philosophe (Tetsugaku-no-michi), littéralement « sentier de la philosophie » est un chemin pédestre qui suit un canal aligné de cerisiers. La promenade est ainsi nommée en souvenir du philosophe japonais Kitarō Nishida qui aimait y méditer. Cette balade zen et relaxante fait 2 km et il faut compter 30 minutes pour longer le canal. |
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Tout le long du canal, il y a des restaurants, magasins, cafés et temples. A tout moment il est possible de faire quelques achats de souvenirs ou bien une pause gourmande. Nous traversons un petit pont en pierre pour faire une petite virée dans le très joli jardin d'une maison de thé. |
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Le petit déjeuner est loin et il commence à faire faim !! Nous faisons une halte au Doutor Coffee. Doutor Coffee est une société japonaise spécialisée dans la torréfaction de café et offre également de la nourriture. |
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Nous reprenons notre marche, nous passons devant le monumental complexe templier dans les collines, le Chion-in. Situé tout près du parc Maruyama sur les hauteurs du quartier de Higashiyama, ce complexe est à la tête des temples appartenant à la secte bouddhique Jodo-shu (ou "secte de la Terre pure") qui est l’une des plus populaires au Japon. Nous zappons la visite de ce temple, faut bien faire des choix…. |
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Nous traversons le parc Maruyama. Le parc est un espace vert public d'une superficie de 86.000 mètres carrés, il propose plusieurs jardins, des aires de pique-nique ainsi que des restaurants. Maruyama, classé comme patrimoine culturel du Japon, est constitué de plusieurs étages en escalier. |
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Nous atteignons un réseau de rues piétonnes. En ligne de mire se trouve la pagode Yasaka-no-to avec ses 4 étages, elle est un des symboles de Kyoto. |
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Avant de se diriger vers le grand temple Kiyomizu-dera, nous faisons un crochet dans un petit temple. Le sanctuaire est remplit de superbes pompons aux multiples couleurs. Ces vœux des fidèles embellissent le site. |
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Situé à l'est de Kyoto, le complexe Kiyomizu-dera est construit à flanc de montagne et classé au Patrimoine de l'Unesco depuis 1994. Son nom signifie « Eau pure ». Après avoir tourné dans le dédale de petites rues marchandes de Gion et effectué l’ascension de la colline d’Higashiyama, notre récompense se trouve dans le rouge intense des détails de la porte deva, qui offre un contraste éclatant avec le blanc immaculé de ses murs. Nous passons la sublime porte principale, l'entrée de Kiyomizu-dera s'ouvre vers un ensemble de temples majestueux. Puis les merveilles s’enchaînent : une pagode à trois étages surmontée d’une flèche de métal forgé, le hall Zuigu do et le hall Kaizan…Nous entrons dans le pavillon principal ou Hondo qui se tient sur une plateforme de bois installée sur des pilotis d’une hauteur de treize mètres au-dessus d’un précipice. Ici une croyance incroyable était ancrée : les visiteurs les plus téméraires du temple sautaient du haut de la terrasse. S’ils survivaient, leurs vœux seraient exaucés. On est quand à 13 m de hauteur !! 234 personnes ont fait l’expérience, 80% ont survécu. Les 20% restants étaient de toute manière, selon les croyances, sauvés par Kannon (déesse de la compassion). Heureusement depuis le XIXe siècle, cette tradition est rigoureusement interdite. Ouf !! Le panorama embrasse aussi bien la ville de Kyoto, magnifiée par les hauteurs, que la foisonnante végétation des environs. À la sortie du bâtiment principal, nous empruntons le chemin dans bois depuis lequel nous avons une superbe vue sur le temple et la ville. Nous redescendons ensuite pour arriver à une grande fontaine qui jaillit de la colline en se déversant dans un bassin rituel (chozuya). Son eau sacrée est réputée avoir des vertus thérapeutiques et de bonne fortune. Chaque ruissèlement a une vertu associée. L’un apporte la réussite scolaire, l’autre la longévité et le dernier, le succès en amour. Au niveau de la cascade nous nous retrouvons presque sous le temple, et c’est un bon endroit pour admirer la forêt de pilotis qui le soutient. Nous poursuivons par le sentier qui mène à la sortie. C’est MAGNIFIQUE et vous l’avez compris le Kiyomizu-dera est une belle visite à faire ! |
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Nous profitons d’être dans le quartier historique de Higashiyama pour flâner dans les ruelles japonaises traditionnelles de Ninenzaka et Sannenzaka. Restaurants et boutiques de souvenirs bordent les nombreuses marches de ces rues pavées et piétonnes qui permettent de rejoindre les temples des environs. C’est aussi le lieu privilégié pour croiser des Japonais en kimono ou yukata. Les rues sont construites sur des pentes parfois raides, et les pavements de pierre s'agrémentent de nombreux escaliers. Connues littéralement comme les "pentes de deux / trois ans", une légende dit que si on y glisse et tombe, on mourra respectivement dans les deux à trois années. Malgré la légende nous nous y aventurons et nous ne sommes pas les seuls touristes !! Ce sont les maisons traditionnelles en bois qui jonchent les ruelles d'un côté comme de l'autre et c’est le genre de rue où l'on aime flâner en imaginant être dans une époque passée. Les superbes demeures anciennes avec leurs stores de paille donnent le ton. Même si le parcours est victime de son succès, il n'en reste pas moins magnifique. Nous plongeons dans cet univers pittoresque, où l’on croise des femmes parées de magnifiques yukata colorés. Il y a d’ailleurs plusieurs magasins qui en louent pour la journée, et beaucoup en profitent pour porter ces vêtements légers. |
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Les ruelles regorgent de boutiques, de bistrots et de restaurants. Nous faisons un tour dans la boutique Ghibli uniquement dédiée à l’univers dépeint dans ses œuvres. Nous l’avons déjà vu à Tokyo mais c’est un joli magasin. Maître incontesté de l’animation japonaise avec 37 films depuis sa création en 1985, dont 22 longs et 15 courts métrages, le Studio Ghibli dispose d’une quarantaine de boutiques officielles à travers le Japon, appelées “Donguri Republic“, sans oublier les deux boutiques du Musée Ghibli. Avec un très large choix de produits dérivés des plus grandes œuvres de la firme co-fondée par Hayao Miyazaki et des décors splendides (décorations à thème, peluches géantes), elles font la joie des petits et grands de passage ou sont carrément assimilées au paradis pour les fans. La mascotte Totoro y occupe évidemment une place de choix, mais on retrouve aussi tous ceux qui ont fait la renommée internationale du studio, tels Kiki la petite sorcière, Porco Rosso, Princesse Mononoké, Chihiro, Ponyo et bien d’autres. |
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Après avoir pris le bus pour retourner dans le quartier de la gare de Kyoto, nous allons au restaurant « Musashi Sushi ». J'adoooore les sushis !! |
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Une virée nocturne après 21 km de marche aujourd’hui, oui même pas peur !!! C’est dans le quartier autour de la gare où nous nous baladons. Nous faisons même un passage dans un pachinko, les salles de jeux extrêmement apprécié des Japonais qui y perdent parfois une fortune, c’est à voir !! |
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Nous regagnons notre hôtel : Ibis Styles Kyoto Station (47 Higashikujo Kamitonoda-cho Minami-ku Kyoto) . D’ailleurs je vous le recommande il est super bien situé, chambre correcte et confortable, et en prime bon petit déjeuner. |
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